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de gagner Madrid. Le 7 novembre, il est à Barcelone avec la Cour, et donne ses impressions sur l’Espagne ; il attend avec
impatience la décision de Louise. De Tortosa (15 novembre) puis de Valence (12 décembre), il dit son amour pour Louise, mais
craint une réponse négative. De Carthagène (25 décembre), il ne cache pas sa déception après le refus de Louise, mais il
espère qu’elle attend sa majorité pour décider son mariage. De Madrid (15 janvier 1803), il évoque son activité diplomatique :
« j’ai été excédé depuis qu’il a plû à Sir Georges de nous chercher une querelle angloise qu’il ne seroit pas faché de convertir
en une allemande ; je ne suis pas parvenu à neutraliser le sud de l’Europe, sans peines et soins » ; il encourage ses amis à
intervenir près du Premier Consul, et évoque « Madame Bonaparte » comme « la meilleure des femmes »… Le 26 janvier, ne
voulant pas « faire un blocus » auprès de Louise, il se retire, en rendant hommage à ses vertus et à sa beauté. Le 24 février, il
annonce son prochain départ pour Aranjuez ; il espère ensuite pouvoir passer les Pyrénées et prendre les eaux à Bagnères…
Le 29 mars 1804, il relate ses démarches auprès du vicomte de Gand, et assure avoir oublié Louise. Le 11 mars 1806, il parle
d’achat de mousseline pour sa femme, de broderies, etc. On joint une minute de réponse, un portrait lithogr., et son
Éloge
funèbre
maçonnique (1821, impr., mouill.).
31.
Étienne Martin de Riel, baron de BEURNONVILLE
(1789-1876) général et pair de France. Environ 180 lettres
ou pièces du général de Beurnonville, à lui adressées, ou concernant sa famille, 1802-1907 ; environ 1000 pages,
formats divers.
300/400
Lettres de Beurnonville à sa femme, née Colette de Reiset (25), août-novembre 1824, relatant les dernières semaines de
la vie de Louis XVIII et les premières du règne de Charles X, dont il fut témoin en tant qu’aide de camp du duc d’Angoulême :
d’intéressantes évocations de Chateaubriand, de l’attitude du prince tant que le Roi vivait, de l’autopsie, de la cérémonie de
la translation des dépouilles de Louis XVIII, des intrigues et ambitions mises en branle, des obsèques… D’autres lettres à ses
beaux-frères Jules et Gustave de Reiset ; une lettre de sa femme (1829). Faire-part de son mariage (1823). Correspondance
de son notaire à Château-la-Vallière, et documents notariés concernant sa propriété (1842-1843). Correspondance (double)
à son agent de change (1844). Cahier nominatif des personnes séjournant à Plombières pour les eaux en même temps que
lui-même en 1846.
Documents concernant ses fils Étienne-Edmond (1825-1906) et Maurice-Alfred (1826-1895). Mémoires militaires par
le sous-lieutenant de Beurnonville, élève de l’École d’état-major en 1847 (10) : fortifications (sur Romainville, Mézières…),
recrutement, détachements, etc. Récits de manœuvres du même (1849-1854, notamment dans la vallée de Montmorency).
Cours […] du cheval
, 1845. Lettres de service, ordres, permis de Maurice-Alfred (1846-1850), et passeport comme capitaine
d’état-major allant en Hongrie, Belgique, Prusse et Saxe (1852). Assurances contractées par Étienne-Edmond (dossier de
pièces). Correspondance d’un régisseur. État liquidatif de sa succession en 1907 (exemplaire de son cousin, Henri-Florimont
de Reiset). Etc.
32. [
Camille BLOCH
(1865-1949) historien et archiviste]. 42 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. à lui adressées.
400/500
Louis Barthou (4), Michel Bréal, Jérôme Carcopino (7), Guglielmo Ferrero, Charles de Freycinet, Émile Levasseur (4),
Émile Mâle (3), Thierry de Martel, Gabriel Monod (7), Pol Neveux, Henri Pirenne (5), Raymond Poincaré, Émile Pouvillon,
Christian Rakovsky (3), Paul Vidal de la Blache, Maxime Weygand, etc.
33.
JosephBONAPARTE
(1768-1844) frère aîné deNapoléon, Roi deNaples puis d’Espagne. L.A.S., Paris 11vendémiaire
XIV (3 octobre 1805), à sa mère Letizia Bonaparte ; 1 page et demie in-4.
250/300
« Ma chere Maman, j’ai reçu votre lettre nous nous portons tous tres bien, Louis surtout va bien : j’ai reçu hier une lettre
de Jerome qui arrivera incessament, à Paris. […] L’Empereur m’a ecrit de Strasbourg où il etoit encore le 6 vendemiaire ; il etoit
content de la situation de l’armée, et se portoit bien »…
34.
Julie BONAPARTE née CLARY
(1771-1845) femme de Joseph Bonaparte, Reine de Naples puis d’Espagne. L.A.S.,
Parme 23 mars 1808, à sa « maman », Letizia Bonaparte ; 1 page in-4.
200/250
Elle est arrivée à Parme en bonne santé et continuera demain sa route vers Naples : « mes enfans avoits besoin d’un jour
de repos ils etoient ennuiés d’etre si longtemps en voiture. Le marechal Perignon m’a reçu ici on ne peut mieux je loge chez
lui […] je ne vous parle pas de tous mes regrets de vous avoir quittée. […] Ma santé est assez bonne mais je suis très fatiguée »…
35.
Élisa BONAPARTE
(1777-1820) sœur de Napoléon, Princesse de Lucques et Piombino, Grande Duchesse de
Toscane. L.A.S., Pise 11 novembre 1810, à son oncle le cardinal Fesch ; 1 page in-4.
250/300
Elle lui adresse son grand écuyer pour affaire. « Lempereur scait bien que ses desirs sont des loix pour moi, mais jai
des enfants, et je leur dois de conserver le patrimoine que je tiens des bienfaits de S.M. »… L’écuyer répondra à toutes les
questions… « Mes enfans se portent bien – Napoléon parle toujours de son oncle Fesch elle est charmante. Mon fils grossit.
Malheureusement jai été obligée de renvoyer sa nourrice qui navait pas de lait ». Elle s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles
de Louis : « je suis dans une ignorance entière sur son sort »…