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280.
Pierre RÉVOIL
(1776-1842) peintre, maître du style troubadour. L.A.S., Lyon 13 mai 1827, [à Julie Candeille-Périé] ;
3 pages et quart in-8.
250/300
Il est à ses pieds « comme un coupable » pour demander pardon d’avoir tardé à écrire ; il l’assure de la part qu’il a prise
à son malheur, et de la grande admiration de son frère Adolphe. « Nous y avons été pris tous tant que nous étions dans ma
petite retraite de Bellecour. La jeune personne, fille de Camille Jordan, a rêvé de vous jour et nuit, elle veut […] que je vous
prie instamment de nous envoyer votre charmante romance du
Bonsoir
. Je vous présente la
supplique 
: bien sûr que vous ne
me casserez pas aux gages comme un téméraire académicien »… Il parle aussi de sa « pauvre petite moitié » qu’il espère lui
présenter à Nîmes : il n’est point « un mari
marri 
! Je suis très content de mon lot, nous avons de l’amour en abondance et tout
autant qu’il est nécessaire pour être très heureux »…
281.
Jean RICHEPIN
(1849-1926) écrivain. 4 L.A.S., 1903-1925, à Édouard Herriot ; 1 page in-8 chaque, 2 enveloppes.
120/150
22 septembre 1903
, au sujet du rôle de Mme Récamier dans sa
Mademoiselle Napoléon
, qu’on va jouer à New-York au
mois d’octobre…
27 mai 1905
, il se promet « grand régal » à lire ses deux volumes sur Mme Récamier…
12 décembre 1905
,
recommandant la candidature de Moncharmont à la direction du Théâtre des Célestins à Lyon…
26 décembre 1925 
: « Nous
avons passé un bon et ancien Noël, à lire votre livre [
Dans la forêt normande
], c’est-à-dire à causer avec vous, comme jadis
sous les bombes »…
On joint 3 autres L.A.S. dont une du 18 novembre 1902, au directeur de la Porte Saint-Martin : il a en portefeuille le
scénario d’un « grand drame historique & populaire, à spectacle, avec ballets & chansons, dont le héros est Henri IV & le titre
la
Poule au pot
»… ; à Mlle J. Bach-Sisley (1905) ; et pour faire envoyer « mon œuvre (toute) à Barrès qui me la demande »…
282.
Jean-Marie ROLAND de la Platière
(1734-1793) homme politique et ministre. 2 L.A.S., Villefranche ou Lyon
novembre-décembre 1789, aux membres de la municipalité de la paroisse de Thézé et à M. Marduel à Thézé ;
4 pages et quart in-4, adresses (un peu salies avec lég. piq.).
400/500
Villefranche 30 novembre 1789
. Il ne doute pas qu’ils se disposent à procéder, avec équité et impartialité, à « l’imposition
des privilégiés de la paroisse ». Il faut certes « applaudir à l’égalité dans les contributions : elle est de droit naturel et
rigoureux » ; mais il estime que les vignerons du Clos La Platière méritent une compensation à la suite de fortes impositions
dans le passé ; « justice, égalité : voila ce que la nation demande »…
Lyon
30 décembre
. Il rend compte dans le détail de ses
démarches pour expédier les affaires de la paroisse de Thézé, mais la municipalité a communiqué ses papiers tardivement.
Au reste, l’administration pourrait entièrement changer : « qui sait la tournure que prendront les choses et les personnes qui
entreront en place ? »…
283.
Alfred ROLL
(1846-1919) peintre. Manuscrit autographe d’un discours, [Lyon 17 février 1910] ; 8 pages in-8 avec
ratures et corrections.
400/500
Discours au banquet de la section lyonnaise de la Société Nationale des Artistes. Président de la Société Nationale,
Roll rappelle leur lutte de vingt ans en faveur de l’indépendance des arts. « Qui comprendrait mieux son effort que votre
généreuse cité, entêtée elle aussi, depuis tant d’années, dans un besoin d’équité ? Qui pourrait suivre notre destinée avec plus
de sympathie, que la grande ville qui a donné le jour aux deux plus illustres Présidents de notre Société ? L’un, Meissonier, fut
notre fondateur ; l’autre est Puvis de Chavannes »… Ayant vaincu la misère, Meissonier « fit, à force de travail, la Renommée, sa
compagne assidue. Émule des Hollandais, ce grand petit Maître, sut donner une voix chaude aux humbles petites choses qui
entourent et accompagnent l’être humain ; il sut animer tout ce qu’il peignit, de la vie si spéciale à l’Art. […] Chavannes traversa
la vie en spectateur un peu distant, un peu hautain, tout absorbé dans ses songes, où la poésie, la musique et la couleur se
mêlaient en la plus délicate harmonie. De ces songes il fit quelques pages géniales »… Si différents, ces deux artistes doivent à
leur ville natale la plus absolue indépendance, et le plus grand dédain de la concession. « Heureux ceux qui, comme ces deux
hommes ont pu vivre en beauté leur noble rêve d’art ! »…
On joint une carte postale a.s. à Paul Gsell, [4 avril 1913].
284.
Edmond ROSTAND
(1868-1918) auteur dramatique. L.A.S., [1899, à Gustave Larroumet], et dessin original au
crayon ; 1 page in-8 au chiffre RR, et 28 x 21,5 cm.
600/800
« J’ai lu avec un vif plaisir votre feuilleton sur
Les Romanesques
, et vous suis très reconnaissant d’avoir si amicalement
profité des débuts de M
lle
Henriot pour parler de ma petite comédie. Mon Dieu ! Vous en avez dit précisément les choses que
j’aimerais qu’on en pensât, et vous vous en doutez bien. Et sur Watteau, et sur Marivaux, vous n’avez pu manquer d’être exquis.
J’espérais bien, à cause de ces maîtres, que vous auriez un petit faible pour
Les Romanesques
»…
Dessin d’une poule entourée de poussins, avec note a.s. de Louis Barthou au verso : «Ce dessin de Rostand, fait pendant
une répétition de
Cyrano
, m’a été donné par Coquelin »…
On joint une L.A.S. de remerciements à un ami.
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