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[APOLLINAIRE, Guillaume]. JACOB, Max et René Dalize
[Portraits d’Apollinaire et de Picasso]
[1914]
PORTRAITS INÉDITS D’APOLLINAIRE ET DE PICASSO PAR MAX JACOB. UN
POÈME AUTOGRAPHE SIGNÉ DE RENÉ DALIZE AU VERSO
Dessins originaux sur 1 page in-4 (312 x 200mm), encre et mine de plomb sur papier fin.
Feuillet monté sur onglet
Recto : 1 portrait de Picasso à l’encre par Max Jacob, sous lequel figure cet ENVOI :
à Picasso,
hommage de Max Jacob, compliments réservés par la Goncharova etc.
; 2 portraits d’Apollinaire
au crayon sur la droite du feuillet. Verso : un poème autographe signé de René Dalize intitulé
“Offrande”, 39 lignes à l’encre, quelques ratures et corrections
RELIURE SOUPLE SIGNÉE DE LOUTREL. Maroquin bleu nuit à la bradel, titre doré sur
le plat supérieur, filets à froid en encadrement, doublure et gardes de daim orange. Étui
PROVENANCE : Pablo Picasso (envoi) -- Julien Bogousslavsky (ex-libris)
Ces portraits sont contemporains, ou bien légèrement antérieurs, à la parution du poème
“Offrande” de René Dalize dans
Les Soirées de Paris
en juin 1914. Apollinaire porte la
moustache et Picasso a encore sa mèche noire et la frange, ainsi que la petite pipe qu’on lui
retrouve entre 1913 et 1916. Alors que dès leur rencontre en 1901, Picasso a croqué Max
Jacob dans de très nombreux portraits, les portraits de Picasso par Max Jacob sont très rares.
Le catalogue de l’exposition
Max Jacob et Picasso
n’en recense que trois. La mention dans
l’envoi de l’expression “Goncharova etc.” se réfère probablement au couple formé par Natalia
Goncharova et Mikhaïl Larionov, car Apollinaire et Max Jacob les désignaient parfois d’une
formule combinée “MM. Gontcharovalarionof”. Cela permettrait effectivement de dater le
document du printemps 1914 : Goncharova fut chargée par Diaghilev de réaliser les décors
et les costumes du
Coq d’Or
, le dernier opéra de Nikolaï Rimsky-Korsakov. Le couple fit le
voyage de Moscou à Paris le 29 avril 1914.
RÉFÉRENCES : G. Apollinaire,
Correspondance avec les artistes 1903-1918
, Paris, 2009, p.
102 --
Max Jacob et Picasso
, Paris, 1994, pp. 29, 273
4 000 / 6 000
€
176
ASTRUC, Zacharie
Les 14 stations du Salon – 1859
Paris, Poulet Malassis et de Broise, 1859
BEL ENVOI À THÉOPHILE GAUTIER
ÉDITION ORIGINALE
In-12 (177 x 112mm). Préface de George Sand
COLLATION : (6) ff., IV-408 pp., (1) f.
ENVOI :
A Monsieur Théophile Gautier. Au maître puissant et doux, lumineux et profond, illustre
et simple – âme et rayon ; au maître excellement créateur que j’aime et vénère ! Zacharie Astruc
RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de chagrin vert à nerfs orné, tranches jaspées
PROVENANCE : Théophile Gautier (envoi) -- Hubert Heilbronn (ex-libris) -- Julien
Bogousslavsky (ex-libris)
Petites rousseurs aux premières pages, envoi légèrement atteint par le couteau du relieur. Coiffe de
tête légèrement tassée
Zacharie Astruc (1833-1907), critique et peintre, batailla en faveur d’une “nouvelle peinture”.
Très tôt, il prit la défense de Claude Monet et de Henri Fantin-Latour, mais surtout celle
d’Édouard Manet dont il fut proche. En 1878, Astruc s’assiéra à côté de Manet, sous le pinceau
de Fantin-Latour, dans
Un atelier aux Batignolles
.
RÉFÉRENCE : S. Guégan,
Théophile Gautier
, Paris, 2011, p. 519
1 000 / 1 500
€
176




