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un texte à partir de fragments de toutes sortes – récits, poèmes, articles de presse, catalogues
de vente par correspondance – découpés de manière régulière et remontés selon une logique
prédéfinie, le but étant de briser la cohérence imposée au discours par une langue abusivement
“structurante” – voire même “fasciste” selon la formule lancée par Roland Barthes dans une
célèbre leçon prononcée au Collège de France en 1977.
Le procédé du
cut-up
fut mis en œuvre dans la plupart des romans de Burroughs – notamment
The Naked Lunch
(1959) –, mais il n’a jamais trouvé meilleure application que dans les
Scrap
Books,
sorte de “journal intime total” qui, après le retour de Burroughs de Tanger, achève de
façon hautement insolente et sophistiquée l’expérience
Beat.
Peu commun : la totalité des exemplaires fut vendue le jour même de la parution, lors de la
présentation du livre dans une galerie newyorkaise en présence de l’auteur.
(Sohm, n° 12, reproduit p. 25.)
10 000 / 15 000
€
291
James GRAUERHOLZ.
Portrait de William Burroughs
. [1980]
Photographie originale, épreuve argentique (23,7 x 20,4 cm), signée et dédicacée au dos par
Burroughs.
Beau portrait photographique de William Burroughs par son biographe, le photographe,
écrivain et éditeur James Grauerholz, avec son étiquette.
Envoi autographe signé de Burroughs au verso :
For Henri Chopin with best wishes William Burroughs.
1 000 / 1 500
€




