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138.
Eugène BOUDIN
(1824-1898). 4 L.A.S., Deauville ou Paris 1891-1894, à Louis Braquaval ; 12 pages et quart in-8
(brunissures et petites fentes à la 1
re
lettre).
3.500 / 4.000
Intéressante correspondance du peintre à son élève.
Deauville 12 septembre 1891 
: « nous avons la douce surprise de jouir de quelques beaux jours, mais j’ai mis tant de hâte
à courir au paysage que j’entrais tous les soirs fourbu […] mon intention est de profter de ces jours de beau temps pour
exploiter nos environs qui sont fort beaux par ces journées calmes. Déjà j’ai fait plusieurs études de notre rivière morte. C’est
fort joli et le beau paysage ne fait pas défaut si l’on a le courage d’aller le trouver »… Si Braquaval désire « venir paysager »
dans cette contrée, il sera reçu à bras ouverts : « j’espère vous donner l’exemple du travail à défaut d’autre encouragement »…
Paris 1
er
avril 1892
. De retour de Nice, il regrette que Braquaval n’ait pas vu ses études du pays bleu : « ces belles côtes
si chaudes de ton… ces arbres verts en plein hiver… cette clarté des ciels si lumineux c’est bien autre chose que nos maigres
rivages »… Il termine quelques études pour le Salon, et espère que Braquaval viendra le voir à cette époque, s’il est du nombre
des admis : « Il le faut d’ailleurs pour vos progrès »…
Deauville 30 octobre 1894
. En attendant la marée, « on travaillotte de son mieux mais sans grand succès » ; « on ne peut
plus, décidément, faire que des pochades sans fond sérieux, on a trop de fèvre » ; il est trop tard pour aller à Dieppe, il y a
trop de vent pour peindre… Il propose de montrer des études de befroi de Braquaval à ses visiteurs. « Je suis enchanté au
fond du cœur d’être arraché à cette rage de peinture quand même malgré les éléments le vent la pluie : j’y laisserais ma peau
c’est certain »… Il déplore la paresse de Paul : « Ce jeune peintre ne veut pas
apprendre les détails
»…
7 décembre 1894
. Aux dernières nouvelles, Braquaval était « lancé à fond de train vers les vieilles églises de village », et
Boudin conseille à nouveau de ne pas se presser : « la peinture doit se revoir souvent & se parfaire avant de la jeter au vent.
C’est aussi l’avis de Detrimont qui trouve votre facture insufsante sur l’avis de quelques artistes & amateurs »…
Reproduction ci-dessus
139.
Jean-Pierre de bougainville
(1722-1763).
Discours prononcés dans l’Académie Françoise […] à la réception de
M. de Bougainville
(Paris, Brunet, 1754) ; brochure in-4 de [1]-15 p., broché (bord sup. rogné sans perte de texte).
30 / 40
Discours de réception, le 30 mai 1754, de Bougainville, frère aîné de l’explorateur, élu au fauteuil de Nivelle de la Chaussée,
suivi de la réponse du duc de Saint-Aignan.
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