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COMIERS (Claude).
LA NATURE ET PRESAGE DES COMETES. Ouvrage mathématique, physique, chimique & historique,
enrichi des prophéties des derniers siècles, et de la fabrique des Grandes Lunetes (sic).
LYON, Charles MATHEVET, 1665.
Un
volume, in-8 (171 x 105 mm), pleine reliure de l’époque en vélin rigide. Dos lisse portant le titre manuscrit. Seulement quelques
rousseurs éparses.
300/500
€
Édition illustrée de 10 figures sur bois dont une à pleine page et 9 dans le texte.
Édition originale très rare de cet ouvrage sur les comètes du théologien et mathématicien Claude Comiers.
Son étude est divisée en divers traités : De la nature des comètes - Problématique des présages des comètes - De la fin du monde - Catalogue
des livres qu’on a fait imprimer concernant l’Ante-Christ & la fin du monde - Prophéties des Vingt-Huit Papes, qui gouverneront l’Église
de Dieu dans Rome jusqu’à la fin du monde & la venue de Jésus-Christ - Prophétie d’un Roy de France lequel détruira l’Empire des Turcs
& fera adorer la Croix de Jésus-Christ par toute la terre - la façon de faire les grandes lunettes à longue vue à trois & quatre verres convexes.
Partisan de Gassandi, contre Descartes, Comiers plaidait pour l’innocence des comètes qu’il supposait n’être que des phénomènes d’optique
et de ce fait incapable d’avoir des effets à part ceux que l’on attribue à la lumière. Cependant, tout en dénonçant les superstitions de son
temps, Comiers décrit minutieusement le mécanisme de la fin du monde déclenché par la comète de 1665.
Vignette ex-libris Eric Gruaz.
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CONVULSIONNAIRES.
MÉMOIREA CONSULTER, et consultation de plusieurs de Mrs. les Avocats au Parlement de Paris,
sur le procès criminel qui s’instruit à la Tournelle…
PARIS, KNAPEN, 1761
. Un volume, in-4, de 28 pp., cartonnage moderne
à la bradel habillé de papier coquille. Titre doré en long sur une pièce de maroquin rouge au dos, tranches rouges.
200/400
€
“L’objet du Procès criminel qu’on instruit actuellement à la Tournelle, contre le sieur de La Barre & ses co-accusées, est tel qu’avant ces
derniers temps il n’en a jamais paru de semblable dans les tribunaux. Il s’y agit uniquement des convulsions… Le Parlement va pour la
première fois prononcer un jugement…”.
Recueil rare.
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CONVULTIONNAIRES - MANUSCRIT.
RECUEIL DES DISCOURS DU FRÈRE PIERRE. M° Pierre Olivier Pinault
Avocat au Parlement et au Conseil (sic). Contenant les discours depuis le 31 janvier jusqu’au 22 avril 1733, du Ier mai jusqu’au
28 décembre 1733 et quelques autres postérieurs.
s. l., s. n., s. d., MANUSCRIT, XVIII
e
siècle.
Deux volumes, in-8, d’environ
110 et 130 ff., manuscrits entre 20 à 30 lignes par page. Cartonnages verts de l’époque (usagés), tranches rouges.
800/1 000
€
Important document retraçant les visions, les extases, les prédictions de cet avocat “convulsionnaire”, pèlerin des ruines fumantes de Port-Royal.
Les convulsionnaires “naquirent” dans les sillons du jansénisme, quand la répression due aux jésuites se fit victorieuse et que Port-Royal fut
dispersé. Ce courant fut l’une des composantes du “Siècle des Lumières”. Cette composante nous la retrouvons à travers la lecture du manuscrit
et elle ne peut laisser indifférent, car cette “atmosphère” n’est pas étrangère aux événements qui devaient embraser la fin du siècle.
Cet écrit est à lui seul, par sa durée et son intensité, un tableau complet et explicite de ce que fut “l’œuvre des convulsionnaires”.
Le compte rendu commence par une supplique de F. Pierre : “… rendez-moi donc propre à vous louer en m’humiliant, en me rabaissant,
en m’anéantissant jusqu’à la poussière…“, ensuite, “… il s’est donné plus de 60 coups de poing dans la poitrine et s’est frappé la tête sur
les carreaux, et enfin a parlé…”. Commencent, inspirés quelquefois par une relique, “… on lui a donné un os de Port-Royal, c’est os l’a
agité fortement…”, les récits hallucinés : “je vois un chaos affreux…”.
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CRESPET (Pierre).
DEUX LIVRES DE LA HAYNE DE SATHAN ET MALINS ESPRITS CONTRE L’HOMME, & DE
L’HOMME CONTRE EUX. Ou sont par notables discours & curieuses recherches expliquez les arts, ruses, & moyens, qu’ils
pratiquent pour nuire à l’homme par charmes, obsessions, magie, sorcellerie, illusions, phantosmes (sic), impostures, & autres
étranges façons, avec les remèdes convenables pour leur résister suivant l’usage qui se pratique en l’Église.
PARIS, Guillaume
de la NOÜE, 1590.
Un volume, in-8, de (2) ff., (1) f. (approbation) portant au verso la marque de l’imprimeur, (1) f. blanc, (6)
ff., 428 ff., (22) ff., pleine reliure de l’époque en vélin, titre manuscrit sur le dos. Reliure un peu patinée, avec des traces de
lacets, page de titre légèrement fanée avec une restauration marginale et portant un ex-libris manuscrit.
1 000/2 000
€
Édition originale de grande rareté. Ce serait le traité de sorcellerie le plus rare que l’on ait publié au XVI
e
siècle. Le premier livre composé
de 20 discours dans lesquels l’auteur dénonce avec grande précisions (et certain plaisir !) les maléfices du diable : copulations sous forme
d’incube et de succube, des transformations, des prodiges épouvantables, des faux miracles… tous les malheurs de ce monde dus à Satan…
Le second livre, composé de six discours, indique les remèdes, l’aide de Dieu et enfin la victoire de l’homme. Caillet, 2689 - Esoterica, 940.
Il faut se demander comment Satan en vient à ensorceler ses futurs suppôts terrestres. Crespet nous démontre que ce recrutement se fait
par les charmes qui résultent, ou de l’amour, ou de la haine. Le diable choisira une victime belle et jeune plutôt que laide et vieille : “… les
corps deliez y sont subjects, et les corps beaux et elegans, mais ceux qui ont le corps sec et froid y resistent mieux… tout ce qui est beau
est plus subject à charme, car toutes choses belles et excellentes sont exposées…”.
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