142
370.
Louis Henri LOISON
(1771-1816) général. L.A.S., Q.G. de Bellinzona 22 floréal VII (11 mai 1799), au général de
division L
ECOURBE
; 1 page et demie in-4 à en-tête
Armée française en Helvétie. Le général de brigade Loison
, petite
vignette, adresse avec contreseing ms (cachet de la collection Max Thorek ; portrait gravé joint).
120/150
S
UR
L
’
ATTAQUE DE
L
UGANO ET
SA
SITUATION MENACÉE
. À l’issue de l’attaque, les troupes françaises ont fait environ 200 prisonniers,
mais elles ont néanmoins battu en retraite en raison du manque de vivres et de cartouches, et l’ennemi attend l’arrivée d’un
bataillon russe. Il prie de lui faire passer des armes : « Je ne puis détacher que quelques centaines d’hommes. Notre position
est affreuse ». Les soldats n’espèrent plus pouvoir se défendre. « Prenez en grand considération notre pénurie en vivres et en
cartouches et la marche positive de l’ennemi sur les points que j’occupe. Il marche également sur vous et je crois que son intention
est de nous faire abandonner les Grisons et les Bailliages italiens »…
371.
Antoine de LORRAINE dit le Bon
(1489-1544) duc de Lorraine et de Bar, duc titulaire de Gueldre. L.S., Nancy
22 mars 1539 [1540] ; vélin in-plano avec
BELLE
INITIALE
dessinée (quelques petits trous).
400/500
Il confirme Anthoine de S
ERIES
en l’état et office de trésorier et receveur général de la baronnie de M
ERCŒUR
qui lui avaient été
donnés par sa regrettée « treschere et tresamee compaigne » [Renée de Bourbon-Montpensier (1494-1539)], et lui octroie « ensemble
sa demeurance […] en lune de nos maisons et chasteaulx » d’Ardes, Blesle ou Chillac…
Reproduction page 139
372.
LOUIS XVIII
(1755-1824). L.A.S., Mittau 19 juin/1
er
juillet 1806 ; demi-page in-4.
350/400
Il remercie pour l’envoi d’un ouvrage, dont il a pu « pénétrer la véritable intention ; fasse le Ciel que le jour soit prochain
où vous pourrez, sans user des ménagemens qu’exige une politique depuis tant d’années malheureuse dans ses combinaisons,
exprimer tout ce qui est dans votre âme ! En attendant, soyez bien sûr de la satisfaction avec laquelle je vois les marques essentielles
de bonté que l’Empereur vous a accordées »...
373.
LOUIS XVIII
. P.S. (griffe), contresignée par le maréchal Macdonald et le vicomte de Saint-Mars, Tuileries 1
er
avril
1819 ; vélin in-plano en partie imprimé, encadrement gravé aux armes royales, cachet aux armes sous papier.
100/120
B
REVET
DE
C
HEVALIER
DE
LA
L
ÉGION
D
’
HONNEUR
pour le colonel en retraite Arnauld M
USCAR
, né en 1757 à Bayonne.
O
N
JOINT
une L.S. du maréchal M
ACDONALD
, 20 juillet 1824, au Marquis de M
ONTHOLON
-S
ÉMONVILLE
, gentilhomme de la
Chambre du Roi, l’autorisant à porter la croix de Chevalier de l’Ordre de Malte (avec minute de lettre du marquis).
374.
Nicolas LUILLIER
(c. 1525-1582) seigneur de Boullencourt et de Saint-Mesmin, président en la Chambre des
comptes de Paris, et Prévôt des Marchands. P.S., Paris 10 octobre 1562 ; vélin obl. in-4.
100/150
Nicolas Luillier, « escuier seigneur de S
t
Mesmin Conseiller du Roy et Lieutenant civil de la Prevosté de Paris », confesse avoir
reçu de François de Vigny, receveur de la Ville de Paris, la somme de 21 livres tournois pour des arriérés d’une rente constituée
par les Prévôt des marchands et échevins de la Ville de Paris à feu Nicolas de L
IVRE
, et passée à sa fille Charlotte de Livre, épouse
de Luillier.
375.
Pierre-Louis MANUEL
(1751-1793) publiciste, Procureur de la Commune de Paris, conventionnel (Paris) ; il fut
guillotiné. L.A.S., [janvier 1792, à P
ONCELIN
, rédacteur du
Courrier français
] ; 1 page in-4.
300/400
C
URIEUSE
LETTRE
RELATIVE
À
LA
FAMEUSE
LETTRE
DE
M
ANUEL
À
L
OUIS
XVI [« Sire, je n’aime pas les rois. Ils ont fait tant de mal
au monde… Vous avez un fils ; il n’est plus à Vous, il est à la France, elle doit l’élever pour elle », etc. ; il conseille d’en confier
l’éducation à Bernardin de Saint-Pierre. Cette lettre fut tournée en ridicule ; mais Manuel prétendit qu’elle avait été défigurée].
« Je suis bien fâché […] ma
lettre au roi
est d’une bêtise à compromettre et le
roi
et le
procureur de la commune
. C’est le
journal des débats
qui m’a écorché tout vif.
Brissot
et
Gorsas
m’ont montré tel que je suis. Pourquoi faut-il que le
Courrier françois
m’expose à la risée des provinces ? J’attends de la justice et de l’amitié de Monsieur Poncelin que demain ma lettre sera réimprimée.
J’en payerai les frais, s’il le faut »…
376.
Jean-Baptiste MARCHAND
(1863-1934) général et explorateur. 2 L.A.S., 1903 et s.d. ; 7 pages in-8.
200/250
4 juin 1903
, [à M. B
OULLIER
]. Violente lettre de remontrances, après avoir été abusé par son correspondant qui s’est mis par
cynisme dans une mauvaise posture : « vous seriez en droit de me prendre pour un jean foutre et un naïf renforcé si je tentais la
moindre démarche pour vous en sortir, sans compter que ma bonté à laquelle vous avez l’audace de faire un nouvel appel pourrait
parfaitement être qualifiée par d’autres de complicité. J’ai essayé, sans vous connaître et sur simple appel de détresse, de vous faire
un peu de bien et de vous aider dans la dure lutte pour la vie – vous en avez criminellement abusé et vous m’avez mis dans le cas
de pouvoir être considéré comme responsable des conséquences que votre habileté totalement dénuée de scrupules a prétendu tirer
de ma recommandation et de la possession de lettres que vous teniez de mon extrême condescendance »... Il termine : « Tachez de
refaire un peu mieux votre vie ou... allez vous faire pendre ailleurs ».
… /…