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25. FLÉCHIER (Esprit).
Panégyriques et autres sermons.
Paris : Jean
Anisson, 1696
. — 2 parties en un volume in-4, portrait, (16 ff.),
440, 239 pp. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement
et armes dorées au centre sur les plats, dos à nerfs orné, roulette
dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure (
reliure de l’époque
).
2000 / 2500€
Édition originale de ce recueil de panégyriques et de sermons
de l’évêque de Nîmes et académicien Esprit Fléchier (1632-1710)
considéré comme l’un des plus grands orateurs du XVII
e
siècle.
L’édition est illustrée d’un portrait de l’auteur gravé par Edelinck
d’après Hyacinthe Rigaud, d’une vignette représentant une fleur
de lys sur le titre, de deux jolies lettrines et de deux en-têtes
identiques, gravés par Sébastien Leclerc.
PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE L’AUTEUR, RELIÉ À SES
ARMES.
L’ouvrage fut offert par l’auteur à l’abbesse de Vignogne, avec
ex-libris biffé au verso de la première garde. Une note du XIX
e
siècle sur le même feuillet apporte cette précision : “Ce livre qui a
appartenu à Madame l’Abbesse de Vignogne lui venait de Messire
Esprit Fléchier lui même, et en effet, les armes de M. de Nismes
qui se voient sur l’un et l’autre côté de la Couverture marquent
évidemment que ce livre appartenait à la Bibliothèque de l’Illustre
Évêque ou qu’il en a fait lui-même cadeau. 10 octobre 1859”. Cette
note est semble-t-il celle d’un prélat dont l’ex-libris aux armes
figure sur le premier contre plat et sur le titre.
Petit manque de cuir à un coin, de petites taches sombres sur les
plats et quelques épidermures reteintées. Rousseurs éparses.
26. FLEURY (Claude).
Traité du choix et de la méthode des études.
Paris : Pierre Auboin, Pierre Emery, Charles Clousier,
1686.
— In-12, (7 ff.), 365 pp. Maroquin rouge, filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée
intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
500 / 600€
Édition originale de cet ouvrage de l’abbé Claude Fleury (1640-1723), fruit de sa riche et longue expérience en tant que
gouverneur des princes de Conti. Cet ouvrage revêt plus d’un intérêt, à la fois vive critique des méthodes en usage à l’époque
et réflexion sur les méthodes à introduire dans le système éducatif.
L’auteur offre au début de son livre une histoire générale des études depuis l’Antiquité grecque, où il se montre notamment
sévère avec les méthodes adoptées au Moyen-Âge. Les chapitres suivants sont passionnants car ils donnent une peinture claire
du système éducatif de l’époque. L’auteur aborde les différentes matières étudiées, le choix et les divisions des études, la
civilité, la politesse, le soin du corps, les études curieuses, les études inutiles, etc. Les derniers chapitres sont consacrés aux
études des différentes catégories sociales : ecclésiastiques, gens d’épées et gens de robes.
Un chapitre porte sur les études des femmes, qui nous montre le chemin parcouru : “les femmes ont pour l’ordinaire moins
d’aplication, moins de patience, pour raisonner de suite, moins de courage & de fermeté que les hommes : & que la constitution
de leur corps y fait quelque chose, quoy que sans doute la mauvaise éducation y fasse plus. Mais en récompense elles ont
plus de vivacité d’esprit & de pénétration, plus de douceur & de modestie ; & si elles ne sont pas destinées à de si grands
emplois que les hommes, elles ont d’ailleurs beaucoup plus de loisir, qui dégénère en une grande corruption de mœurs, s’il
n’est assaisonné de quelque étude. Au reste nous avons une raison particulière en France, de souhaiter que les femmes soient
éclairées & raisonnables ; c’est le crédit & la considération qu’elles ont dans le monde” (pp. 265-266).
L’ouvrage se termine par un discours sur Platon et un dialogue entre Socrate et Théodore intitulé
Comparaison d’un philosophe
et d’un homme du monde, tirée du Theetete de Platon.
Bel exemplaire en maroquin de l’époque. Petite restauration à la coiffe de tête et petite fente à un mors. Quelques traces
sombres sur les plats, sans gravité.
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