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Le modèle des bateaux qui doivent être construits sur la Saône étant achevé, « le général E
blé
va faire partir demain ou après
un officier d’artillerie très intelligent pour faire mettre en activité sur le champ ses constructions. Je vous prierai donc de vouloir
bien écrire tout de suite aux administrateurs de ce département pour qu’ils disposent de la somme que vous jugerez convenable
pour cet emploi. Le temps presse absolument, le directoire m’écrit encore aujourd’hui pour me recommander vivement cet objet. Je
vous prierois donc de demander à ce département de donner les soins les plus actifs à cette construction si importante et l’engager
à seconder l’officier d’artillerie par tous les moyens possibles. L’essentiel c’est que les fonds que vous y assignerez soit sur le
champ versés »…
54.
Marc-Antoine DÉSAUGIERS
(1742-1793). 3
manuscrits
autographes signés, et 1 L.A.S. ; montés sur onglets et
reliés en un volume petit in-4 demi-maroquin noir à coins.
400/500
R
ecueil
de
pièces
du
fameux
chansonnier
, rassemblant les chansons suivantes :
L’homme du bon vieux tems
(sur l’air :
Boira qui voudra, larirette
, 4 pages in-4) ;
Délire Bacchique
(1810, sur l’air :
Pomm’ de reinette et pomm’ d’api
, 6 pages in-8, avec
une version inédite du dernier couplet ; une note à l’encre rouge indique que « cette chanson est généralement regardée comme le
chef d’œuvre de Désaugiers ») ; et
Dialogue entre Cadet Buteux et Fanchette sa femme, le jour de l’anniversaire de l’entrée
du Roi dans sa capitale
(sur l’air :
Je voudrais bien voir
, 4 pages in-4, principalement de la main de G
entil
, avec additions et
corrections autographes de Désaugiers).
La lettre donne des conseils pour la transformation d’un ouvrage (1 page et demie in-8, rouss.). On a relié en tête un portrait
lithographié par Delpech, et en fin le manuscrit a.s. d’une chanson de Jacinthe L
e
C
lerc
,
À Désaugiers sur sa convalescence
.
Ancienne collection L
ucien
-G
raux
(ex-libris).
55.
Marceline DESBORDES-VALMORE
(1786-1859). L.A.S., 11 décembre 1847, à Henriette G
eille
 ; 3 pages in-8,
adresse.
400/500
É
mouvante
lettre
. La lettre de son amie lui a « ouvert le cœur. J’ai vécu dans une inquiétude sur vous que je n’ai pu faire finir.
Toute ma maison a été soumise à l’espèce d’épidémie qui vient de saisir tant de monde. […] C’est une des cruautés de mes misères
de ne pouvoir changer la vôtre, qui semble s’accroître et qui me navre de larmes. – Toute cette nuit, pauvre bien-aimée femme, j’ai
rêvé de vous et du cher petit Frédéric. Votre lettre m’a jetée dans une agitation que vous pouvez comprendre pour vous, et vous
savez que j’aime cet enfant de tout mon triste cœur ! Je persiste pourtant, Henriette, à croire que ce charmant petit garçon sera la
source de grandes consolations pour vous, aujourd’hui si accablée […]. Si votre adorable mère regarde dans ma lettre, elle doit y
laisser tomber une des larmes de son amour pour vous. Une mère aime tant ceux qui aiment ses pauvres enfans ! Ah ! Que nous
souffrons ! […] Allons, Henriette, encore et toujours du courage, de la foi ! de l’amour. »
56.
Antoni DESCHAMPS
(1800-1869). 7
poèmes
autographes signés ; 8 pages in-4 ou in-fol.
300/400
Lamentation première
. À mon Frère
(Mont-martre X
bre
1832). –
Aux Suisses morts pour le serment
(au dos, adresse de
Jules Canonge à Nîmes). –
À la Mémoire de Madame Céleste ***
(Montmartre 1839 janvier). –
La Razzia
, dédié à Jules Canonge.
La Jeune Femme
, « traduit du Comte Leopardi ». –
Funérailles de Napoléon
. L’Impératrice Joséphine et le Prince de Joinville
.
À Sédaine et à Grétry
(avec lettre d’envoi). O
n
joint
la copie du poème
À la mémoire de la Princesse Marie
.
Ancienne collection Daniel S
ickles
(XV, 6264).
57.
Gustave DORÉ
(1832-1883). L.A.S., Vendredi, à Émile de G
irardin
 ; 1 page in-8.
100/150
Il est de retour de Londres, il a hâte de le remercier et de le féliciter... « Quand venez-vous boire à la santé du père Würtz à
l’ombre d’une cotelette et d’une sole au vin blanc »...
58.
Marie DORVAL
(1798-1849). L.A.S., [1841 ?] ; 1 page in-8.
250/300
Elle a tardé à donner des nouvelles de ce qui intéresse son correspondant, mais elle n’a pu joindre M. Anténor J
oly
 : « Son
théâtre va fort mal et lui laisse bien peu de loisirs de s’occuper d’autre chose que de ses embarras personnels. Enfin je lui ai écrit,
et voici la réponse que j’ai reçue… Je regrette bien monsieur, qu’elle ne soit pas meilleure ! Je serais bien charmée de vous voir
quelque fois monsieur et de vous dire moi-même combien je suis touchée et reconnaissante d’avoir laissé venir jusqu’à moi un peu
de cette poésie dont je suis veuve depuis si longtems ! »…
59.
Alexandre DUMAS père
(1802-1870). L.A.S., [vers le 30 avril 1836], à V
ictor
H
ugo
 ; 1 page et demie in-4, adresse.
700/800
À
propos
de
D
on
J
uan
de
M
arana
, mystère en 5 actes de Dumas créé le 30 avril 1836 à la Porte-Saint-Martin.
Victor a été parfait pour lui, et « vous m’avez rendu à
Don Juan
la monnaie de
Lucrèce
. Entendons-nous donc pour Dieu – et
franchement pour tuer la critique. Cela dépend complètement de nous. Si vous faisiez sur moi à la
Revue de Paris
par exemple,
un feuilleton sévère mais consciencieux, nous arriverons à éteindre les Rolle les Loève Veimars et toute cette race maudite – qui à
défaut d’épée nous plante ses épingles dans le gras des jambes. Voyez, pensez – cela me paraît bon. Si c’est votre avis à l’œuvre –
mon ami. Ne laissons plus les autres nous juger – et jugeons-nous nous-même »…
Reproduction page 29