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264.
PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE
. 5 L.A.S., 1 L.S. et une carte de visite autographe, la plupart à en-tête
Le
Président de la République
, adressées à Édouard Herriot.
400/500
Vincent Auriol (l.s., 1950, éloge de son discours : « jamais programme républicain n’avait été affirmé avec autant de
force ! »), Paul Deschanel (1917, éloge de son livre
Agir
), Paul Doumer (1931, regrettant de n’avoir pu participer à la fête des
25 années de vie publique d’Herriot), Gaston Doumergue (2, dont une de 1924 résumant une conversation avec le maréchal
Foch à propos de l’exécution du Traité de Versailles), Émile Loubet (1905, à propos de
Madame Récamier
, plus carte de visite).
265.
Juan PRIM, comte de Reus
(1814-1870) général espagnol. L.A.S., Genève 23 septembre 1867, à M. Keur ; 2 pages
in-8, enveloppe ; en français.
100/150
Avant d’avoir reçu la demande d’autorisation de publier son portrait-charge dans
Le Bouffon
, « je l’ai vu publié. […] Dans
l’avenir vous pouvez publier tout ce que vous voudrez à mon égard, car je vous en donne plaine et complète autorisation »…
266.
Gaspard Riche de PRONY
(1755-1839) mathématicien et ingénieur. L.A.S.,
Paris
26 mai 1809, à Vincenzo Brunacci,
membre de l’Institut ; 3 pages in-fol., en-tête
École Impériale des Ponts et Chaussées. L’Inspecteur Général
Directeur de l’École…
, vignette aux armes impériales.
300/400
Il lui adresse par les soins du comte Moscati les deux premiers volumes de son
Architecture hydraulique
, en attendant le
troisième, l’hiver prochain. « Vous scavez que les exemplaires de votre grand ouvrage sur les mathématiques transcendantes,
que vous aviez addressés à M
r
de La Grange et à moi, ont été arrêtés en chemin pendant plusieurs mois. […] J’ai appris avec
beaucoup de plaisir que vous continuez vos expériences hydrauliques ; vous m’obligeriez infiniment de me faire connoître
leurs principaux résultats. J’en ai trouvé un seul dans votre mémoire, en réponse à mon rapport sur le projet du Canal de
Pavie, mais cette expérience isolée, que vous avez faite sur le Canal de la
Martesanna
, ne peut pas me servir à connoître
quelles seroient les valeurs numériques des coefficients de mes formules résultant de vos observations ; il me faudroit,
rigoureusement, deux expériences et vous scavez qu’un plus grand nombre est nécessaire pour corriger les anomalies »…
267.
Pierre-Joseph PROUDHON
(1809-1865) écrivain et théoricien politique. L.A.S., Paris 20 juin 1856, à un ami
lyonnais ; 4 pages in-8 (répar.).
1.200/1.500
Intéressante lettre politique après les inondations de Lyon.
Il a appris les détails du « désastre qui a fondé sur votre malheureuse cité », et il blâme l’incurie de l’administration.
«Depuis un demi-siècle on demande une vingtaine de millions pour endiguer le Rhône, à Lyon, et sur son parcours inférieur ; et
depuis 20 ans, gouvernement et Chambres ont refusé cette subvention nécessaire. Maintenant que le désastre est accompli,
l’Empereur mettra sans doute son orgueil à cette œuvre de salut, qui serait terminée depuis longtemps s’il s’était agi de la
capitale. Car hélas ! tout ce que nous faisons est ostentation pure depuis les fêtes pour la guerre, la paix, la visite de Victoria,
l’accouchement de l’impératrice et le baptême du fillot, jusqu’à la guerre de Crimée, au Congrès de Paris, au draînage, et
aux chemins de fer ! »… Il raconte avec humour comment, allant de Besançon à Paris, il a croisé « le train de l’Empereur, de
son état-major, de ses guides, de sa valetaille », allant « au secours des Lyonnais », et critique cette ostentation qui eût été
avantageusement remplacée par un acte financier fort, tel qu’un abandon d’un quart de sa liste civile. « Que sont donc ces
aumônes de 10,000, 20,000, 100,000 fr. ; ensemble un demi-million, de la part d’un Sire qui s’adjuge 30 millions de revenus,
et qui puise à discrétion au Trésor public ? Les fêtes données à Victoria ont coûté à elles seules plus de
10 millions 
; celle du
baptême, pour Paris seulement au moins
deux millions 
; mais l’empereur a couru à cheval sur le môle de la Guillottière ! […]
Cela durera-t-il longtemps encore ?
Cela tomberait demain, mon digne ami, sans la haine réciproque des vieux partis qui fait
toute la force de l’établissement actuel ; sans l’obstination des vieilles idées, qui ne disparaîtront qu’avec la génération qui les
représente »…
Il brosse un sombre tableau de sa santé, puis donne des explications sur la lettre de soutien qu’il a donnée imprudemment
au sieur C., pour être introduit auprès de la famille du représentant du peuple Duché : « j’ai pensé qu’un homme qui recherchait
le témoignage de ma considération à une époque où le soupçon de socialisme faisait proscrire tant de citoyens, méritait cette
considération à tous égards […] : il m’est bien doux de voir mes lettres recherchées comme une marque de probité et de
bonnes mœurs ; mais il m’est encore plus pénible d’apprendre que ceux à qui j’ai pu m’intéresser sont indignes d’estime ou
coupables »…
Reproduction page 73
268.
Edgar QUINET
(1803-1875) historien, philosophe et écrivain. 2 L.A.S., vendredi 18 juillet [1845 ?] et s.d., à François-
Zénon Collombet ; 3 pages et demie in-8, adresses.
250/300
Il part pour une réunion de famille : « J’emporte avec moi la vie de S
te
Thérèse. C’est là un livre que je relirai certainement
plus d’une fois. Comment vous remercier assez de ce précieux
vade mecum 
? »… — « Votre excellent volume d’histoire
littéraire — m’a donné un grand désir de connaître l’ouvrage de M
r
Beugnot,
De la destruction du paganisme
»…
On joint 3 lettres avec rapports (2 signés par le Préfet de Police Gabriel Delessert, un par A. Passy, sous-secrétaire
d’État à l’Intérieur) adressées au ministre de l’Instruction publique Salvandy, sur les cours professés par Quinet au Collège
de France et aux manifestations des étudiants, juin-décembre 1845 ; plus 2 impr. sur la mort de sa mère (1847).