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63 jours, deux nouveaux lapins neufs. Dans cette même dépêche je te demandais pourquoi le 31 juillet et le 1
er
août ne portaient
pas de notes sur les 3 lapins et le cobaye du chien du 13 juillet. Tu sais cependant combien ces notes m’intéressent. J’espère qu’ils
continuent d’aller bien […] Trépane deux lapins avec bulbe chiens de Beyrouth. – En outre, quand tu le pourras, par exemple,
avec les lapins issus du lapin blanc du 29 mai, tu commenceras la vaccination de deux des 3 chiens Beyrouth restants. Si le lapin
blanc mourrait après la réception de cette lettre, tu t’en servirais aussi pour ces deux Beyrouth. L’autre restera comme chien
neuf jusqu’à nouvel ordre. – Il n’y a rien à faire des deux lapins du 15 juillet p. 97, puisqu’on s’est servi de ceux du 12 qui sont
pareils, pour 3 inoculations des dix chiens de la série en train d’être vaccinés »… Il termine en lui préconisant de travailler bien
consciencieusement et de lui écrire le plus souvent possible…
Reproduction page précédente
396.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Arbois (Jura) 19 septembre 1884, à Eugène V
IALA
; 2 pages et demie in-8, sur papier vert
à son chiffre.
4.000/5.000
I
NTÉRESSANTE
LETTRE
À
SON
PRÉPARATEUR
À
PROPOS
DE
SES
DERNIÈRES
RECHERCHES
SUR
LE
VACCIN
CONTRE
LA
RAGE
, qui aboutiront
quelques mois plus tard, en 1885, avec les premiers essais sur l’homme.
« Procure-toi un ou deux singes. J’ai grand peur que tu en manques. Comment va donc celui de la page 121, au chien Nocard.
[…] J’espère que le cobaye et les lapins du 13 de la p. 106 (verso) nous donneront un résultat favorable. Il me tarde donc de savoir
si ce cobaye du 13 vit encore et s’il vivra encore quelques jours ; si les lapins, de leur côté, dépasseront les 8 jours. À la mort
d’un de ces lapins repasse par trépanation à un singe, avec lequel la série sera continuée »… Après avoir signé, il ajoute un message
pour M. A
DRIEN
: « qu’il n’oublie pas, quand il donnera le 2
e
vaccin aux dix poules, d’essayer en même temps ce 2
e
vaccin sur
5 ou 6 poules neuves au moins, afin de comparer les effets à ceux qui se manifesteront sur les 10
et de juger par là de l’effet du
premier vaccin
– qu’il ait recours aux températures ». Puis il donne le texte d’une dépêche pour le chirurgien S
YMONDS
à Oxford :
« Impossible encore opérer sur homme. Transport virus atténué impossible aujourd’hui ». Il termine en répétant sa consigne : « vois
MM. B
OURREL
et B
ÉRAUD
pour avoir un chien mort de rage des rues et recommence avec le bulbe de ce chien à trépaner, comme
à la p. 121,
un singe neuf
deux cobayes ”
deux lapins ”
Je crains que le chien Nocard n’ait pas été rabique. Tu aurais la preuve qu’il était rabique qu’il faudrait encore recommencer
les épreuves ».
Au dos de la dernière page Eugène Viala a inscrit quelques notes au crayon, concernant les expériences sur les lapins et les
singes.
Reproductions page précédente
397.
Emmanuel PÉRÈS
(1752-1833) conventionnel (Haute-Garonne) et administrateur. P.S. et L.A.S., 1795-1797 ; 2 pages
in-fol. avec vignette gravée, et 1 page in-4.
100/120
Bruxelles 8 frimaire IV [29 novembre 1795]
. Les Représentants du peuple P
ÉRÈS
et P
ORTIEZ
de l’Oise, Commissaires du
Gouvernement dans les Pays réunis à la République française [la Belgique, le pays de Liège et le Luxembourg], signent des
dispositions pour la délivrance des mandats de paiement et la marche du service des administrations civiles afin que ce dernier
« n’éprouve aucune interruption »...
Paris 8 brumaire VI [30 octobre 1797]
, au ministre de la Guerre, pour le paiement d’une
blanchisseuse de Toulouse « à raison du blanchissage fait pour les troupes. [...] Des dettes criardes comme celle-ci, qui regardent
de misérables ouvrières, ne devroient pas se faire demander deux fois »...
398.
François Auguste PÉRON
(1775-1810)
naturaliste
et navigateur
. L.A.S., [Paris 10 octobre 1808], au naturaliste
Jean-Baptiste B
ORY DE
S
AINT
-V
INCENT
; 1 page in-8, adresse (marge lég. effrangée, lég. mouill.).
400/500
Il le remercie pour l’envoi d’un mémoire. Il a appris que sa santé n’était pas bonne, la sienne s’aggrave également de jour en
jour : « Sans cette dernière circonstance je serais allé te voir pour m’expliquer franchement avec toi sur la discussion que nous
avons eue ensemble. Si tu veux un jour venir déjeuner ou dîner sans façon avec moi fais-moi le savoir, nous serons seuls et je
te parlerai sur tout cela avec toute la franchise de mon caractère et surtout je t’en parlerai sans aigreur et sans aucune espèce de
ressentiment »…
399.
François Auguste PÉRON
. L.A.S., [vers 1809], à Gérard M
ILBERT
; 1 page obl. in-8, adresse (mouill., un bord
consolidé).
400/500
À son ami le peintre Jacques Gérard M
ILBERT
(1766-1840), dessinateur en chef dans l’expédition aux terres australes de Nicolas
Baudin.
« Qu’as-tu donc fait de l’exemplaire de notre Voïage que F
REYCINET
t’a remis pou m’envoïer à Nice ? Il n’est pas arrivé et
lorsque je suis allé le réclamer à la poste on m’a dit qu’on n’avait aucune nouvelle. Tu n’as donc rien de l’imprimerie ? »…