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Collection Alfred de Vigny

RTCURIAL

15 novembre 2016 14h30. Paris

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Jules BARBEY D’AUREVILLY

1808-1889

Réunion de deux lettres autographes

signées à Alfred de Vigny

[Paris], 3 avril [1862 et début mai 1862

(?)]. Ens. 4 p. in-8 (20,6 x 13,3 cm),

enveloppe avec cachet armorié de cire

rouge.

Lettres calligraphiées à l’encre

rouge relatives à la santé d’Alfred de

Vigny et aux visites que Jules Barbey

d’Aurevilly se propose de lui rendre :

«Je voudrais bien avoir de vos nouvelles

et voir de votre écriture ! J’ai eu

l’honneur de me présenter chez vous la

semaine dernière ; le portier m’empêcha

de monter. Il me fit une barricade

avec l’ordre du médecin, et craignant

d’être gênant, mais plein d’anxiété, je

me retirai. Je laissai seulement pour

carte de visite un petit livre de moi,

Du Dandysme et de Georges Brummell que

je me fais le bonheur de vous offrir. Je

voudrais qu’il vous fît oublier, ne fût-

ce qu’une minute, ce que vous souffrez»

(début mai 1862 ?).

[On joint :]

Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion de

quatre brouillons autographes de lettres

à Jules Barbey d’Aurevilly. [Paris],

13 mai et 6 août 1860, 4 avril et 5 mai

1862, Ens. 19 pages in-12, in-8 et in-4

(dimensions diverses). Cet ensemble

comprend notamment le brouillon des

réponses aux deux lettres précédentes

(«J’ai votre Dandysme et votre Brummell,

mais je ne veux pas que ce Héros-Dandy

ait le droit d’interrompre encore ma

lecture du second volume des Œuvres

et des Hommes qui me charme comme le

premier par ses originalités» 5 mai

1862) et un beau témoignage sur les

souffrances du poète («Hélas ! Monsieur,

cette larme dont la forme angélique vous

a plu, je la verse toutes les nuits et en

ce moment même où je vous écris, sur des

souffrances que les hommes ne sauraient

guérir par leur science incertaine.

Cette larme je la cache de mon mieux et

ne me laisse voir au monde que lorsque je

me crois maître de la contenir. » 6 août

1860).

Les deux hommes de lettres ne s’étaient

pas connus avant l’année 1860 et leur

correspondance est peu fournie.

Quelques déchirures et pliures

marginales, sans manque.

Provenance :

Archives Sangnier (cachets)

2 500 - 3 000 €

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X. -B. SAINTINE

1798-1865

«Picciola»

Paris, J. Hetzel, [1861]. In-8

(24 x 15,3 cm), demi-chagrin fauve,

plats de percaline prune décorés

de filets à froid, dos à nerfs orné

de motifs dorés, tranches dorées

(

reliure de l’éditeur

).

Frontispice et neuf hors-textes gravés à

l’eau-forte par Léopold Flameng.

Exemplaire offert par Alfred de Vigny

à Thérèse Lachaud pour son seizième

anniversaire, en janvier 1862, avec

un long ex-dono autographe du poète :

«Que l’enfant qui à seize ans fut digne

d’enseigner soit pour toujours heureuse

et fière d’elle-même autant que ceux

qui l’aiment le doivent être de ses

couronnes prématurées». Thérèse Lachaud

(1846-1920), fille de Charles Lachaud

et Louise Ancelot, fut la mère de Marc

Sangnier, le fondateur du Sillon.

Reliure un peu frottée.

Provenance :

Thérèse Lachaud (ex-dono d’Alfred de

Vigny)

200 - 300 €

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