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169.
Alphonse de LAMARTINE
. 3 imprimés, 1834 ; in-4 (qqs défauts).
80/100
C
IRCULAIRES
ÉLECTORALES
. –
Messieurs les Electeurs du 2
me
arrondissement électoral de Dunkerque (Bergues)
, Hondschotte 8 juin
1834. –
A Messieurs les Électeurs des deux Collèges
, Mâcon 20 juin 1834. –
A Messieurs les Electeurs du deuxième collège
, Mâcon
22 juin au soir.
170.
Paul LÉAUTAUD
(1872-1956). L.A.S., 9 mai 1943, à Mme S
AUSSIER
; 1 page in-4 (au dos d’un tirage d’étiquettes du
Mercure de France
).
150/200
R
AVITAILLEMENT
EN
CIGARETTES
. Il prie sa voisine de déposer les trois paquets de cigarettes sur la petite table du salon ou de les
remettre à « Mademoiselle ». Quant à la commande faite à son mari, « ce n’est pas 4 autres paquets que je voudrais avoir, mais 10.
J’espère que cela sera possible et sans trop attendre. Je comprends très bien le risque qu’il peut y avoir à les apporter à Fontenay.
Donc, remettez-les au fur et à mesure à Mademoiselle qui vous les paiera. […] Que Monsieur Saussier ait, si possible, des paquets
en bon état, car il y a beaucoup de perte et poussière »…
171.
Gilbert LELY
(1904-1985). É
PREUVES
d’imprimerie avec
CORRECTIONS
et
ADDITIONS
autographes,
Jérôme Cardan, Ma
Vie, Pages magistrales
…, 1947 ; 86 pages in-8 numérotées à la main dont 4 pages autographes, sous couverture
cartonnée autographe.
400/500
Épreuves de l’autobiographie de Girolamo C
ARDANO
(1501-1576) : Jérôme C
ARDAN
,
Ma Vie, Pages Magistrales
suivie de
Préceptes pour mes fils
, traduite du latin par Paul L
E
G
ENDRE
de l’Académie de Médecine et Gilbert Lely. Ouvrage entièrement
retravaillé et édité par Lely sur ce mathématicien, médecin, astrologue, physicien, inventeur, philosophe, esprit génial, mais
personnalité chaotique de la fin de la Renaissance italienne. En page 2, Lely a rédigé la
Table
autographe du livre ; en page 4, il a
également rédigé un
Avertissement
autographe, qu’il signe de ses initiales : « Ces pages ont été publiées de janvier 1937 à janvier
1938 dans la revue
Hippocrate
dont j’étais le rédacteur en chef. La traduction de M. Paul L
E
G
ENDRE
, qui m’avait été remise par des
héritiers, était très correcte […] mais à l’état de brouillon ». Il l’a retravaillée complètement et en a modifié la forme, mais il précise
qu’il n’avait pas, à l’époque de la publication dans
Hippocrate
, fait figurer sa signature à côté de celle de Le Gendre : « On ne l’y
rencontre qu’au bas des fragments de Jérôme Cardan parus dans le numéro des
Cahiers G.L.M.
consacré au
Rêve
et publié sous la
direction d’André B
RETON
en mars 1938 ». Les épreuves de sa
Notice sur Jérome Cardan
comportent de
NOMBREUSES
CORRECTIONS
,
ajouts autographes et rajouts de paragraphes autographes. Le reste des épreuves comporte également quelques corrections et ajouts
autographes, ainsi que des corrections typographiques.
172.
Jules LEROUX
(1805-1883) imprimeur, philosophe, homme politique, député de la Creuse, importante figure du
socialisme utopique et du communisme ; frère de Pierre Leroux. L.A.S., Saint-Clément, Jersey 1
er
septembre 1866,
[à G
EORGE
S
AND
] ; 18 pages in-8 remplies d’une minuscule écriture (petite déchirure au coin de 2 feuillets). 500/700
T
RÈS
INTÉRESSANTE
ET
LONGUE
LETTRE
DEPUIS
SON
EXIL
DE
J
ERSEY
,
PEU
AVANT
SON
DÉPART
AUX
É
TATS
-U
NIS
, où il fondera dans le
Kansas la communauté égalitaire de
New Egality
.
À la fois supplique, exposé et testament de ses idées philosophiques et politiques, cette lettre comporte des extraits de
l’ouvrage qu’il projette, et prépare son imminent départ en Amérique. Il avait déjà envoyé à G. Sand « un fragment de mon livre où
je posais le problème que je voulais résoudre ». Il continue : « ce ne sera pas une lettre : ce sera un dépôt que je vous confie en cas
de mort »... Il lui expose sa vision du futur dans une troisième partie intitulée «
L’Avenir : Économie politique de la société future,
autrement dite humaine
». La société présente, qu’il nomme « société civile ou historique », issue de la société passée « naturelle et
primitive », est en train de mener à « l’ère des sociétés humaines ou future »... Bientôt « cette terre sera la terre où fleurit souriante
la
Société humaine
. Je sais qu’elle existe. [...] C’est qu’en effet il y a des heures, à l’époque actuelle, où la
Société civile
, remuée
jusque dans ses fondements, semble pouvoir voguer à pleines voiles vers l’avenir, et devenir ainsi la
société humaine
». Il sent
dans la société actuelle « le souffle transformateur de la vie », et « l’heure de sa délivrance approche. Tout, en elle l’indique ».
La propriété est devenue accessible à chacun comme un produit quelconque, et le capital « se livre publiquement, et se vend au
marché ». Le travailleur n’est plus corvéable à merci : « Il n’est plus serf ou vilain, membre d’un Tiers-État qui n’est rien, demande
à être quelque chose, étant tout ». L’ouvrier est l’égal du maître, et l’égal du marchand. Le souverain est aujourd’hui un empereur,
mais « demain, la Convention peut-être ! » Rien ne s’oppose donc à la transformation de cette société civile en société humaine.
À grand renfort d’exemples bibliques, antiques ou historiques, il expose sa théorie : « Économie politique de la société future,
autrement dite humaine », commençant par les « Bases fondamentales et économiques » de cette société. Mais pour connaître
« l’usage de la richesse, de l’instrument, du capital, de l’homme au sein de la société humaine », il faut répondre aux questions
suivantes : Qu’est-ce que l’homme ? Qu’est-ce qu’est le Capital ? la richesse ? l’instrument ? Leroux développe ces questions selon
sa philosophie personnelle, à la fois chrétienne et socialiste, s’appuyant toujours sur la Bible, Platon, l’histoire antique, ses propres
réflexions… Etc.
Toutefois il abandonne son propos pour exposer sa situation et celle de sa famille. Il raconte sa difficile existence depuis son
exil en 1851, à Londres puis à Jersey, avec sa femme et ses sept enfants. Il a connu et connaît de graves difficultés financières. Il
raconte sa reprise d’une imprimerie à Jersey, la liquidation de cette affaire, où il fut volé par son frère et son financier, un homme
très riche : « Bref, il ne me resta qu’une vache, un cheval, et les terres les plus maigres du bail de mon frère ». Il s’est épuisé à la
tâche et plusieurs de ses enfants l’ont aidé à survivre de l’agriculture : « ce n’est que depuis l’hiver dernier, mes forces physiques