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108 CHAR (René). De La Sainte famille au Droit à la paresse.
Paris, Le Point Cardinal, 1976.
In-8 oblong (227 x
167 mm), box ocre, décor géométrique composé de deux filets bruns obliques, poussés à la roulette striée sur deux
listels de maroquin beige mosaïqué, s’entrecroisant au milieu des plats, trapèze irrégulier de basane marbrée mosaïqué
dans un angle de leur intersection, dos lisse titré en long, doublure et gardes de daim marron, couverture et dos, non
rogné, chemise et étui assortis (
Leroux, 1989
)
.
Édition originale.
Char découvrit l’œuvre de
Wifredo Lam
après la guerre, grâce au galeriste Pierre Loeb. Il fera appel à lui pour enluminer
le poème
Contre une maison sèche
en
1975
.
L’année suivante, Jean Hugues, le directeur de la galerie Le Point Cardinal, édita cette plaquette dans laquelle Char évoque
l’émerveillement qu’il ressent face à l’œuvre de l’artiste cubain. Elle fut tirée à
775
exemplaires. Succédant à
Contre une
maison sèche
d’un format envahissant, Jean Hugues renoue ici avec la tradition des petits livres de peintre, ceux qu’on lit
et manipule avec plaisir.
Un des
75
exemplaires de tête sur japon, signé de l’auteur, avec une eau-forte originale signée de Wifredo Lam en
frontispice, gravure qui ne se trouve que dans ces premiers exemplaires.
Très bel exemplaire dans une saisissante reliure de Georges Leroux, d’une remarquable élégance, sur « l’un des
textes les plus savoureux qu’il [René Char] ait consacré à un peintre » (Antoine Coron).
Georges Leroux (
1922
-
1999
) « apporte à la reliure sa fantaisie, son imagination, son oubli des règles éculées. Sa
prédisposition au surréalisme, son accueil aux livres de dialogue entre poètes et artistes, la haute idée qu’il se fait de
l’écriture en général, et de la poésie en particulier, sont les points de départ de son allant. Il ne relie que ses contemporains
dans leurs livres fraîchement édités. » (Yves Peyré).
A. Coron : René Char, n°319 – A. Jammes : Jean Hugues, libraire-éditeur, 117 – Devauchelle, III, 268 – Fléty, 112 – Peyré, 218.




