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SOULIÉ (Frédéric).
LES MÉMOIRES DU DIABLE.
PARIS, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE, 1855.
Deux volumes,
in-8, demi-reliures de l’époque en chagrin vert. Dos à 4 nerfs ornés à froid et dorés portant les titres dorés, plats habillés de
percaline verte. Frottements légers, quelques rousseurs éparses.
100/200
€
Tout comme Faust, le baron François-Armand de Luizzi vend son âme au diable contre satisfaction de tous ses désirs et n’échappera à la
damnation qu’à condition de prouver qu’il a connu le bonheur.
Les Mémoires du Diable, œuvre gigantesque, est le tableau de la société dans ce qu’elle a de plus hideux, de plus atroce. Toutes les passions
humaines s’y identifient à des personnages dépeints sous les dehors trompeurs du bien et du bon, de l’innocence et de la pureté…
Caillet, 10277 pour une autre édition, celle-ci ne lui étant pas connue.
Vignette ex-libris Eric Gruaz.
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SPÉE (Friedrich Von).
ADVIS AUX CRIMINALISTES SUR LES ABUS QUI SE GLISSENT DANS LES PROCES DE
SORCELLERIE. Dédiés aux Magistrats d’Allemagne. Livre tres necessaire en ce temps icy, à tous Iuges, Conseillers,
Confesseurs (tant des juges que des criminels), Inquisiteurs, Predicateurs, Advocats, & mêmes aux Medecins. Par le P. N. S. I
Theologien Romain. Imprimé en latin pour la seconde fois à Francfort en l’année 1632. Et mis en François par F. B. de Velledor
M. A. D. (Ferdin. Bouvot de Besançon).
LYON, Claude PROST, 1660.
Un volume, petit in-8 (167 x 105), de (24) ff., 336 pp.,
demi-reliure du XIX
e
siècle en veau bronze. Dos lisse décoré et doré portant le titre doré, plats habillés de percaline verte. Petites
usures sur les mors près des coiffes, feuille de titre restaurée au verso.
300/500
€
Première édition en Français de la Cautio Criminalis. Elle est fort rare, selon Caillet.
Le Jésuite Friedrich von Spee avait été confesseur des sorcières pendant la grande persécution de Wurzbourg. Son expérience lui fit
comprendre ce que valaient les aveux extorqués. La parution de l’ouvrage fit grand bruit dans toute l’Europe.
Ferdinand Bouvot, médecin à Besançon, né en cette ville en 1608, avait longtemps gémi sur les erreurs et les abus de la justice dans les
procès de sorcellerie ; il avait même recueilli, avec l’intention de les publier, une série de faits et d’observations propres à tenir en garde les
magistrats contre tout entraînement passionné en cette matière. Mais ayant lu le livre de Spée, il compris qu’il ne lui restait plus qu’à le
vulgariser par une traduction.
Provenance : vignette ex-libris “De la Bibliothèque de Justin Godart Lyonnais”.
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SWINDEN (Tobias).
RECHERCHES SUR LA NATURE DU FEU DE L’ENFER. Et du lieu où il est situé. Traduit de l’anglois
par M. Bion, Ministre de l’Eglise Anglicane.
AMSTERDAM, s. n., 1757.
Un volume, in-8 (167 x 110 mm), de XVI pp., 271 pp.,
pleine reliure de l’époque en basane racinée. Dos lisse orné et doré portant le titre doré, tranches jaspées. Usures à la coiffe
supérieure et aux coins, quelques épidermures.
300/500
€
Deux grandes planches dépliantes.
Ouvrage intéressant s’il est considéré comme baromètre de l’évolution des mentalités au XVIII
e
siècle. A cheval entre obscurantisme
religieux et science, il constitue un essai très précoce pour réconcilier la foi et la science exacte.
Après avoir rappelé à ses lecteurs l’existence d’une vie à venir et les tourments de l’enfer destinés aux pécheurs, l’auteur passe en revue les
différentes opinions (en commençant par les anciens) pour ce qui concerne l’emplacement de l’enfer. Il affirme ensuite que le feu de l’enfer
est bien réel…
Caillet, 10495.
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