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Littérature et Arts
133.
album
. Album manuscrit, XIX
e
siècle ; volume oblong in-4 de 128 pages plus de nombreuses gravures montées
sur des f. non paginés, reliure de l’époque chagrin brun, encadrement de flets dorés et à froid avec ornements
foraux aux coins sur les plats, inscription en lettres dorées du nom
C. Coste
, dos orné (étiquette de la papeterie
Izart dans l’île Saint-Louis).
100 / 150
Recueil calligraphié de vers (Élise Voïart, Ducis…), et d’extraits de récits de voyage (notamment en Palestine, aux chutes
du Niagara par Chateaubriand, à la Grande Chartreuse, en Chine, etc.), et textes divers, orné de portraits et de paysages
lithographiés, de vignettes découpées, d’
ex-libris
, etc. Table en fn de volume.
134.
Paul BAUDRY
(1828-1886) peintre. 2 L.A.S., Paris et Bologne 1849-1852, à ses parents ; 6 pages et demie in-4 ou
in-8.
250 / 300
[27 septembre 1849]
. « L’Institut n’a pas donné de premier prix. Comme je le pensais je me [suis] fourvoyé cette année
malédiction sur cet afreux sujet. J’ai eu à essuyer une terrible bourrasque de M
r
Drolling »… Des seconds prix furent
décerné à Boulanger et à un imbécile. « Je travaillerai avec ardeur et enthousiasme car je vois ce que j’ai encore à apprendre.
Le départ pour Rome cette année eût été pour moi un malheur. Je ne suis pas assez sûr de mon talent et je n’ai pas trouvé
mon point d’appui »…
Bologne 5 août 1852
. Il évoque rapidement ses étapes à Pise, Florence et Bologne, puis livre longuement
des réfexions sur son éducation, et sur celle que doit avoir son frère Ambroise : avec la profession de menuisier « on vit
partout, et dût-on la laisser pour devenir artiste on a toujours cette ressource et sa vie assurée »… Il recommande de lui faire
partager son temps entre l’étude du dessin, et l’atelier du menuisier : « qu’il dessine comme je faisais, comme s’il devait devenir
peintre, et qu’il manie le rabot comme un vrai ouvrier, un mauvais peintre est une calamité, et un menuisier même médiocre
est utile »…
On joint 5 longues L.A.S. à lui adressées par son frère, l’architecte Ambroise Baudry (1838-1906), Séville, Le Caire et
Noirmoutier, 1868-1881 (16 pages in-8) ; plus un ensemble de 7 l.a.s. par J.J. Ampère (déchir.), Alfred Arago, Lucy Humbert,
Octave Lacroix, etc. ; et l’ouvrage de Charles Ephrussi,
Paul Baudry. Sa vie et son œuvre
(Paris, Ludovic Baschet, 1887),
portant le cachet de la bibl. du sculpteur Paul Devigne.
135.
Pierre-Augustin Caron de beaumarchais
(1732-1799) écrivain, auteur dramatique. P.S. « Caron de
Beaumarchais », 30 novembre 1788 ; 1 page obl. in-12.
1.000 / 1.200
« Théatre français. Bon pour une place à la Gallerie ce dimanche 30 9
bre
1788. Pour
Le Mariage de Figaro
».
Reproduction page ci-contre
136.
Pierre-Jean de béranger
(1780-1857) poète et chansonnier. L.A.S., La Force 20 août 1829, à Claude-Joseph
Rouget de Lisle, chez le général Blein, à Choisy-le-Roi ; 3 pages in-8, adresse (portrait joint).
300 / 400
Belle lettre du chansonnier emprisonné à l’auteur ruiné de
la Marseillaise.
Il entretient son ami des moyens de lui établir un revenu – souscription nationale, récompense nationale –, « œuvre
vraiment patriotique et digne d’une nation qui aurait un peu de mémoire », mais peut-être irréalisable dans l’immédiat…
« Vous me parlez de Lafayette […] comme si vous ignoriez qu’il est parti pour l’Auvergne peu de jours après la clôture des
chambres. Il n’y a personne à Paris maintenant, que les ministres, la canaille et les prisonniers »… Il termine par une allusion
à son emprisonnement : « Me voilà sous la main de M. Mangin. Heureusement que je n’ai plus guères qu’un mois à passer en
cage. Il faut toutefois payer une amende et c’est un autre chien à fouetter. Mon cher ami, les embarras se succèdent dans ce
monde, et sans soufrir autant que vous, on peut encore avoir beaucoup à soufrir »…
137.
François-Adrien boieldieu
(1775-1834) compositeur. 2 L.A.S. ; 1 page in-8 chaque, adresses.
150 / 200
Samedi 14
, à Pierre Duviquet, homme de lettres et rédacteur du
Journal des Débats
, invitation à dîner : « Un petit
j’irai
me
causera un grand plaisir »…
[Vendredi]
, à Jean-Baptiste-Charles Vial : des parents de province vont arriver : « Je suis obligé à
les traîner au Sallon, au spectacle, et nous ne trouverions pas un instant pour parler de notre afaire » ; il remet leur entretien
à lundi. « Si vous voyez Bouilly ne lui parlez de rien »…