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51 KIRCHER (Athanase). China monumentis qua

Sacris quà Profanis, Nec non variis Naturae &Artis

spectaculis, Aliarumque rerum memorabilium […].

Amsterdam, Jean Jansson à Waesberge & Élizée

Weyerstraet, 1667.

In-folio, basane granitée, petites

armoiries à froid au centre du premier plat, dos

orné, tranches jaspées (

Reliure de l'époque

).

2 000/2 500

Cordier,

Sinica,

col. 26. — Merrill, n°20.

É

DITION ORIGINALE DE L

'

UN DES BEAUX LIVRES SUR

LA

C

HINE

, illustrée d'un frontispice, d'un portrait

de Kircher, de 20 planches et de 59 figures

gravées en taille-douce dans le texte représentant

des caractères asiatiques, des costumes, des

divinités, des animaux, des plantes et les 10

fabuleuses incarnations de dieux hindous.

Athanase Kircher, né en 1602 à Ghysen en

Allemagne, et mort en 1680 à Rome, est l'un des

scientifiques les plus célèbres et les plus

importants de l'époque baroque. Entré chez les

jésuites en 1618, il enseigna la philosophie et les

mathématiques à Wurtzbourg. Puis, en raison de

la guerre de Trente ans, il s'enfuit vers la France

où il trouva refuge à Avignon. Il fut ensuite

envoyé à Rome, où il passa le reste de sa vie.

Ce savant érudit, doté d'une mémoire prodigieuse

et d'un esprit quelque peu visionnaire, était versé

dans de nombreux domaines : les mathématiques,

la physique, la philosophie, etc. Son œuvre écrite

est considérable et traite de sujets très diversifiés.

Il incarnait, pour reprendre l'expression de

Joscelyn Godwin,

Un homme de la Renaissance

à la quête du savoir perdu.

Dans ce livre sur la Chine, Kircher traite de

l'histoire de cette contrée, de la religion des

Chinois, de leur gouvernement, des merveilles naturelles du pays, de l'architecture, des arts mécaniques, du langage et

de l'écriture.

Brunissure sur le bord du frontispice avec deux petits manques de papier consolidés, rousseurs. Petits manques et

restauration aux coiffes. Manquent le portrait du roi Mongol.

On a relié du même, à la suite :

Latium. Id est nova & parallela Latii tum veteris tum novi descriptio.

Amsterdam, Jean Jansson à Waesberge & Héritiers

d'Élizée Weyerstraet, 1671.

Caillet, t. II, n°5777. — Dorbon, n°2385. — Merrill, n°23.

Édition originale de ce bel ouvrage qui n'est autre qu'un chant d'amour au Latium, cette région de l'Italie centrale où

Kircher résida de 1635 jusqu'à sa mort, en 1680.

Le recueil renferme les expérimentations topographiques et les recherches historiques menées par l'auteur dans la Ville

éternelle et ses environs. L'édition est illustrée d'un superbe frontispice allégorique gravé à l'eau-forte par

Romain de

Hooghe,

d'un beau portrait du pape Clément X, de 25 planches hors texte, cartes et vues, dont certaines à double page,

et de 20 figures gravées sur cuivre dans le texte.

De Backer-Sommervogel (t. IV, col. 1046-1077, n°29) mentionne une édition antérieure à la date de 1669 : nous ne

l'avons trouvée nulle part et aucune autre bibliographie n'en parle, ce qui nous porte à croire qu'elle n'a jamais existé.

Fortes rousseurs, trou supprimant quelques lettres aux feuillets Ee

4

et Kk

4

.

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