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220.
Henri MILNE-EDWARDS
(1800-1885) naturaliste et physiologiste. L.A.S., Paris 20 juillet 1829, à M. Alessandrini,
professeur d’anatomie comparée à l’Université de Bologne ; 2 pages in-4, adresse avec marques postales.
150/200
Il le remercie vivement de l’envoi du nouveau journal qu’il publie à Bologne : « je suis persuadé de tout le bien que la
science recueillera d’une entreprise conduite par des éditeurs aussi habiles & adressée à des observateurs aussi penetrans
que le sont vos compatriotes »… Il lui fait parvenir par Baroni le rapport annuel présenté à l’Académie des sciences par
MM. Cuvier et Fourier : « Vous y trouverez l’analyse de la pluspart des travaux presentés a l’académie en 1828 & il pourra,
peut-etre, vous fournir le sujet de quelques articles interessans. D’ici à peu de temps j’espère aussi pouvoir vous envoyer le
prospectus d’un ouvrage assez considerable que nous sommes sur le point de publier M
r
Audouin & moi & qui a pour titre
Recherches pour servir à l’histoire naturelle du littoral de la France
»…
221.
Octave MIRBEAU
(1848-1917) écrivain. Manuscrit autographe signé,
Le Blasphème de Catulle Mendès
, [1896]
;
3 pages in-4 à l’encre violette, découpées pour l’impression et remontées.
500/700
Bel article sur Mounet-Sully, paru dans
Le Journal
du 7 juin 1896, puis recueilli dans
Gens de théâtre
(1924). Le journaliste
raconte avec verve une visite à Mounet-Sully, à qui il révèle le « blasphème » de Catulle Mendès, qui, dans un article intitulé
Le Vrai Hamlet
, se plaignait de ce que l’
Hamlet
représenté par Mounet-Sully ne fût pas celui de Shakespeare, mais celui,
romantique, de Delacroix. Le « grand tragédien », imperturbable, « demeura un instant, silencieux, puis d’une voix profonde,
d’une voix de gouffre il prononça : – Décidément, il y a quelque chose de pourri dans le Danemark de la littérature »…
222.
Octave MIRBEAU
. 2 L.A.S., février-mars 1909, à Édouard Herriot ; 1 page et demi-page in-8 à son adresse, une
enveloppe.
250/300
Sur sa pièce
Le Foyer
.
25 février
. Il ne peut croire qu’Herriot ait eu l’idée d’interdire
Le Foyer
à Lyon : « impossible
d’imaginer qu’un homme comme vous, intelligent, énergique, républicain, prenne une telle mesure, contre une œuvre d’art
sincère et de haute moralité sociale »... Il accuse la presse nationaliste et royaliste d’avoir dénaturé et exagéré la portée des
manifestations contre la pièce en province…
2 mars
. Il a eu raison d’avoir confiance en lui : « même, je bénis ce petit incident,
un peu ridicule. Il me permet de renouer connaissance avec vous »…
223.
Octave MIRBEAU
. L.A.S., à un ami [Paul Gsell] ; 1 page in-8.
200/250
« J’ai vingt fois parlé de Mauclair à Tissot, mais je n’ai pu entamer
son admiration
, pour cet imbécile. Il l’admire, je ne sais
pourquoi... D’ailleurs notre ami se moque des questions d’art. Je lui parlerai encore de cet idiot prétentieux, mais en sachant
d’avance que tout cela est inutile. Vous savez quels sont les inspirateurs de Mauclair. Armand Point et Rochegrosse »…
On joint un billet a.s. à Lugné-Poe.
224.
Charles-François Brisseau de MIRBEL
(1776-1854) botaniste. L.A.S., Paris 12 janvier 1836 ; 4 pages in-4 (lég. fentes
de désinfection).
200/250
Il ne connaît pas le jeune homme en question, mais il connaît sa mère, Mme de R., dame fort distinguée qui sollicite
de loin en loin quelques plantes ou graines du Jardin du Roi ; Mirbel livre des renseignements sur l’héritage important
qu’elle a recueilli de son père ; elle est riche de plus d’un million. « Vous vous étiez trompé sur le nom de la tante de Lyon »,
probablement « Mademoiselle de La B., vieille fille, très riche, très pieuse et qui, selon toutes les probabilités, lègueroit en
mourant une partie considérable de son avoir à des établissemens de charité ou au clergé »… Mirbel a mené son enquête dans
la plus grande discrétion, sans prononcer le nom de son correspondant ni celui de son père : « votre secret est hors de danger.
Jusqu’à présent je n’ai rencontré personne qui connut particulièrement le jeune homme. Tout le monde sait son goût très vif
pour la musique et le succès qu’il a obtenu à Naples »… Il termine en saluant le comte de Camaldoli et ajoute : « Monsieur
votre père m’avoit demandé un
Pandanus odoratissimus
. J’en ai adressé un pour lui au Consul de Naples à Marseille »…
225.
Frédéric MISTRAL
(1830-1914) poète provençal. P.A.S. en provençal et 5 L.A.S., Arles ou Maillane 1903-1910, à
Édouard Herriot ; 5 pages obl. in-8 (4 au dos de cartes postales illustrées), la plupart avec adresse ou enveloppe.
400/500
La Fèsto vierginenco
, texte pour un brevet ou diplôme de participation à la fête des Vierges au Museon Arlaten, le 17mai
1903.
28 septembre 1908
, lettre à son effigie, invitant le « grand lettré E. Herriot, si sympathique aux poètes », à venir à Maillane…
17 octobre 1908
, regrettant de ne pouvoir le recevoir : « une stupide phlébite vient de me clouer au lit »…
7 juin 1909
, remerciant
d’avance « pour l’aubaine littéraire que vous m’annoncez »…
12 août
, remerciant pour la splendide conférence du 30 juin :
« Le poète de
Mireille
, de
Calendal
, du
Poème du Rhône
, si bien compris par l’orateur, a reconnu dans cet hommage une
inspiration de Mithra, le dieu solaire honoré autrefois par les richesses du Rhône, à Arles et à Lyon ! »…
[27 novembre 1910]
,
remerciements du « Virgile provençal » après la lecture du
Journal d’Alsace-Lorraine
du 24 novembre…