64
161.
Sacha GUITRY
. 2 L.A.S., [1931 et s.d., à son ami l’acteur Marcel S
IMON
] ; 2 pages et demie in-12 sur cartes à en-tête
du
18 Avenue Elisée-Reclus
.
180/200
[Juin 1931]
. « Merci, mon cher ami. La canne est pour
Faisons un rêve
, le portefeuille pour
La revue
et les cigares pour
m’excuser de la privation »… – Il lui adresse ses « vœux de bonheur et de santé les plus sincères, les plus tendres »…
162.
Sacha GUITRY
. M
ANUSCRIT
autographe,
Ho !Ho !
chanson nègre
; 1 page et demie in-4 à l’encre violette (qqs
rousseurs).
250/300
Chanson en anglais, probablement pour une revue, en 3 couplets avec refrain : « If you can and such a coon / For money /
Never, never like a moon / Ma honey ! ». Refrain : « Ho ! Ho / Don’t do right / Black and white / No light »…
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163.
Sacha GUITRY
. L.A.S. et 2 L.S., 1949-1950, à un ami ; 2 pages in-4 et 1 page in-8, 2 à son adresse
18, Avenue Élisée-
Reclus
.
150/200
« Oui, Monsieur, je vous aime – et nous aimerions vous avoir à diner […] Et si votre poëte… Enfin, voyez. Vous êtes ici chez
vous – soyez 2, soyez 3… soyez 4 ! » Il sait d’où vient cette histoire de la Sorbonne : « elle sent le Roussy ! »…
8 juin 1949
. Il va assigner devant le Tribunal civil le journal
L’Époque
, qui refuse de lui payer ce qu’il lui doit…
1
er
novembre
1950
. « Après deux années de réclamations vaines et de poursuites engagées devant les Tribunaux contre le journal
L’Époque
», ses
avocats lui ont conseillé d’accepter « l’offre pour ainsi dire bénévole de la nouvelle rédaction »…
164.
José-Maria de HEREDIA
(1842-1905). L.A.S., Menton 4 novembre 1871, [à son ami l’émailleur Claudius P
OPELIN
] ;
4 pages in-12 (petite fente au pli).
200/250
Il s’inquiète d’être sans nouvelles de lui depuis quelques temps : « N’oubliez pas ainsi vos vieux amis, ou sinon quand j’irai
à Paris, j’aurai peur d’aller vous montrer la chose la plus désagréable qui soit, un mort vivant »… Il s’y rendra la semaine suivante
pour quinze jours, notamment pour voir sa mère et ses amis : « Êtes-vous toujours de ce nombre ? Vous le savez mieux que moi,
ingrat »… Mais il s’en retournera bien vite retrouver sa fille : « Je suis étonné d’aimer si gros un si petit être. Je ne puis croire que les
autres papas soient aussi heureux, aussi satisfaits »… Il questionne Popelin sur son travail et s’enquiert de la broche qu’il souhaite
offrir à sa fille Louise : « Vous devriez bien me faire cette fameuse broche pour le jour de l’an […]. J’ai par là dans un recoin,
quelques génovines et cruzades échappées à la guerre et aux Communards et qui seraient heureux de se métamorphoser en paillons
rutilants et en émaux limpides et lumineux. Ce serait là, à mon goût, une plus belle œuvre que la transmutation des métaux »…
165. [
Victor HUGO
].
Juliette DROUET
(1806-1883). L.A.S. « J. », 8-9 décembre
[1836], à Victor H
UGO
; 4 pages in-8.
400/500
L
ETTRE
DE
REPROCHES
SUR
SON MANQUE
D
’
ATTENTIONS
À
SON
ÉGARD
. « Mon cher petit homme je suis très fachée contre vous car
enfin vous abusez des
prétextes
pour ne pas venir me voir plus d’une
heure
par
jour
, indéfiniment. Je vous assure que je n’en suis pas
la dupe & que tôt ou tard je finirai par éclater comme une
VRAIE
BOMBE
». Elle est rentrée de bonne heure du théâtre : « il n’y avait
que quatre chats crottés dans la salle qui puaient comme quarante […] Nous n’avons vu que trois pièces qui en valaient soixante
pour l’ennuie et les baillements par trop prolongés. Enfin nous en voila quitte Dieu merci. C’est dans des soirées comme celles-ci
que l’état de mère est pénible ». Elle ajoute le lendemain : « Je ne veux pas laisser cette belle page blanche sans la barbouiller de
haut en bas de mon amour. Si vous en faisiez autant pour moi je
lècherais
fameusement bien les bords. Mais vous savez ce que
vous valez
vous
. Et vous ne prodiguez pas comme moi parce que vous n’êtes pas
bête
et que vous n’êtes pas
amoureux
non plus ».
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166.
Alfred JARRY
(1873-1907). P
OÈME
autographe,
Les Curiosités
(Boniments)
; 1 page in-fol. (bords un peu effrangés ;
sous verre).
1.500/2.000
C
HANSON
POUR
L
’
OPÉRA
-
BOUFFE
L
E
M
ANOIR
ENCHANTÉ
; elle comprend trois couplets (3 huitains) :
« Bonnes gens qui passez, accoutrés en touristes,
Guignés du coin de l’œil par tous les aubergistes,
Ô vous si fiers d’avoir bon œil et bon jarret,
La valise à la main et la guêtre au mollet,
La lorgnette en sautoir, le feutre sur l’oreille,
Prêts à l’ascension de monts et de merveilles,
Accourez, accourez, touristes brevetés,
Accourez, accourez à la curiosité »...
Jarry a inséré dans son opéra-bouffe
Le Manoir enchanté
cet « Air des curiosités », chanté par Lui, chaque couplet étant séparé
par des réflexions d’Elle.
Le Manoir enchanté
, avec une musique de Claude Terrasse, fut créé le 10 janvier 1905 lors d’une représentation privée.
Ce manuscrit a figuré à l’
Expojarrysation
, n° 349 (ancienne collection Jean L
OIZE
).
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