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60.
Alexandre DUMAS père
(1802-1870). M
anuscrit
autographe signé,
Où j’étais il y a deux ans le 7 7
bre
, [1862] ;
8 pages et demie in-4 sur papier bleu.
1.500/2.000
I
mportant
article
racontant
l
entrée
glorieuse de
G
aribaldi
à
N
aples
le 7 septembre 1860 et le rôle joué alors par Dumas,
qui le publia (traduit en italien : « Ove mi trovato or son due anni il 7 settembre ») dans son journal
L’Indipendente
à Naples le
9 septembre 1862 (II, n° 96) ; il est
inédit
en français.
Le 2 septembre 1860, dans sa goélette
L’Emma
à l’ancre dans la baie de Naples, Dumas, ayant fait la révolution de Salerne,
lance des proclamations, distribue des armes et fait confectionner des chemises rouges. Le Roi F
rançois
II convoque l’ambassadeur
de France et demande que Dumas soit forcé de quitter le port ; au même moment, Dumas écrit à G
aribaldi
de venir sans tarder
à Salerne et d’y attendre le Roi ; il cite cette belle lettre : « plus un coup de fusil ! [...] Naples est à nous. [...] votre nom seul vaut
une armée »... Sous la menace d’être bombardé, le bateau part dans la nuit pour Castellamare... Il y séjourne malgré les menaces des
autorités militaires : « Ce qui n’empêcha pas Castellamare qui avait reconnu le précurseur de Garibaldi d’illuminer à tout rompre »...
Il repart le 4, et le 5, face à Pisciotta, il s’entretient avec des braves à qui il distribue des chemises rouges. « On se compta. On était
cinquante environ. Le nombre était suffisant pour faire révolter tout le Cilento »... On leur fournit quelques armes et de l’argent,
et le bateau repart vers Messine. Enfin le 8, à 5 heures du matin, Dumas apprend la nouvelle de l’entrée triomphale de Garibaldi
à Naples, « 
au milieu de l’allégresse universelle et sans tirer un seul coup de fusil
. Je jetai un cri de joie – et m’élançai sur le pont. Je
ne sais si de ma vie j’avais éprouvé une émotion si vive – et si complètement dénuée de tout accessoire douloureux ! »
Deux ans après (Garibaldi, blessé à la bataille d’Aspromonte le 29 août 1862, vient d’être fait prisonnier par les forces royales),
Dumas pousse ce cri : « Sire amnistiez. C’est un cri encore plus doux, Sire, à la bouche du Roi qui l’accorde – qu’à l’oreille de celui
à qui elle est accordée ».
61.
Alexandre DUMAS fils
(1824-1895). M
anuscrit
autographe signé, [
Un paquet de lettres
] ; 64 pages in-8 montées
sur onglets, le tout relié en un volume in-8 cartonnage bradel papier gris.
1.200/1.500
M
anuscrit
complet
d
une
nouvelle
par
lettres
, où l’on voit comment se fait le mariage d’un jeune homme, amant d’une
femme de trente ans. Par un joli retournement de situation, la jeune personne se révèle très fine, et sait conquérir son fiancé à
contrecœur. Un épilogue dialogué, situé trois ans plus tard, montre le jeune homme, devenu mari heureux et père de famille,
ironisant avec un ami sur, leur ancienne maîtresse commune : « Ah ! les femmes, elles se tirent toujours de tout. Elles sont comme
les chats qui retombent toujours sur leurs pattes »…
Le manuscrit, principalement à l’encre bleue sur papier bleuté, présente de nombreuses ratures et des corrections. Le texte
fut recueilli dans
Contes et Nouvelles
en 1853 chez Michel Lévy.
Ancienne collection Daniel S
ickles
(XVI, 6760).
62.
Écrivains
. 3 L.A.S.
150/200
Armand C
arrel
(à Henri Dutrône), Ulric G
uttinguer
(à un libraire, 1835), Alphonse K
arr
(à Achille Ricourt).
63.
Jean-Henri FABRE
(1823-1915). M
anuscrit
autographe signé,
Le Cercéris tuberculé ;
13 pages
petit in-fol., sous chemise toilée.
1.500/1.800
C
hapitre
complet
pour
les
S
ouvenirs
entomologiques
.
Ce chapitre, ici numéroté XLV, correspond, avec des
variantes, aux chapitres IV et V de la Première Série des
Souvenirs entomologiques
(1879) : « Le Cerceris tuberculé », et
« Un savant tueur ».
Cette étude est consacrée au Cercéris tuberculé, un
« hyménoptère fouisseur », mais révèle aussi la méthode
d’observation et de travail du grand entomologiste. Fabre
commente les travaux du naturaliste Léon D
ufour
et ses
propres observations et expériences sur le comportement de
cet insecte dans la construction de ses galeries, creusées pour
y déposer ses larves qu’il nourrit avec des charançons. « C’est
dans la dernière quinzaine de septembre que cet Hyménoptère
fouisseur creuse ses terriers, et enfouit sous leur profondeur
la proie destinée à sa progéniture »... Fabre raconte longuement
comment il a pu observer cet insecte sauvage et solitaire en lui
livrant des charançons, et comment il tue ses proies...
63