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311.
GUERRE DE CENT ANS
. P.S. par le greffier L
ANDES
, Bourges 24 juin 1412 ; vélin obl. in-4 (8,5 x 30 cm), cachet
cire rouge aux armes.
250/300
Les maréchaux de France envoient à Jehan de Pressy, trésorier des guerres du Roy, « la reveue de G
UIOT
L
E
B
OUTEILLER
escuier
et de trente six autres escuiers et quarante archers de sa compaignie […] montez et armez pour servir aux gages du Roy nostredit
Seigneur en ces presentes guerres et armes et pour tous ailleurs ou il luy plaira luy ordonner. En la compaignie et soubz le
gouvernement de Enguerran de B
OURNONVILLE
escuier du nombre de six cents hommes d’armes et V cents hommes de trait à luy
ordonnez par le Roy ». Ils leur mandent de payer leurs gages…
Reproduction page 109
312.
GUERRE DE 1870
. L.A.S. par le soldat Jean-Antoine G
OURDON
, Stettin 18 mai 1871, à son oncle ; 3 pages in-4, sur
papier illustré de
BELLES
VIGNETTES
gravées de vues de
Stettin
.
200/250
Intéressante lettre de soldat sur le siège de Metz et sa captivité en Prusse.
Soldat au 3
ème
chasseur, Gourdon est prisonnier de guerre à Stettin (Szczecin), depuis la capitulation qui mit fin au long
siège de Metz en octobre 1870 : « s’est qu’elque chose de triste d’entendre parler de la guerre mes se n’est rien en comparaison
d’ipartisiper »... Il a assisté à cinq batailles et toutes « auret été bien victorieuses pour nous mes lorsque l’enemi commenset a
reculer on faiset le feu et batre en retraite mes comme je pense que vous le savez que nous avons été toujour trahi et vendu par
notre chef le maréchal B
AZAINE
»... La suite des événements était donc inévitable : « Apres avoir donner plusieurs combats on nous a
faits replier aus environs de Metz et l’enemi à aciégé la ville le 19 aout et on reste la bloqué jusqu’au 29 octobre qu’on a capituler »...
Il raconte les difficultés de rationnement, la famine, le froid : « Il a péri beaucoup de monde à faute de nourriture [...] je pense que
je ne doit pas mourir car je suis passé a une bonne épreuve »... Il travaille une partie de la journée au déchargement de bateaux ou
sur les fortifications... Il déplore de ne pouvoir rentrer chez lui à cause de « la grande révolution qu’il y a en France » mais s’estime
malgré tout heureux de ne pas y être « car la guerre civile set la plus térible de toutes les guerres »...