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digne d’un gouvernement : « vous allez être pour moi l’arbitre de vie ou de mort. Empêcher un artiste de travailler, c’est lui
infliger une peine pire que la mort, et je ne pense pas […] que vous aurez jamais à plaider cause plus délicate ni plus élevée,
celle de la liberté du travail et de l’art »…
On joint une L.A.S. de Waldeck-Rousseau à Louis Barthou, au sujet de l’affaire Coquelin et des manœuvres de Claretie
auprès de Rambaud ; et une L.A.S. de Coquelin Cadet à Gustave Larroumet (10 septembre 1901, au sujet d’
Aristide
).
65.
Adamantios CORAY
(1748-1833) helléniste et patriote grec. L.A.S., [1799 ?] ; 1 page in-4.
150/200
Il fait passer par le chevalier Angiolini un exemplaire de son Théophraste. « J’ai reçu votre lettre du 15 septembre
1798 ; mais c’est précisément parce que j’étois occupé de Théophraste, que j’ai differé jusqu’à ce moment d’y répondre. La
description de votre campagne m’a fait bien du plaisir ; on y voit et l’on sent que cela doit être la demeure d’un philosophe ! »…
Il prie d’annoncer « mon Théophraste dans quelque journal littéraire de votre ville »…
66.
Georges COURTELINE
(1858-1929) écrivain. 6 L.A.S., 1905-1927, à Édouard Herriot ; 1 page in-4 ou in-8 chaque.
300/400
10 décembre 1905 
: il recommande au maire de Lyon la candidature de Charles Moncharmont à la direction des
Célestins, ayant été « à même d’apprécier plusieurs fois ses qualités supérieurs d’administrateur et d’homme de théâtre »…
25 décembre 1926
, rappelant la pétition de Gervex, Lhermitte, Bartholomé, Le Sidaner et Jean Béraud, pour faire attribuer
la Légion d’honneur au peintre René Andreau…
20 janvier 1927
, remerciant pour le livre
Dans la
forêt normande 
: « Je l’ai lu
d’une traite, avec le plaisir infini que l’on goûte à revoir des paysages connus évoqués par une main d’artiste »…
24 mars 1927 
:
« Quel cadeau ! […] On ne peut être plus aimable que vous ne l’êtes, ni plus confus que je ne le suis »…
24 mai 1927
, invitation
à déjeuner avec Léon Hennique, sa fille, son gendre « et notre bon Chéreau »…
S.d.
Il accepte, mais « est-ce que je sais jamais,
avec ma garce de jambe coupée ! »…
67.
Georges COURTELINE
. L.A.S.,
Paris
octobre 1927, à l’acteur Pons-Arlès ; 1 page et demie in-4 à son adresse,
enveloppe.
150/200
« Je vous dois déjà une des plus grandes joies de ma carrière d’auteur dramatique : votre création de
Boubouroche
. Vous
m’en donnez aujourd’hui une seconde en me procurant l’occasion de vous dire tout haut, devant tout le monde, le bien que
je pense de vous et le cas que je fais de votre haute personnalité artistique. C’est me faire, mon cher ami, votre obligé une
fois de plus »…
68.
Adolphe CRÉMIEUX
(1796-1880) avocat et homme politique. 3 L.A.S. ou P.A.S., 1846-1848, à l’avocat Eugène
Avond ; demi-page in-4, en-tête
Ministère de la Justice
, cachet
République Française. Ministère de la Justice
, et
2 pages in-8, adresses.
100/120
17 août 1846
, intervention en faveur de M. Worms, pour lui faire savoir le nom du juge d’instruction nommé pour suivre
son affaire…
17 mars [1848] 
: « Laissez entrer à l’Hôtel de Ville jusqu’au Gouvernement provisoire M. Avond pour affaires de
gouvernement »…
29 novembre
, le convoquant au Palais « avec vos pièces »…
69.
Georges CUVIER
(1769-1832) zoologiste et paléontologiste. L.A.S., 2 mai 1807, [au baron de Gérando] ; 1 page in-4.
150/200
« Je sens trop la force des sentimens que vous m’alléguez, pour songer seulement un instant à l’emporter sur eux. Tout
le plaisir que nous aurions pu avoir, en vous réunissant à nos amis, serait gaté par l’idée qu’il vous laisse des regrets de cette
nature. Jouissez donc en paix de la campagne, et de votre intérieur »… On joint une P.S. comme membre de la Commission
de l’Instruction publique, 1817.
70.
Pierre-Antoine-Noël-Bruno, comte DARU
(1767-1829) administrateur et ministre de Napoléon. L.A.S., Bécheville
par Meulan 27 août 1823, à Firmin Didot père, imprimeur du Roi et de l’Institut ; 3 pages in-4, adresse. 150/200
Sa superbe édition de Salluste, et sa dédicace flatteuse, lui font trop d’honneur. « Il n’est pas donné à tout le monde,
comme à vous, d’atteindre le premier rang. Vous faittes mieux encore, vous reculés les limites de votre art. L’invention des
cartes géograph
es
imprimées doit produire une révolution, parce qu’elle joint à l’avantage de la modicité du prix le mérite
d’une exécution parfaitte. M. votre fils m’a dit que vous vous proposiés de donner une édition de Catulle », et Daru évoque
les poésies de Gallus… « Il seroit digne d’un éditeur comme vous de retrouver le fragment à la louange de Gallus, qui
terminoit le 4
e
livre des
Géorgiques
& qu’après la disgrâce de ce général, Virgile supprima pour le remplacer par l’épisode
d’Aristée. Si cette anecdote est bien vraie, Gallus, qui se tua pour ne pas survivre à sa disgrâce, peut être l’auteur d’une petite
pièce qu’on trouve dans son recueil & dont l’objet est de supplier Auguste de ne pas permettre que l’Enéide soit livrée aux
flammes, comme son auteur l’avoit ordonné en mourant »…
On joint une L.S. de Lebrun, duc de Plaisance (Amsterdam 1810, au duc de Massa), et une P.S. du baron Pasquier (1809).