7
M
me
Aupick, excéda largement celui de mentor financier. Il fut l’un des hommes qui ont le mieux connu Baudelaire, le
seul à qui aucun aléa de cette dure existence de déclassé n’échappa, le seul témoin du mélange de répulsion et d’intense
amour que le poète vouait à sa mère. Attentif, zélé, il ne négligea rien pour adoucir les derniers mois de Baudelaire
aphasique, hémiplégique. » (Catherine Delons).
Héritier de M
me
Aupick avec Félicité Baudelaire, belle-sœur du poète, et Louis Emon, ami des Aupick, Narcisse Ancelle
communiqua aux baudelairiens des archives essentielles.
Maire de Neuilly-sur-Seine de
1851
à
1868
, il est mort en son château de Bazemont le
25
mai
1888
.
Cet envoi lapidaire adressé à son conseiller judiciaire est des plus piquants sur
L
ES
P
ARADIS
ARTIFICIELS
, dans
lequel Baudelaire relate en particulier ses souvenirs de jeunesse au fameux « Club des haschischins ».
Bel exemplaire. Petites réfections à la couverture ; bande terne sur le faux-titre portant l’envoi. Sans le feuillet blanc
final.
Vicaire, I, 345 – Carteret, I, 126 – Clouzot, 44 – Oberlé, Poulet-Malassis, n°228 – C. Delons, Narcisse Ancelle : persécuteur ou
protecteur de Baudelaire, Tusson, Du Lérot, 2002.
Reproduction en frontispice
236 BAUDELAIRE (Charles). Les Fleurs du Mal.
Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1861.
In-12, demi-maroquin brun
avec coins, filet doré, tranches rouges (
Reliure pastiche
)
.
400 / 500
Seconde édition, en partie originale : elle est augmentée de trente-cinq poèmes nouveaux, tandis que les six pièces
condamnées en
1857
en ont été retirées.
En frontispice, un portrait de Baudelaire dessiné et gravé par
Bracquemond
.
Chiffre
F. M
. doré en queue de la reliure.
Rousseurs.
237 BAUDELAIRE (Charles). RichardWagner et Tannhäuser à Paris.
Paris, E. Dentu, 1861.
In-12, percaline brique, filet
à froid, dos lisse titré
Baudelaire
en long, tranches mouchetées (
Reliure de l’époque
)
.
1 500 / 2 000
Édition originale de cette « plaquette très rare » (Carteret).
Dernier grand texte critique de Baudelaire,
Richard
Wagner et Tannhäuser à Paris
revient sur la cabale qui a
fait retirer de l’affiche après seulement trois représentations
l’opéra du maître allemand. Wagner lui-même, dans une
lettre du
15
avril
1861
, dit à Baudelaire s’être « senti
enivré en lisant ces belles pages qui [le] racontaient,
comme le fait le meilleur poème ».
Séduisant exemplaire dans sa première condition.
Rousseurs éparses.
Carteret, I, 127.
238 BAUDELAIRE (Charles). Curiosités esthétiques. –
L’Art romantique.
Paris, Michel Lévy, 1868.
2 volumes
in-12, demi-chagrin bleu, dos orné, tête dorée (
Reliure de
l’époque
)
.
300 / 400
Éditions en partie originales, formant les tomes II et III des
Œuvres complètes
de Baudelaire parues chez Michel Lévy
en
1868
-
1870
(
7
vol.).
Fait appréciable, les volumes ne comportent pas de
tomaison au dos.
Rousseurs éparses.
239 BAUDELAIRE (Charles). Les Épaves.
Paris, Alphonse
Lemerre, 1890.
In-12, broché, non rogné.
150 / 200
Première édition publiée en France.
Un des
25
exemplaires sur chine, justifié à la main par
Alphonse Lemerre. Vicaire ne mentionne aucun tirage en
grand papier, et Talvart et Place, seulement quelques
chines et quelques Whatman.
Vicaire, I, 348 – Talvart, 11-D.
237




