5
10.
Mary CASSATT
(1844-1926). 2 L.A.S., [Paris 1911], au critique d’art Achille S
EGARD
; 3 et 2 pages in-8 à son adresse
10 rue de Marignan
(deuil).
1.200/1.500
A
U
FUTUR
AUTEUR
DE
M
ARY
C
ASSATT
,
UN
PEINTRE
DES
ENFANTS
ET
DES MÈRES
(Ollendorff, 1913).
18 octobre [1911]
. Elle le prie d’excuser son retard à lui répondre : « La vérité est que je suis en ce moment une pauvre femme
malade, incapable de m’occuper de rien. Après un hiver passé en Egypt j’ai eu la grande douleur de perdre le dernier membre de
ma famille à Paris au printemps dernier [son frère Gardner]. La chose a été trop pour moi et je ne commence que maintenant à
sortir d’une dépression nerveuse qui m’a enlevé toute force »… Elle ne fait que passer à Paris pour voir un médecin, et remet à plus
tard le plaisir de le voir. « Quant à ce que Monsieur Destrées vous a dit, il y a erreur je ne possède qu’un seul de mes tableaux, et
je ne crois pas que ce soit parmi les meilleurs. Mess. D
URAND
-R
UEL
savent beaucoup mieux que moi où sont mes tableaux, aussi
chez M. V
OLLARD
6 rue Lafitte il y a des pastels »… Elle le charge de répondre au souvenir de C
LEMENCEAU
. « J’espère qu’il garde
toujours sa grande vitalité et son bel énergie. Les hommes en Amérique s’en vont de si bon heur terrassé par la lutte à soixante
ans. Combien on est plus sage ici »…
Jeudi
. Elle est rentrée mardi et aura plaisir à le voir, en début d’après-midi, « car je suis obligée de prendre l’air quand le temps
est beau »…
Reproduction page 7
11.
Mary CASSATT
. L.A.S.,
Mesnil-Breaufresne par Mesnil-Theribus (Oise)
Samedi [automne 1911], au critique d’art
Achille S
EGARD
; 4 pages in-8 à son adresse (petit deuil).
1.000/1.200
« J’étais à Paris cette semaine pour deux jours, mais je n’aurais pas eu la force de causer art, je suis en convalescence mais
c’est long et je ne travaille pas encore. Je suis obligée de vous demander de venir ici puisque je ne puis retourner de suite à Paris ».
Sa nièce, qui va repartir pour l’Amérique, doit venir la voir… « Mon auto est en réparation mais j’ai une petite voiture en location, je
serai obligée de vous demander de venir jusqu’à Chaumont en Vexin. Je serais heureuse de vous dire de vive voix combien j’admire
votre beau livre sur le S
ODOMA
[
Giov. Antonio Bazzi detto Sodoma et la fin de l’école de Sienne au XVI
e
siècle
]. Je l’ai lue avec un
grand plaisir. Quand au livre que vous me dédiez, il me semble que mon bagage artistique est bien léger. Il y a bien longtemps que
je n’ai vue de mes tableaux, on me dit qu’il y a deux très anciennes choses au salon d’Automne de moi. Comment trouvez-vous ce
procédée, d’exposer des tableaux d’un peintre sans lui en demander l’autorisation ? »…
12.
Mary CASSATT
. 2 L.A.S., Paris octobre-novembre 1911, au critique d’art Achille S
EGARD
; 1 page in-12 chaque avec
adresse (cartes pneumatiques).
700/800
Mercredi [25 octobre]
. Elle ne reste à Paris que deux ou trois jours pour un traitement, et aimerait le voir : « Je veux vous
remercier de vive voix du livre que je lirai avec grand plaisir et profit »…
Vendredi [10 novembre]
. « Je suis à Paris, pour ne plus
retourner à la campagne et serai très heureuse de vous voir. Le meilleur moment pour moi est après midi vers deux heures, ou à
partir d’une heure et demi »…
13.
Mary CASSATT
. L.A.S., Hôtel Californie, Cannes [1911-1912], au critique d’art Achille S
EGARD
; 1 page in-8
(deuil).
500/700
… « J’ai passé par Biarritz avant de venir ici […] Sans doute le mauvais temps a influé sur la santé de Madame Segard comme
sur la mienne. Je n’ai pas encore repris des forces et je crains que je ne puis être à Paris avant la fin du mois »…
14.
Mary CASSATT
. 2 L.A.S.,
Mesnil-Beaufresne par Mesnil-Theribus (Oise)
[mai-juin 1912], au critique d’art Achille
S
EGARD
; 4 pages in-8 et 2 pages obl. in-12 à son adresse (petit deuil).
1.200/1.500
29 mai.
Elle le félicite pour la guérison de sa femme : « je sais ce que c’est que les angoisses que cause la maladie de ceux qui
nous sont chers. Pour moi le printemps a été très dure, les brusques changement de temps m’ont fait beaucoup de mal. Je suis ici
depuis douze jours et j’ai eu une rechute très pénible causé par le froid et l’humidité. Quand il y a du soleil je vais mieux, mais
pour le moment je ne suis pas encore assez remise pour aller à Paris ». Elle invite donc Segard à venir déjeuner en prenant le train
jusqu’à Chars ou Méru ; elle le fera reconduire à la gare. « Quand au tableaux de moi que vous voulez voir, M
me
M
AYER
5 rue
Lafitte connaît des amateurs ayant des tableaux de moi, et elle possède aussi quelques pastels. Mes amis R
OUART
sont mort, mais
les héritiers vous montreront mes tableaux. Je crois que M. D
URAND
-R
UEL
peut arranger cela. La pluspart de mes tableaux sont
chez Monsieur S
TILLMAN
, 19 rue Rembrandt qui vous les ferez voir »…
2 juin
. Elle l’attend mercredi ou jeudi, et donne les instructions pour venir par le train : « Mon auto vous attendrat à la gare
de Chars »…
O
N
JOINT
2 télégrammes de Mary Cassatt à Segard, Mesnil 10 juin et 16 octobre 1912.