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59.
Louise COLET
(1810-1876) femme de lettres. L.A.S., Lundi, à une dame ; 3 pages in-8 à son chiffre.
100/150
« Mon mari est au Conservatoire (d’où il ne reviendra que très tard) je vous répond donc pour lui et pour moi. M
me
Didier
m’a assurée hier que le livre de votre protégé avait été envoyé avec recommandation au
National
et qu’elle pensait qu’on en
parlerait. Quant au groupe que vous désirez il se vend chez un mouleur rue S
t
Benoît n° 8 près la rue Jacob, vous trouverez
là un grand assortiment de statuettes, à beaucoup meilleur marché que chez les marchands de nouveautés. Dites seulement
que vous venez de la part de M
r
Pradier et l’on vous fera une grande remise »… Elle ajoute : « Je remettrai un de ces jours le
livre pour M
r
de Chateaubriand à M
me
Récamier ».
60.
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
. L.S. signée par les conventionnels Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, François
Boissy d’Anglas, Pierre-Louis Prieur (de la Marne), Antoine-François Fourcroy, Edmond Dubois-Crancé,
Merlin (de Douai), Jean-François-Bertrand Delmas,
Paris
11 nivose III (31 décembre 1794), au citoyen Jean De
Bry ; 1 page et demie in-4, vignette et en-tête du
Comité de Salut public
.
150/200
« Le district de Carpentras et celui d’Avignon reclament des secours en grains et celui d’Orange se plaint d’avoir été
frappé d’une requisition de douze mille quintaux : il prétend qu’elle est trop forte des deux tiers »… Le Comité charge De Bry
d’examiner ce qui en est, et de « prendre les mesures que le bien du service et les besoins des citoyens reclament »…
61.
Benjamin CONSTANT
(1767-1830) écrivain et homme politique. L.A.S., Paris 3 juin 1805, à MM. L.J. Leconte et
Cie ; 1 page in-12, adresse.
150/200
« Une personne ignorant mon adresse doit m’avoir écrit chez vous, Messieurs. Ayez la bonté, si une lettre pour moi vous
est parvenue, ou vous parvient dans la suite, de me l’envoyer »… Il donne son adresse : « rue du bacq n° 560 ».
62.
François COPPÉE
(1842-1908). Poème autographe signé, et 2 L.A.S., [1889, à Gustave Larroumet] ; 2 pages petit
in-fol. (31 x 10 cm), et 2 pages et demie in-8.
200/250
Pièce de 12 sizains dédiée à Émile Blavet, et qui ont servi de préface à
La Vie parisienne
de Blavet (1885) :
« Compagnon des jours envolés,
Donc, ami Blavet, vous voulez
Que je vous fasse,
Pour votre livre frais éclos,
Un petit bout d’avant-propos »…
13 juin
, en faveur du « brave Valadon » pour la Légion d’honneur ; Coppée ira voir Fallières à son retour à Paris…
2 novembre
. Il remercie de l’éloquent discours sur Henri Regnault, et demande les palmes académiques pour M. Legros,
« chef d’une Société Musicale de mon quartier. […] je vous prie de “palmer”ce musicien, qui est un très brave homme, fort
estimé de tous, et qui répand l’harmonie, un peu bruyante, de ses cuivres dans les 6
e
et 7
e
arrondissements »…
63.
Constant COQUELIN
aîné
(1841-1909) acteur. 2 L.A.S. et une photographie avec dédicace a.s., 1907-1908, à
Édouard Herriot ; 3 pages in-8 à sa vignette en Cyrano, 1 page obl. in-8 (carte postale), et 23 x 14,5 cm. 400/500
15 mai 1907
, très belle lettre au sujet du
Paradoxe sur le comédien
de Diderot : réflexions sur le travail, le talent, « la
théorie de l’acteur double », la sensibilité. « Ceux mêmes qui vivent leurs rôles et qui s’y tuent sont, j’en conviens, souvent plus
touchants que les autres et fournissent davantage à la poésie. Voir les Stances à la Malibran. Mais il n’est pas nécessaire de
laisser des lambeaux de son cœur à chacune de ses créations »… Talma, une fois qu’il avait dépassé l’âge d’être dévoré par
son génie, eut une seconde période supérieure à la première. « Quant aux larmes de Frederick, j’y crois : mais je suis sûr qu’il
n’en versait pas une de plus qu’il ne fallait pour que l’effet voulu se produisît. Il se possédait, même en pleurant. […] Et vive
l’Inspiration aussi ! »…
[Avril 1908]
(carte de la maison de retraite des artistes dramatiques à Pont-aux-Dames-Couilly) : « Le
discours de Clemenceau est une merveille. On n’a jamais eu plus d’esprit. Plus que jamais je pense que j’avais raison l’autre
jour, en disant qu’il est un des trois plus grands artistes politiques de notre pays depuis bientôt 40 ans »… Belle photographie
dédicacée : « à M. Herriot, Maire de Lyon, avec la plus haute expression de mon estime et de mon amitié C. Coquelin 1
er
janvier
1908 ».
On joint un télégramme de son fils Jean à la mort de son père [31 janvier 1909].
Reproduction page 21
64.
Constant COQUELIN aîné
. L.A.S., [1896 ?, à Louis Barthou, ministre de l’Intérieur] ; 2 pages et demie in-8.
200/250
Au sujet de son procès avec la Comédie Française pour retrouver sa liberté d’acteur. Il est chargé par Waldeck-
Rousseau de dire que « la poire était mûre, et devait être cueillie au Conseil de demain matin ». Il énumère les ministres qui
sont en sa faveur…Ils sont donc tout près de l’unanimité, et le prétexte donné par Waldeck pour présenter la question est