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MALDONAT (Jean).
TRAICTÉ DES ANGES ET DÈMONS. Mis en François par Maistre François La Borie grand archi-
diacre et chanoine à Périgueux.
PARIS, François HUBY, 1605.
Un volume, petit in-12 (138 x 80 mm), de (8) ff., 242 ff., pleine
reliure de l’époque en vélin souple. Titre manuscrit sur le dos, tranches rouges. Reliure fanée, page de titre restaurée au verso
et mise anciennement en couleurs, cernes de mouillures en fin du volume, trace de lacets.
300/500
€
“Curieux traité d’Angéologie et de Démonomanie” indique Caillet, 7042.
De l’origine des anges - Si les anges sont immortels - Des actions des anges - De la hiérarchie des anges - Des démons - etc.
Livre rare pour Guaïta, 1575.
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MARCONVILLE ou [MARCOUVILLE (Jean de)].
RECUEIL MÉMORABLE D’AUCUNS CAS MERVEILLEUX
ADVENUZ DE NOZ ANS, et d’aucune choses estranges & monstrueuses advenues es siecles passez. SUIVI DE : TRAICTÉ
DE LA BONNE & MAUAISE LANGUE. Par Jean de Marconville Gentil-homme percheron.
PARIS, Jean DALLIER, 1564-
1573.
Un volume, petit in-8 (162 x 102 mm), de (8) ff., 132 ff., 31 ff., demi-reliure ancienne (XVIII
e
siècle?) en basane havane.
Dos lisse cloisonné et fleuronné portant une pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges. Petit accroc sur un mors, coupes
frottées, marges courtes, quelques lignes soulignées.
300/500
€
Dans cet ouvrage Jean de Marconville reprend le récit de la peste d’Aix : c’est l’objet principal du chapitre VI de son recueil “ D’une
estrange & merveilleuse contagion d’air qui fut à Aix en Provence l’an 1546 & autres contagions desquelles le monde a esté moult affligé,
tant es siècles anciens que modernes”•
Mais surtout le livre est un recueil important sur les incubes et les succubes.
Caillet 7121.
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MARGIOTTA (Domenico).
LE PALLADISME CULTE DE SATAN - LUCIFER DANS LES TRIANGLES MAÇONNIQUES.
GRENOBLE, FALQUE, 1895.
Un volume, in-8, de : frontispice, X pp., 346 pp., (1) f., demi-reliure à coins moderne en chagrin
cerise. Dos à 5 nerfs portant seulement le titre doré, filet doré sur les plats, couverture et dos conservés. Les pp. 67 à 82 sont en
photocopies, rousseurs.
100/200
€
Première édition, complète du frontispice et des 9 figures réparties dans l’ouvrage.
“Livre étrange qui fit un bruit énorme au moment de sa publication, et dont les exemplaires ont mystérieusement disparu…” indique Caillet,
7136.
Accusations précises et nominales, faits incroyables, messes noires, rites et prières, traduction du livre secret Gennaïth-Menngog.
Vignette ex-libris Eric Gruaz.
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MARIE-CATHERINE CADIÈRE [SORCELLERIE].
PROCEDURE SUR LAQUELLE, le Père Jean-Baptiste Girard
Jésuite, Catherine Cadière, le Père Estienne - Thomas Cadière Dominicain, Mre. François Cadière Prêtre. Et le Père Nicolas de
S. Joseph Carme Dechaussé, ont été jugez par arrêt du Parlement de Provence, Du 10 octobre 1731… Le tout exactement
collationné sur les originaux. On a joint à la fin un précis, où tous les faits sont rapportés, pour tenir lieu de table des matières,
par ordre alphabétique.
AIX, Joseph DAVID, 1733.
Un volume, in-folio, de (3) ff., 422 pp., (15) ff., (1) f., 24 pp., (1) f., 80 pp.,
12 pp., pleine reliure de l’époque en basane granitée. Dos à 5 nerfs orné et doré portant une pièce de titre en maroquin rouge,
tranches jaspées. Petites usures sur les coins, aux mors près des coiffes, épidermures sur le second plat.
600/800
€
Catherine Cadière (1709-1731) fut accusée de sorcellerie en 1731. Son procès a suscité de nombreux commentaires parmi les auteurs de
l’époque et les historiens.
D’une sensibilité mystique et excessive, elle sera attirée par les sermons et le charisme du père Jean-Baptiste Girard, jésuite. Ses
prédispositions pour la sainteté sont encouragées par sa santé fluctuante. Elle se distingue très vite par des manifestations surprenantes
(stigmates, visions…) ce qui permet au père Girard de la présenter comme sainte, de multiplier ses visites au domicile des Cadière et, très
probablement, d’abuser d’elle.
Jean-Baptiste Boyer d’Argens s’inspire de Catherine pour le personnage de Mlle Eradice (anagramme de Cadière) dans Thérèse Philosophe.
Michelet en fera sa “sorcière”.
Catherine Cadière alimente projections, fantasmes et perceptions diverses. Manipulée par ses frères, folle, hystérique, manipulatrice ou
victime ? Ses convulsions mises en scène par ses frères, attirent l’attention de la justice. L’affaire arrive devant la juridiction du Parlement
d’Aix-en-Provence. Elle est défendue par l’avocat Chaudon, commis d’office. Elle devient un symbole du pouvoir et de la corruption des
jésuites et sert les intérêts du camp janséniste.
Un premier verdict (1731) la condamne à la potence. Un deuxième, l’innocente…
Première édition complète de toutes les pièces de cette célèbre affaire de sorcellerie.
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