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317.
André THOUIN
(1747-1824) botaniste. P.A.S., 24 nivose IV (14 janvier 1796) ; 1 page in-4.
250/300
Depuis brumaire, sa demande de papier « necessaire à la correspondance du Jardin du Museum et aux envois de graines
dans les départemens » a été approuvée par le Directeur, et le papier délivré par l’administration des approvisionnements,
et déposé dans la Bibliothèque. « Quelques personnes trouvant ce papier à leur bienseance et ne voulant pas essuyer les
lenteurs et courrir les chances d’une nouvelle obtention » se sont emparé d’une partie de ce papier. « Si l’assemblée juge que
la correspondance du Jardin doit être suivie, je demande que tout le papier qui a été fourni d’après ma notte me soit remis »…
318.
Clair TISSEUR
(1827-1895) architecte et écrivain lyonnais. 2 manuscrits autographes signés (de son pseudonyme
« Puitspelu »),
Goethe et l’Italie
, février 1891 ; 41 pages in-4.
120/150
Articles d’histoire littéraire sur le voyage de Goethe en Italie destinés à
La Revue du Siècle
dirigée par Camille Roy ; les
manuscrits présentent des additions et corrections et ont servi à l’impression. On joint 2 L.A.S., Nyons 1885-1892, à Bernoux
et Cumin, éditeurs à Lyon, plus des comptes (1893-1895).
319.
Ivan TOURGUENIEV
(1818-1883). L.A.S., 50 rue de Douai samedi matin [1876 ?], à l’éditeur Georges Charpentier ;
1 page et demie in-8 à son chiffre.
1.500/1.800
Il n’a pas « renvoyé l’exemplaire de
Pères et Enfants
 ; – mais j’ai été tout ce temps ci tellement accablé de besogne qu’il m’a
été impossible de relire mon livre. Ce sera fait aujourd’hui et demain », et il le rapportera lundi. « En même temps permettez-
moi de faire appel à votre bienfaisance. Il se fait mercredi une vente de charité pour les écoles professionnelles (laïques) de
femmes ; – voudriez-vous leur donner quelques ouvrages de votre librairie ? »…
Reproduction page précédente
320.
Jean-Robert TRONCHIN
(1710-1793) jurisconsulte et écrivain suisse. L.A.S. comme conseiller d’État, Genève
28 décembre 1763 ; 1 page in-4 (usures aux plis).
300/400
« Je suis très flaté que vous veuilliés bien penser à moi, & me procurer l’occasion de vous rendre un petit service : je serois
bien plus content s’il s’agissoit de chose plus importante. Un Rubens mérite sans doute qu’on en prenne soin ; & si vous me
faites parvenir le votre, vous pourrés être assuré qu’au retour il n’y aura pas de longtems à y toucher. Prenés garde qu’il soit
empaqueté de façon qu’il ne risque aucune humidité dans la route ; & n’envoyés point la bordure très inutile »…
321.
Jules VALLÈS
(1832-1885) écrivain. 2 L.A.S., Paris [1869], à un concitoyen et confrère exilé ; 4 pages in-8.
300/400
10 décembre [1869]
. Il est allé en vain à Bruxelles pour recueillir de sa bouche des détails « sur la tuerie de
Juin
 », et
doit « livrer les premiers feuillets de l’histoire de Juin, dans huit jours. […] Je comptais donner l’œuvre à Félix Pyat, mais
Pyat est parti, poursuivi par un mandat d’amener »… Il tâchera d’écrire un livre « digne de la bataille et capable de réhabiliter
les vaincus », et il réclame pour cela le témoignage du « courageux exilé », des « renseignements sur la veille du combat, les
chefs des deux armées en chapeau de général ou en casquette d’ouvriers, sur la barricade, le ponton, le caveau, les forts, les
victimes et les bourreaux », sur les « bourgeois » Garnier-Pagès, Trélat, Goudchaux, etc. « Pour les ateliers nationaux, n’êtes-
vous pas convaincu avec moi, qu’on avait entassé là le peuple, pour pouvoir le mitrailler en bloc »…
Mardi matin [14 décembre]
.
Il le prie de lui répondre : « J’écris l’histoire du 23, et je veux avoir les plus minutieux détails. Je vois d’autre part qu’il y eut
beaucoup d’étudiants arrêtés, 7 transportés. Enfin Louis Ménard m’a donné un numéro du
Peuple
où vous parlez de votre
arrestation et d’Oudinot qui vous sauva »…
322.
Eleutherios VENIZELOS
(1864-1936) homme politique grec. L.A.S., Bagnoles de l’Orne 26 septembre 1929,
au Président Édouard Herriot ; 7 pages petit in-4 à en-tête
Le Président du Conseil
.
500/700
Il a éprouvé beaucoup de joie à lire « vos premières impressions de votre voyage en Grèce », et surtout qu’Herriot ait
considéré aussi « la Grèce moderne, son peuple et ses problèmes […] Je n’ai pas de doute que, vous étant ainsi attaché à
connaître le peuple grec, vous ne vous soyez pleinement rendu compte de la force et de l’étendu de l’attachement qu’il
nourrit pour la France »… Et de citer à ce propos l’argument employé par le grand journaliste Kalapothakis, lorsqu’il plaida
pour l’entrée en guerre de la Grèce : « si la France devait succomber la Grèce pouvait bien succomber avec elle »… Depuis,
le peuple grec fut blessé par l’abandon de la Grèce pendant la campagne d’Asie mineure, et encore plus par « l’attitude prise
par la France lors du règlement de nos relations financières issues de la guerre. Si l’accord financier gréco-français de La
Haye m’a véritablement satisfait, ce n’est pas seulement parce que son exécution apportera un soulagement appréciable aux
payements de la Grèce à l’extérieur, c’est aussi […] qu’il dissipera totalement, lorsqu’il sera devenu une réalité, le sentiment
d’amertume qui subsiste encore dans mon pays à l’égard de la France »…
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