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150.
Jean DULAC
. 143 dessins originaux ; formats divers, la plupart environ 20 x 13 cm.
500 / 700
Dessins au crayon, à l’encre et à l’aquarelle, la plupart exécutés à la plume, représentant des paysages, vieilles maisons,
églises, villages (quelques scènes de ville), hommes (dont un portrait de « M
r
Gugenheim »), soldats, femmes et études de
nus féminins, enfants, chevaux, chiens, oiseaux, un paquebot ou des bateaux de pêche (port de Collioure), souvent avec des
notes marginales sur les couleurs ou des détails…
151.
Charles DUPATY
(1771-1825) peintre et sculpteur. L.A.S. comme « pensionaire statuaire du gouvernement », Rome
11 octobre 1806, à Vivant Denon, directeur général du Musée Napoléon, au Louvre ; 2 pages et demie in-4,
adresse avec marques postales (petit trou par bris de cachet).
300 / 400
Sur sa statue du général Leclerc [mari de Pauline Bonaparte, mort à Saint-Domingue ; cette statue en pied, plus grande
que nature, fut présentée au Salon de 1812 et est conservée à Versailles].
Le masque du général Leclerc est arrivé il y a huit jours, et il en a fait usage sur le champ : « mon modèle est extrêmement
avancé ; j’espere même que lorsque vous recevrez cette lettre, il sera très près d’être monté. J’attends pour cette époque
le bloc que j’ai demandé à Carrare et que j’ai aquis à mes frais, sur la parole du gouvernement. Les frais de mon modèle, de
son moule, d’un attelier, des ustençiles et meubles nécessaires, le bloc et son transport, tout cela forme une somme de plus
de 4000
ll
qui est bien au dessus de ce que peut avoir un jeune artiste, qui n’a encore pensé qu’à ses etudes »… Il a fait des
avances et suspendu ses engagements personnels afn de répondre à la confance du gouvernement, mais il est dans le plus
grand embarras et il demande la moitié de la somme promise : « ma délicatesse et mon talent, soufriroient l’une de ne pas
remplir des engagements sacrés, l’autre de rester dans l’inaction, faute de moyens pécuniaires »…
152.
Maurice DURUFLÉ
(1902-1986) compositeur et organiste. 12 L.A.S. (la plupart « Maurice » ou « M »), 1928-1946 et
s.d., à Lucette Bousquet ; 18 pages formats divers, plusieurs au crayon, qqs adresses et une enveloppe.
1.200 / 1.500
Belle correspondance intime à sa première femme, qu’il épousera en 1932 et qui le quittera.
Les premières lettres s’adressent à l’élève, qu’il vouvoie ; il lui écrit lors de ses déplacements et ses concerts en province,
ou lorsqu’il est retenu par la maladie… « Décidément je ne me sens pas une machine à donner des leçons ; et c’est ce que je
ferais à Rouen. Au diable cette ville ainsi que ses habitants, ils me dégoûtent pour jalousie et leur étroitesse »… Description
enchantée de la Côte d’Azur, lors d’un voyage à Monaco en 1931… Puis il passe au tutoiement, et aux mots afectueux. Il
raconte un accident survenu en tombant lorsqu’il traversait des voies ferrées : « Je supporte cette épreuve avec résignation,
car je sais que je suis en rupture avec mes principes religieux de ma jeunesse, et je considère cette épreuve comme un
châtiment d’en haut »… Il se heurte à son père qui s’oppose à son projet de mariage : « Je vais lui répondre à tout ce qu’il me
dit et j’ai l’impression que ce sera la rupture entre lui et moi, car les termes de sa lettre sont décisifs »…
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