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51. MONTESQUIOU (R. de).

Les Hortensias bleus.

Sans lieu, sans nom, 1906,

in-8°, maroquin gris souris, sur le

premier plat petit décor oral mosaïqué enchâssé, dos lisse, bordure de même maroquin sertie d’un jeu de lets à

froid rythmé de carrés mosaïqués de maroquin bleu et vert, couverture et dos, tête dorée (

LCJB

?). 600 / 800 €

Édition dé nitive de ce recueil de poèmes paru initialement en 1896 (avec une couverture décorée par Helleu).

En frontispice, la reproduction d’un portrait de Robert de Montesquiou (1855-1921) peint par Philip de László en 1905.

Exemplaire offert par l’auteur au docteur Arthur Hugenschmidt, avec un beau poème autographe au sujet de la comtesse de

Castiglione.

La tradition fait d’Arthur Hugenschmidt (1862-1929), chirurgien-dentiste de renom et diplomate, qui passa son enfance

dans l’entourage de Napoléon III, le ls naturel né de la relation du souverain avec Virginia Oldoini (1837-1899), comtesse

de Castiglione. Icône du Second Empire, intrigante à ses heures,

la Perla d’Italia

fut la créatrice de sa propre légende –

en particulier par les célèbres portraits photographiques que rent d’elle Mayer et Pierson. Elle fut aussi l’une des gures

du panthéon féminin de Montesquiou qui la nomme « la recluse de beauté » et lui consacrera en 1913 l’un de ses livres les

plus fameux :

La Divine Comtesse, étude d’après Madame de Castiglione.

L’auteur des

Hortensias bleus

remercie ici Arthur

Hugenschmidt, dont il était le patient et l’ami, de lui avoir permis en 1899 de rendre un dernier hommage à celle qu’il admira

toujours sans jamais l’avoir vue. Le poème sera repris dans

Les Paroles diaprées

(1910, p. 156, XLVIII).

Une élégante reliure au décor Art déco, dont nous ne sommes pas parvenus à identi er l’auteur.

Un monogramme doré, non identi é, a été frappé en pied du premier plat de la doublure : «LCBJ » (?).

Dos passé. Petits coups de griffes.

Édition limitée à 512 exemplaires.

Dimensions : 229 x 152 mm.

Provenance :

André Hugenschmidt, avec son monogramme «A. H.» frappé en pied du dos (aucun catalogue à ce nom à la BNF).

Chaleyssin (P.),

Robert de Montesquiou. Mécène et dandy,

Somogy, 1992, pp. 76, 90 et 98 ; Duroselle (J.-B.),

Clemenceau,

Fayard, 1988, p. 904 (défend l’idée selon laquelle Hugenschmidt serait le ls naturel de Napoléon III et de la Castiglione).

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COLLECTION JEAN-CLAUDE DELAUNEY