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26.
Cahier de doléances
. M
anuscrit
signé par 32 habitants de la paroisse de F
aye
[Maine-et-Loire] dont Louis-
Marie L
a
R
evellière
-L
épeaux
(1753-1824, le futur député, conventionnel, et Directeur) : «
Cahier de plaintes et
remontrances de la paroisse de Faye
pour être presenté à l’assemblée générale de la province indiquée au neuf mars
prochain
», Faye 1
er
mars 1789 ; 7 pages et demie in-fol.
3.000/4.000
I
mportant
cahier
de
doléances
, exprimées en 64 articles : formation d’une assemblée législative présidée par le Roi ;
consécration du surnom du Roi comme
Louis le Libérateur et le Régénérateur
; abolition de la privation de liberté par acte
arbitraire ; liberté de la presse ; indépendance, périodicité et pouvoirs des États-Généraux (sont énumérés les sujets sur lesquels
les États-Généraux devront statuer, notamment les impôts, les travaux publics, la dette nationale...) ; organisation de la justice, de
la milice, du secours aux citoyens sans emploi et sans ressources ; anéantissement de tout droit exclusif de chasse et de pêche, ainsi
que de la plupart des bénéfices de l’Église ; suppression des emplois et charges héréditaires ; abolition des distinctions de nobles
et censives entre les terres ; abolition du droit d’aînesse ; nullité du Concordat ; publication quotidienne des débats et arrêtés des
États-Généraux, etc.
Nul doute que L
a
R
evellière
-L
épeaux
n’ait été en grande partie l’inspirateur de ces doléances, nombreuses et bien argumentées.
Déçu par la carrière du droit, il s’était retiré à la campagne pour se livrer à la botanique ; lors de la convocation des États généraux,
il publia un projet de cahier qui servit de base à celui adopté par son bailliage et il fut élu député du Tiers de la sénéchaussée
d’Angers ; le lieutenant général d’Angers le disait alors « préoccupé du grand système d’égalité entre tous les hommes » ; c’est en
effet ce qui ressort du présent cahier, où il a apposé le dernier sa grande signature.