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Attribué à Abraham GIRARDET (Locle 1764 - Paris 1823)
Le Club de Clichy ou le coup d’état du 18 fructidor de l’an V
Plume et encre brune et noire, lavis gris.
(Pli et petites déchirures, accidents).
46 x 103 cm
Le club « révolutionnaire » de Clichy doit son nom à la rue de Clichy, où ses membres se réunissaient au n°27, domicile
de l’un de ses fondateurs, Jean Louis Gibert des Molières. Constitué de républicains modérés, conservateurs et
libéraux, ainsi que de quelques royalistes partisans de la Constitution de 1791, le club fut mis en sommeil sous la
Terreur avant de connaître une seconde vie après la mort de Robespierre (27 juillet 1794). En 1797, sous le Directoire,
le Club de Clichy devenu ouvertement contre-révolutionnaire, et anti-bonapartiste, domine la vie politique. Les
royalistes sont désormais majoritaires dans les deux conseils (Conseil des Cinq-cents et Conseil des Anciens). Le
Directoire lui-même se divise entre républicains et les partisans des royalistes comme Carnot. Après la découverte
de documents qui seraient préparatoires à un coup d’état royaliste mené par le général Pichegru, les trois Directeurs
décident de devancer les «Clichiens ». Le 18 fructidor de l’an V (4 septembre 1797), Paris est occupé par l’armée. La
plupart des membres du Club de Clichy, ainsi que des députés et journalistes favorables sont arrêtés et déportés à
Sinnamary en Guyane française.
D’origine suisse, Abraham Girardet fut dessinateur et graveur. Il travailla à Paris, d’abord entre 1783 et 1792, publiant
surtout des planches sur les événements politiques. Après un long voyage en Italie, de retour à Paris en 1795, il
collabora aux côtés de Swebach et Duplessi-Berteaux , à l’ouvrage
Tableaux historiques de la Révolution française
,
contenant plus de cent quarante-quatre planches, paru entre 1798 et 1811.
La Transfiguration
d’après Raphaël,
considéré comme son chef-d’œuvre lui vaut une médaille au Salon de 1806. Il laissa un œuvre gravé considérable.
2000 / 3000€




