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GIROLAMO FRANCESCO MARIA

MAZZUOLI DIT LE PARMESAN

(PARME 1503 – CASALMAGGIORE

1540)

Le couple amoureux

Plume et encre brune

13,5 x 15,5 cm

Porte au verso des inscriptions

Porte en bas à droite les cachets

des collections Peter Lely

(Lugt n° 2092), Richard Cosway

(Lugt n° 628), Sir Thomas Lawrence

(Lugt n° 2445), Robert Prioleau

Roupell (Lugt n° 2234),

et en bas à gauche deux cachets

de collections non identifiés

Couple in Love

Pen and brown ink

13,5 x 15,5 cm (5.3 x 6.1 inches)

Inscriptions on the back; stamps of

different collections including: Peter Lely

(Lugt n° 2092), Richard Cosway (Lugt n°

628), Sir Thomas Lawrence (Lugt n° 2445),

Robert Prioleau Roupell (Lugt n° 2234), and

two unidentified stamps.

80 000 / 120 000 €

provenance :

Collection Peter Lely;

Collection Richard Cosway;

Collection Thomas Lawrence;

Collection Robert Prioleau Roupell;

Vente, Londres, Christie’s, 12 juillet 1887,

n° 820 (comme Raphaël, 4 gns);

Vente anonyme, Londres, Christie’s,

14 avril 1992, n° 86, reproduit, (Parmesan).

bibliographie :

D. Ekserdjian, «Unpublished drawings by

Parmigianino : Towards a Supplement to

Popham’s catalogue raisonné»,

Apollo

, vol.

CL, Londres, août 1999, n° 450, pp. 38 - 39,

n° 71, reproduits fig. 91 et 92;

D. Ekserdjian,

Parmigianino

, New Haven

et Londres, 2006, p. 110, reproduit fig. 106;

S. Béguin, M. Di Giampaolo et M. Vaccaro,

Parmigianino : the Drawings

, Turin, 2000,

n° 85, reproduit;

A. Gnann,

Parmigianino: Die Zeichnungen

,

vol. I, Petersberg, 2007, n° 326, reproduit.

David Eskerdjian, a été le premier à publier ce

dessin qu’il situe dans la deuxième partie de

la carrière du Parmesan, vers 1530 – 1540, lors

du retour de l’artiste à Parme. Il rapproche

cette œuvre d’un dessin de composition très

proche, conservé au musée de Budapest (voir

A. E .Popham,

Catalogue of the Drawings of

Parmigianino

, New Haven – Londres, 1971, n°

28, reproduit pl. 416). Il établit également une

filiation avec une des estampes de l’ouvrage

I Modi

de Marcantonio Raimondi, d’après

Giulio Romano.

Achim Gnann quant à lui, place le dessin

plus tôt, vers 1524 – 1526, dans la période

romaine du Parmesan.

Marcantonio Raimondi, Il Bolognese d’après

Vasari, fut à la fois graveur et orfèvre. Il tra-

vailla notamment à Venise où il passa pour

avoir gravé des contrefaçons d’après Durer.

Vers 1510, il s’établit à Rome où il fréquenta

le cercle d’artistes qui travaillaient dans l’en-

tourage de Raphaël. En 1524, il fut briève-

ment arrêté sur l’ordre du pape Clément

VII pour avoir édité des gravures érotiques

rassemblées sous le titre

I Modi

. Ces gravures

reprenaient des œuvres de Giulio Romano,

qui lui-même s’était inspiré d’antiques. La

première édition de cet ouvrage fut détruite.

La deuxième édition, dont il ne reste que

quelques fragments, fut accompagnée de

vers de l’Arétin. Ces fragments furent réédités

au XIX

e

siècle par l’antiquaire et dessinateur

Jean Frédéric de Waldeck.

David Ekserdjian note cependant quelques

variantes entre la gravure de

I Modi

et notre

dessin. La femme ne passe plus le bras

autour du cou de l’homme, ce qui permet de

dégager le profil de ce dernier (voir D. Ekser-

djian, op. cité supra, 2006, p. 110, fig. 107)

beaux-arts