141
336
LANCRE (Pierre de).
L’INCREDULITE ET MESCREANCE DU SORTILEGE PLAINEMENT CONVAINCUE. Où il est
amplement et curieusement traicté, de la verité ou illusion du sortilege, de la fascination, de l’attouchement, du scopelisme, de la
divination, de la ligature ou liaison magique, des apparitions : et d’une infinité d’autres rares & nouveaux subjects.
PARIS, Nicolas
BUON, 1622.
Un volume, in-4, de 841 pp., (10) pp., pleine reliure ancienne en veau fauve. Dos à 5 nerfs cloisonné et fleuronné
portant une pièce de titre en maroquin vieux rouge, double filet d’encadrement doré sur les plats, roulette dorée sur les coupes,
tranches rouges. Erreur de pagination, la numérotation saute de 672 à 773 sans aucun manque (simple inversion des chiffres).
2 000/3 000
€
Édition originale très rare de cet ouvrage classique de
sorcellerie, l’un des plus importants qui aient été écrits sur
le sujet.
Ouvrage divisé en dix traités. Dans le premier, l’auteur
prouve que tout ce qu’on dit des sorciers est véritable.
Le second, intitulé De La Fascination, démontre que les
sorcières ne fascinent, en ensorcelant, qu’au moyen du
diable. Par le troisième traité, consacré à l’attouchement, on
voit ce que peuvent faire les sorciers par le toucher, bien plus
puissant que le regard. Le traité quatrième, où il sagit du
scopélisme, nous apprend que, par cette science secrète, on
maléficie les gens en jetant simplement des pierres charmées
dans leur jardin. Le traité suivant détaille toutes les
divinations. Au sixième traité, on s’instruit de tout ce qui
tient aux ligatures. Le septième roule sur les apparitions. Le
huitième traité concerne les juifs, les apostats et les athées.
Dans le neuvième, il s’élève contre les hérétiques. Il se
récrie, dans le dernier traité, contre l’incrédulité et
mécréance des juges en fait de sorcellerie.
Dédiée au Roi, cette édition originale, est enrichie, au verso
du titre, d’un superbe portrait de Louis XIII gravé sur métal.
Avec la vignette ex-libris de Maître Maurice Garçon.
Cet ouvrage est divisé en six livres ; le premier contient un discours sur l’inconstance des démons, le grand nombre des sorciers et le
penchant des femmes du pays pour la sorcellerie. Le second livre traite du sabbat, en cinq discours. Le troisième traite de la même matière
et des pactes des sorciers avec le diable, pareillement en cinq discours. Le quatrième livre, qui contient quatre discours, est consacré aux
loups-garous ; le livre cinquième, en trois discours, aux superstitions et apparitions ; et le sixième, aux prêtres sorciers, en cinq discours.
Edition parue la même année que l’édition originale imprimée chez Jean Berjon, avec le même nombre de pages, mais sans l’estampe
représentant le sabbat. Caillet II, 408.
Ouvrage très rare et curieux, l’un des plus recherchés sur les procès de sorcellerie.
Exemplaire aux armes de la Comtesse de Verrue, Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes.
Vignette ex-libris Eric Gruaz.
336




