300 tAiLHAdE (Laurent). Poèmes élégiaques.
Paris, Société du Mercure de France, 1907.
in-12, broché.
1 000/1 500 €
Édition originale, ornée d’un portrait de l’auteur tirée en héliogravure.
Exemplaire du service de presse, portant cet
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à James Ensor (1860-1949) :
tailhade et James Ensor (1860-1949), tous deux proches de la mouvance anarchiste, partageaient le goût pour la pro-
vocation. tailhade admirait l’artiste belge et lui rendit visite dans son atelier au début des années 1900, comme en
témoigne Emma Lambotte, l’une des admiratrices du peintre :
Que de célébrités
[…]
visitèrent le fameux atelier !
[…]
Je vois encore par une matinée d’été le redouté pamphlétaire Laurent Tailhade s’arrêter ébloui sur le pas de la porte
pour s’exclamer : Ô Maître, que de splendeurs ! vous peignez avec des pierres précieuses, vous gardez le soleil captif
en vos murailles
(cité par vanessa gemis dans
Écrit(ure)s de peintres belges
, 2008, p. 99). C’est à cette époque que
James Ensor présenta Emma Lambotte à tailhade, lequel encouragea la jeune femme et lui rédigea la préface de son
premier ouvrage
Les Roseaux de Midas
(1910) ; James Ensor les représenta tous les deux en 1912 dans un portrait-
charge intitulé
Bas bleus isabellés invoquant Laurent Tailhade
.
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