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Un des témoignages les plus bouleversants sur la Grande Guerre.
Bien que Suisse, Blaise Cendrars s’engagea dans la Légion étrangère dès les premiers jours de la Grande Guerre : blessé en
1915, il fut amputé de la main droite.
J’ai tué
témoigne du désarroi du poète confronté à sa propre sauvagerie : “J’ai tué le Boche. J’étais plus vif et plus rapide que
lui. Plus direct. J’ai frappé le premier. J’ai le sens de la réalité, moi, poète. J’ai agi. J’ai tué. Comme celui qui veut vivre.”
Cette première collaboration de Blaise Cendrars avec le peintre Fernand Léger fut suivie, l’année suivante, par
La Fin du
monde filmé par l’ange Notre-Dame.
Envoi autographe signé sur le faux titre :
Au Dr F. C. Écot
j’ai tué
parce que j’ai
voulu vivre !..
Blaise Cendrars 1953
Très séduisante reliure souple de Jean de Gonet exécutée en 1995.
Les plats en veau blanc ont été peints d’un fond bleuté en différents tons et imprimés d’un monotype noir.
(Peyré,
Peinture et Poésie, le dialogue par le livre,
2001, nº 14 : “Sûr témoignage (sans conteste le plus grand avec celui de
Céline), Cendrars a écrit
J’ai tué,
aveu implacable, remontée du néant, un noyé troue le sol, la parole martèle la matière de
l’indicible : la guerre fut et l’abandon et l’extrême.”- Bibliothèque Jacques Doucet,
Livre espace de création de Mallarmé aux
artistes contemporains,
2017, nº 19.- Skira,
Anthologie du livre illustré,
n° 199.)
10 000 / 15 000
€




