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4. [
Gabriele d’ANNUNZIO
(1863-1938)]. Imprimé :
Commandement de Fiume. Actes et communiqués du Bureau des
Relations extérieures. Du 28 novembre 1919 au 1
er
mai 1920
(Fiume, Imprimerie Urania, 1920), avec L.A.S. d’envoi de
Léon Kochnitzky (1892-1965), Chef du bureau des Relations extérieures, Fiume d’Italia 7 juillet 1920, à Édouard
Herriot ; brochure in-8 de 32 p. (cachet encre de la
Città di Fiume
), et 1 page et demie in-fol., en-tête
Città di
Fiume Comando
.
150/200
« Livre violet » recueillant des documents relatifs à la ville occupée par le Commandant d’Annunzio. Kochnitzky se plaint :
« Les plus invraisemblables calomnies sont propagées par le monde pour jeter sur nous le ridicule et le discrédit ». Il s’adresse
à Herriot qui aime l’Italie : « vous avez compris comme peu d’étrangers, même parmi les plus illustres, le génie de sa race et
l’incomparable grandeur de son histoire »…
5.
André ANTOINE
(1858-1943) acteur et metteur en scène. L.A.S., Pornichet 13 juin 1889, [à Gustave Larroumet,
directeur des Beaux-Arts] ; 8 pages in-8 à en-tête
Le Théâtre Libre
.
400/500
Belle lettre sur le Théâtre Libre. Le ministre de l’Instruction publique lui ayant notifié que des motifs budgétaires
l’empêchent de soutenir son théâtre, Antoine fait part, confidentiellement, de ses réflexions, en s’adressant « au lettré, à
l’écrivain » qui se rend compte de ce qu’est le Théâtre-Libre. Certes son théâtre n’a aucun titre pour bénéficier « des deniers
publics, puisqu’il ne s’adresse et n’est accessible qu’à une très-minime portion, à l’élite des Parisiens et qu’il reste fermé
au grand public […] Mais, si la question pécuniaire est écartée, peut-être, encore, est-il utile, indispensable même, que les
Pouvoirs Publics lui accordent, après tout ce qui à Paris a un nom et une influence dans la Littérature et la Presse, un
témoignage d’estime et d’encouragement »… Autrement dit, il souhaite « une
subvention morale
 » : le ministre Lockroy avait
une loge au Théâtre-Libre que Mme Lockroy occupait tous les mois ; et si Castagnary [ancien directeur des Beaux-arts]
a décerné les palmes académiques à Antoine, c’était son théâtre qui recevait le ruban violet... « Je ne sais pas dans quelle
catégorie on peut classer le Théâtre-Libre. Je crois, en effet, que c’est son honneur, sa force et son originalité de n’avoir ni
précédent ni similaire […]. Je crois encore qu’il serait beau et bon que l’État s’inscrivît en tête de la liste des quatre cents
patrons du Théâtre-Libre, liste où tout ce qui a un nom à Paris, depuis les Rothschild et le Duc d’Aumale ou le prince Roland
Bonaparte jusqu’aux Éphrussi et aux Lepel-Cointet, a tenu à honneur de figurer. – Il s’agit là d’une chose d’utilité publique
puisqu’elle peut ouvrir et qu’elle ouvre sans cesse toutes grandes les portes fermées aux jeunes gens, aux inconnus et à tous
ceux à qui les relations et les moyens d’affirmer leur existence manquaient complètement jusqu’ici. J’en appelle […] au Lettré,
à l’Artiste, et, enfin, je lâche le mot, au Jeune qui est déjà en haut et qui ne peut nous refuser aide et appui, car je parle ici
au
nom de tous les jeunes écrivains
qui ont déposé trois cents manuscrits au Théâtre-Libre cette saison-ci »…
On joint le brouillon de la réponse de Larroumet, 14 juin 1889 (4 p. in-8) : « J’ai suivi le Théâtre Libre dès son début et je
sais quelle somme d’activité et de talent vous avez dépensée comme directeur et comme artiste »… Mais un chef de service
ne peut qu’appliquer les lois, et la loi de finances n’a rien prévu en dehors des subventions aux théâtres nationaux… Etc. Plus
2 L.A.S. d’Antoine : à Édouard Herriot (1927), et à sa camarade Suzanne Després.
6.
Emmanuel ARAGO
(1812-1896) homme politique. L.A.S. comme commissaire du gouvernement à Lyon,
Lyon
19 avril 1848, à un Citoyen ministre ; 4 pages in-8, en-tête
Préfecture du Rhône
.
150/200
Sur sa demande de mise à la retraite du général Rey. Depuis longtemps le général Rey était « inquiétant » pour la
population active et républicaine de Lyon : «Tous les dangers sérieux que nous avons connus à propos des forts, des transports
d’armes et de munitions nous sont venus de lui. Il semblait à chaque instant faire exprès de mettre le peuple en émoi par ses
actes, et ses paroles, colportées, étaient toujours de nature à exalter les esprits. S’il s’agissait d’un convoi de fusils, il l’envoyait,
en plein jour, et sans escorte, dans les quartiers des travailleurs […]. Et quand il avait mis quelque point de la ville en péril,
jamais il n’était là, laissant sa place à d’autres. Ainsi, quand, irrité de sa conduite, le peuple s’est porté vers l’arsenal, lui, général
d’artillerie, il s’est bien gardé de s’y rendre. C’est le général Neumayer qui est allé s’exposer au danger. Ces jours derniers, des
manifestations réactionnaires ont eu lieu dans Lyon, prenant pour prétexte le changement du G
al
Bourjolly. Des officiers de
la garde nationale se sont mis à la tête de ces mouvements avortés ; c’est le G
al
Rey qui les a conduits »… Hier il a ordonné de
faire porter chez lui des caisses de cartouches de l’arsenal, et il les a fait mettre « sur un charriot qui, sans escorte, a traversé
plusieurs fois le chantier de travail de Perrache, où des hommes en grand nombre se sont trouvés à point nommé pour
enfoncer les caisses et se distribuer les munitions, ce qui exaspère les bourgeois qu’on veut exaspérer. […] Hier, l’irritation
était au comble contre lui. On l’a cherché toute la soirée, et la nuit encore. Par bonheur pour lui, on ne l’a pas trouvé »…
On joint une L.A.S. à G. Libri, [2 septembre 1832] ; et une L.A.S. de son oncle Étienne Arago à Auguste Lireux, directeur
de l’Odéon.
7.
ARCHÉOLOGUES
. 5 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
120/150
Aubin-Louis Millin (1805 au libraire Molini à Florence, 1817 contestant l’interprétation d’une inscription sur un portail),
Antoine Quatremère de Quincy (2, dont la nomination en 1824 de Mattei comme correspondant de l’Académie royale des
Beaux-arts), Désiré Raoul-Rochette (à Visconti), Jean-Baptiste d’Ansse de Villoison (1779 à l’abbé Fortis).