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285.
Eugène ROUHER
(1814-1884) avocat et homme d’État. L.A.S. Paris 24 janvier 1872, à Henri Delagarde, rédacteur
en chef de
La Corse
, à Bastia
; 4 pages in-8, enveloppe.
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Lettre politique comme candidat à la députation nationale en Corse, dans les élections du 16 février 1872. Il félicite
Delagarde de la propagande efficace faite par son journal, et l’entretient du parti à tirer des derniers incidents parlementaires :
« La démission de M
r
Thiers, le replâtrage qui a suivi sont la preuve manifeste de l’instabilité du pouvoir. Déjà, tous les partis
sont à l’œuvre pour préparer un remplacement. Sa chute est donc prochaine »… Il critique Eugène Dauzon, qui cherche à
entraîner dans un faux courant politique une masse d’employés et de fonctionnaires, puis évoque ses adversaires électoraux :
« Les deux candidats Pozzo di Borgo et Savelli resteront-ils en présence ? J’aurais préféré que le premier ne se mît pas
sur les rangs, mais, la chose faite, il est désirable qu’aucune coalition ne s’opère […].
L’Officiel
nous annonce ce matin, la
nomination du Prince »…
286.
Charles, comte de SAINT-AULAIRE
(1866-1954) diplomate. 3 L.A.S., 1924-1925, à Édouard Herriot ; 13 pages in-4
ou in-8, 2 à en-tête
Ambassade de France à Londres
.
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Londres
27 mai 1924
, « Confidentiel ». Il presse une rencontre entre MacDonald et « notre futur Président du Conseil » :
le premier ministre britannique, secrétaire aux Affaires étrangères, « insiste fortement sur la nécessité d’aller vite, afin de
lier l’Allemagne à l’exécution du plan des experts avant que ne se développe une situation susceptible de tout remettre en
question. Il craint que la poussée nationaliste et la crise monétaire ne se traduisent bientôt à Berlin par un chaos politique
rendant le plan Dawes inacceptable et par un chaos financier le rendant inapplicable »…
9 juin
, il a transmis ses messages à
MacDonald, très inquiet de la crise présidentielle : « cette crise est très sévèrement jugée en Angleterre, sans distinction de
partis, et nous cause un grave dommage. […] le public anglais déplore surtout la crise française parce qu’il y voit une cause de
retard dans le règlement des réparations »… Il envoie des articles du
Manchester Guardian
et de l’
Observer
, « deux journaux
qui ont combattu le plus violemment la politique de la Ruhr et qui ne peuvent donc être suspects de partialité en faveur
de l’Élysée » ; il cite à ce propos l’éditeur Garvin, « qui s’est signalé par la vigueur de ses campagnes contre M. Poincaré
et contre notre action en Allemagne »…
Paris
21 avril 1925
. Il remercie le Président Herriot de ses démarches auprès de
certains établissements financiers, mais « il n’y a pas de commune mesure entr’eux et l’honneur de représenter la France
à la tête de notre ambassade la plus importante »… Il apprécie aussi ses remarques à Mme de Saint-Aulaire au sujet de « la
campagne infâme mené contre moi par certains de vos collaborateurs », illustrée par un abus d’autorité de Bergery « pendant
la Conférence de Londres »…
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