89. BRETON (André) – CHAR (René) – ELUARD (Paul). R
ALENTIR
T
RAVAUX
.
Paris, Éditions Surréalistes,
1930
. In-4, demi-maroquin noir à bandes, premier plat orné d’un décor composé du titre en lettres mosaïquées
en box citron et de trois filets courbes s’entrecroisant et se terminant par trois têtes d’oiseaux, le long de ses
filets le nom des auteurs en petites capitales dorées, doublure et gardes de box noir, tête dorée, non rogné,
couverture et dos conservés, chemise, étui (
Paul Bonet, 1934, 1942
).
30 000 / 40 000
€
Édition originale.
Chaque poème a été écrit en collaboration par les trois auteurs.
U
N DES
8
PREMIERS EXEMPLAIRES SUR
J
APON ANCIEN
(exemplaire n° 2), portant la signature autographe à l’encre marron,
jaune et rouge des trois poètes.
La justification de tirage porte une correction autographe de la main d’André Breton : le mot « Chine » a été remplacé par
« japon ancien ». Le tirage des exemplaires sur papier de Chine n’existe pas.
P
RÉCIEUX EXEMPLAIRE DE
P
AUL
E
LUARD
portant ces envois autographes signés de René Char et d’André Breton et son
ex-libris dessiné par Max Ernst :
Quand l’amour a pris la tête de
Paul Eluard
Le beau coquillage s’est refermé.
Paul as-tu retrouvé le sommeil ?
Partout est ton signe de vie :
Gala.
René Char.
Pour moi la grande curiosité (celle qui
ne cherche pas), la grande fantaisie (celle qui
passe les bornes), la grande chance (celle qui fait
que rien de désirable n’est trop beau) sont du
côté de ce que tu penses, de ce que tu éprouves,
de ce qui t’attend depuis toujours et pour
toujours. Le monde tiré à cire perdue, avec ses
petits cyclones à tête de pain de sucre, moi tu sais…
Mais toi, je ne dirai rien de plus,
A LA BONNE HEURE !
André Breton.
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