Page 52 - cat-vent_ader14-06-2012

Version HTML de base

50
174.
Antoine-Laurent LAVOISIER
(1743-1794) chimiste. L.A.S. (à la 3
e
personne), dimanche, au botaniste André Thouin ;
1 page in-8.
1.000/1.500
« Comme le Jardin du Roy est beaucoup plus pres de l’arsenal que du Louvre M
r
et M
de
Lavoisier proposent a Monsieur
Thouin de se rendre demain a onze heures a l’arsenal, pour de la aller prendre M. de La Grange et se rendre a Montalet »…
Rare.
Reproduction page ci-contre
175.
Louis de Phélypeaux, marquis de LA VRILLIÈRE
(1672-1725) homme d’État, secrétaire général du Conseil de
Régence. L.S., Paris 17 juin 1716, à M. de La Tour Galois ; 1 page in-fol.
100/120
Au sujet d’une supplique au Régent de la veuve Montel « au sujet de sa fille qui a été mise au couvent de S
te
Claire de la
ville de Touars pour son instruction à la Religion Catolique » ; il faut s’informer « si elle est assez affermie dans les principes qui
luy ont eté donnez, si l’on peut sans inconvenient la remettre entre les mains de sa mere »…
176.
Charles LECONTE DE LISLE
(1818-1894) poète. L.A.S., 22 juillet 1860, à Alphonse de Calonne (directeur de la
Revue contemporaine
) ; 1 page in-8, adresse.
200/250
La bonne opinion que M. de Calonne a exprimée sur son compte n’a pas eu « l’influence désirable. La perspective d’être
payé à une date indécise n’a pas désarmé mon propriétaire, et j’ai obtenu à grand’ peine qu’il attendît deux ou trois jours
encore. Je compte donc plus que jamais sur la réussite de la démarche obligeante […] que vous aviez en vue en me quittant.
Mille pardons des peines que je vous donne, mais je suis au bout de mes forces »…
177.
Claude LE COZ
(1740-1815) évêque constitutionnel, député et érudit breton. L.A.S. comme évêque de Rennes,
Rennes 8 prairial VII (27 mai 1799), au citoyen Leclerc cadet ; 4 pages in-4.
250/300
Belle profession de foi. Il commence par reconnaître une confusion entre son correspondant et le frère de celui-ci,
pour qui il a fait des démarches afin que son nom ne restât pas sur « la liste fatale »… Il explique à quelles conditions il faisait
vendre ses brochures par Leclerc, et ce qui lui reste dû. Puis il aborde la question de sa foi chrétienne : « Vous avez, dites-vous,
tonné contre mes opinions 
: ce tonnerre-là, Monsieur, n’est-il point retombé sur ceux qui l’ont voulu lancer ? Rappellez-vous
mon
avis aux schismatisantes
de bonne foi à qui de votre
écrivain célèbre
ou de moi, le public a-t-il donné gain de cause ? […]
Je crois, d’une foi invincible, que Jésus-Christ est notre unique Redempteur, que sa Religion est seule vraie, seule divine, que
son Eglise est le seul centre d’unité, que le Pape est le chef de cette Eglise, que
l’autorité du Pape, quoiqu’émanée de J. Ch.
a néanmoins ses bornes et ses limites, qu’il n’a point une jurisdiction immédiate dans les dioceses
[…] Je crois que ni le Pape ni
la Cour Romaine ne sont infaillibles, et tout françois instruit le croit de même »… Et de citer quelques références anciennes
et modernes. « Je crois que Jesus Christ etant un dieu de charité et de paix, ses ministres ne doivent aussi précher que paix
et charité, que c’est lui faire le plus douloureux outrage que d’emprunter son nom pour souffler la rebellion, la discorde et
la guerre. Je crois que des évêques et des curés qui n’ont été portés aux postes qu’ils occupent que par un pur zele pour
la Religion de J. Ch. et qui ne pouroient aujourd’hui la quitter sans tenter Dieu, sans exposer évidemment son culte sacré
dans toute la France, doivent, même au péril de leur vie, rester dans ces postes. […] Je crois enfin que les sinceres amis du
Catholicisme devroient sacrifier intérêt, opinion amour propre, toute passion quelconque à l’urgente nécessité de se réunir,
selon les saintes loix de J. Ch. pour défendre de concert sa divine Religion contre des blasphémateurs qui ne doivent leurs
affreux succès qu’à nos tristes et désolantes divisions »…
178.
Adrien-Marie LEGENDRE
(1752-1833) géomètre. L.A.S., 12 mai [1830], à la mathématicienne Sophie Germain ;
1 page in-4, adresse.
300/400
Il la prie de repousser sa visite, et l’espère guérie « de cette fièvre qui vous fesoit occuper du problème de Fermat. Il faut
se contenter du peu qui a été trouvé, savoir le cas de M. Lejeune et la dém. que vous avez trouvée de ce que dans le 7
e
degré,
une indéter
e
est divisible par 7 ou même par 7
2
. La même chose se démontre assez facilement par votre méthode pour le 11
e
et le 19
e
degré. Ainsi c’est une chose uniforme que pour les degrés 3, 5, 7, 11, 19, l’une des indét. est nécessairement divisible
par n
2
 »… En post-scriptum : « On disoit lundi à l’académie que M. Fourier étoit malade assez sérieusement ».
179.
François-Frédéric LEMOT
(1772-1827) sculpteur. L.A.S., Paris 20 décembre 1820, au secrétaire général de la
préfecture du Rhône ; 2 pages et demie in-4.
200/300
Il a reçu l’expédition de l’ordonnance royale qui approuve le traité passé à Lyon pour l’exécution de la statue équestre
de Louis XIV, et il demande expédition de ce traité : « Je ne puis me passer de ce titre et j’ai besoin d’avoir sous les yeux les
clauses de ce marché, afin d’en remplir toutes les conditions avec exactitude. Je m’occupe sans relache du petit modèle,
et aussitôt que M
r
le prefet de la Seine aura […] mis à ma disposition les ateliers de la fonderie du Roule, les maçons, les
charpentiers, et les serruriers s’occuperont de suite de tous les préparatifs nécessaires pour l’exécution du grand modèle »…