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1.
Marie d’AGOULT
(1805-1876) femme de lettres, maîtresse de Liszt. L.A.S., [1870, au rédacteur du
Temps
] ; 2 pages
et quart in-8.
200/300
Envoi d’une note pour la chronique du
Temps
au sujet d’une réunion chez Pierre Philis (secrétaire général du ministère
de la Justice) rassemblant « une vingtaine de convives parmi lesquels M. le garde des Sceaux et M
me
Ollivier ; M
me
d’Agoult ;
M. et M
me
Édouard Hervé ; M. et M
me
Adelon ; M. S
t
René Taillandier &c. Dans la soirée, qui a été très animée, M. Desbarolles
a fait de curieuses expériences de chiromancie. Il a examiné entr’autres la main de M. le ministre des Beaux-arts dans laquelle
il a trouvé écrit
beaucoup de chance 
; celle de M. Desmarêts, l’ancien bâtonnier ; et celle de la jolie M
me
Hervé. M. Émile
Ollivier, qui avait quitté un moment la réunion pour se rendre à la dernière réception de M. Grévy, a voulu aussi livrer sa
main à l’étude du célèbre chiromancien et a paru fort satisfait du résultat, resté secret, en dépit de la vive curiosité de toute
la compagnie »…
2.
Jean Le Rond d’ALEMBERT
(1717-1783) écrivain, mathématicien et philosophe. L.A. (brouillon), [2 janvier 1756],
à M. de Solignac, secrétaire de la Société royale des sciences et des belles-lettres de Nancy ; 3 pages in-4 avec
de nombreuses ratures et corrections (rousseurs).
1.500/2.000
Refus de prendre à la Société Royale de Nancy la place de Palissot, qui avait insulté Jean-Jacques Rousseau. [Dans
sa comédie
Le Cercle
, donnée à Nancy le 26 novembre 1755 pour l’inauguration de la statue de Louis XV, Charles Palissot de
Montenoy (1730-1814) caricatura Jean-Jacques Rousseau sous les traits du Philosophe, marchant à quatre pattes et mangeant
de l’herbe ; cette insulte, en présence du Roi Stanislas, suscita un grand scandale ; Stanislas voulut exclure Palissot de son
Académie, mais Rousseau plaida à ses amis l’indulgence et le pardon. Palissot, loin de s’amender, renouvela ses attaques dans
sa comédie
Les Philosophes
, donnée aux Français en 1760.]
Le Président Hénault vient de lui transmettre sa proposition, qu’il rejette : « Bien loin d’accepter dans la Société Royale
de Nancy la place qu’on veut ôter à M. Palissot, je me reunis à M. Rousseau pour souhaiter qu’il la conserve, & qu’il se corrige.
Je ne connoissois pas même de nom M. Palissot avant la faute qu’il vient de faire ; M
r
le Comte de Tressan ma appris la
comedie jouée à Nancy et la justice qu’il en avoit demandée au Roi, ayant pour M. Rousseau l’estime que ses talens & sa vertu
meritent »… D’Alembert a écrit à M. de Tressan pour le confirmer dans ses dispositions « de solliciter une juste reparation pour
M. Rousseau », et il n’y pensait plus lorsque le comte de Tressan lui apprit que la comédie avait été imprimée sans permission :
« il m’a envoyé en même tems copie de la lettre qu’il a ecrite au roi de Pologne pour demander justice de cette nouvelle
infraction […] J’ai du en qualité d’ami de M. Rousseau desirer qu’on lui fît justice, mais j’approuve encore d’avantage le parti
qu’il prend de pardonner, ce que j’aurois pris certainement à sa place si l’affaire m’eut regardé personnellement. Peut-être,
monsieur, que dans une académie dont les Montesquieux ont eté, & dont les Fontenelles sont encore, on auroit pu se moins
presser de recevoir M. Palissot et quelques autres dont le merite se borne à un très foible talent pour les lettres ; mais il faut
esperer qu’ils meriteront un jour cet honneur par de meilleurs ouvrages, & que d’honnêtes gens pourront les regarder »…
On joint une copie d’époque de la lettre de D’Alembert à Catherine II, Paris 17 octobre 1763, sur son refus de se charger
de l’éducation du Grand-Duc de Russie, et sur la persécution des philosophes en France (4 pages in-4, cachet d’archives
russes ; donnée par le gouvernement soviétique au Président Édouard Herriot).
Reproduction page ci-contre
3.
ANCIEN RÉGIME
. 11 L.A.S., L.S. ou P.S., et 2 imprimés, XVII
e
-XVIII
e
siècle.
250/300
Henri-François d’Aguesseau (1729, sur la naissance du Dauphin), Joseph Henri marquis d’Aubeterre (1765), Charles
Colbert de Croissy (1678), Jean-Baptiste Élie de Beaumont (2), Louis-Alexandre duc de La Rochefoucauld (1774, au duc
d’Aiguillon), Louis-Antoine de Bourbon duc du Maine (2, 1716-1718), Jules comte de Polignac (Strasbourg 1780), Anne de
Montafié comtesse de Soissons (1620, supplique à Louis XIII), Jean-Baptiste Colbert marquis de Torcy (1716) ; plus un
Arrest
du Parlement de Navarre
(1787, interdiction de sonner les cloches pendant les orages) et la
Déclaration du Roi
ordonnant les
États-Généraux de 1789.