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21.
Léon BLOY
.
Le Mendiant ingrat. (Journal de l’auteur, 1892-95)
(Bruxelles, Edmond Deman, 1898) ; grand in-8, rel.
bradel demi-vélin ivoire, non rogné, couv.
500/600
É
dition
originale
du premier volume du
Journal
de l’auteur imprimé,
un
des
30
exemplaires
sur
papier
vergé
de
hollande
,
signé par l’auteur.
Marges du premier plat de la couverture légèrement consolidées.
O
n
a
relié
en
tête
une
L.A.S.
de
L
éon
B
loy
à M. Le Roy Dupré, Bourg-la-Reine 21 janvier 1914 (1 p.in-8, enveloppe). Léon
Bloy a signé l’exemplaire du
Désespéré
, non sans étonnement : « Étant l’auteur du
Sang du Pauvre
, j’avais peine à concevoir qu’un
homme dans votre situation pût s’intéresser véritablement un artiste indigent dont la vie a été une souffrance continuelle et
qui n’a obtenu pour tout salaire de quelques-uns des plus beaux livres modernes que la certitude, à 67 ans, de mourir dans le
dénûment »...
Ancienne collection Daniel S
ickles
(X, 3848).
22.
Léon BLOY
.
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne
. Troisième édition (Paris, Mercure de France, 1905) ; in-12,
rel. demi-vélin ivoire, non rogné, couv.
600/800
O
n
a
relié
en
tête
 :
L.A.S. de Léon BLOY à Édouard C
hampion
, 18 Juin 1901 (2 pages in-8). En réponse à un article de Champion dans
La
Chronique des Livres
, Bloy l’en remercie. Il a relu aussi celui de Randon (Jehan R
ictus
) sur épreuves : « C’est ce que j’ai eu de
mieux sur
Je m’accuse
. Mais je viens de le relire dans
La Chronique
avec un peu d’indignation ou plutôt non, de dégout tranquille.
Les meilleures lignes en ont été retranchées. Je ne veux pas savoir le nom du larbin qui a fait cela. Je m’en fous absolument, ayant
depuis près d’une génération, renoncé à tout espoir de justice et sachant que le journalisme est une ordure »…
Jehan RICTUS :
manuscrit
autographe signé de son article sur
Je m’accuse
… de Léon B
loy
(Paris, 1901 ; 5 pages petit in-4).
« Voilà un livre furieux et superbe comme seul peut en signer l’auteur du
Désespéré
et de tant d’autres volumes non moins épiques
et véhéments. […] C’est un pamphlet d’une virulence indicible, d’une franchise inconcevable et écrit avec une verve douloureuse
et sanglante »… Etc.
Ancienne collection Daniel S
ickles
(X, 3849).
23.
André BRETON
(1896-1966). L.A.S., 16 mars 1921, [à Daniel H
alévy
] ; 1 page in-8.
400/500
Il lui annonce sa visite : « Je suis très touché de l’intérêt que vous me manifestez et me réjouis de l’occasion qui m’est offerte
de faire votre connaissance »... [L’année précédente, André Breton avait publié avec Philippe Soupault
Les Champs Magnétiques
.]
24.
Hans von BÜLOW
(1830-1894) chef d’orchestre et compositeur allemand. L.A.S., [Paris] 4 février 1860, [à Louis
V
iardot
] ; 2 pages in-8 ; en français.
700/800
T
rès
belle
lettre
sur
le
triomphe
de
P
auline
V
iardot
dans
O
rphée
de
G
luck
.
« C’était magnifique hier soir ! La gamme de l’enthousiasme ne se nourrit ni du chromatique, ni de l’enharmonique – elle n’a
que l’accord parfait. Je n’ai jamais senti cette vérité aussi fort que dans ce moment, où je voudrais exprimer à Mme Viardot tout
le bonheur, que son admirable et incomparable création de l’Orphée nous a donné hier soir ». Car il s’agit bien d’une création :
« ce n’est plus l’œuvre de G
luck
, c’est le vrai Orphée du sublime mythe de l’antiquité, ressuscité par le génie rétro-prophète
d’une des premières artistes dramatiques de tous les tems »... Richard W
agner
partage cet enthousiasme, « de tout son immense
surplus d’intelligence artiste », et aussi la mère de Liszt, Mme Wagner et Mme Ollivier. Il souligne notamment la sublime création
« du trop célèbre air du 4
ème
acte » où Pauline Viardot « a su nous remuer les entrailles », ainsi que le jeu muet au troisième acte :
« Je voudrais que Mme Viardot eusse pu voir se refléter l’impression immense et profonde de son art dans les traits de Richard
Wagner »...
25.
Étienne CABET
(1788-1856). L.S. comme Directeur du
Populaire
, Paris 11 mars 1846, au rédacteur en chef de
La
Réforme
[Ferdinand F
locon
]
; demi-page in-4, adresse (un bord un peu effrangé).
200/250
Le directeur du
Populaire
se plaint de la non-insertion de sa lettre dans
La Réforme 
: « vous vous contentez d’annoncer qu’elle
contient des
récriminations
qui pourraient exiger une longue
discussion
. Cette assertion étant complettement inexacte et blessante,
c’est une raison de plus pour que je réitère ma demande d’insérer ma première lettre. Je vous le demande encore au nom de la
loyauté et de tous les principes »…