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36.
Louis BONAPARTE
(1778-1848) frère de Napoléon, roi de Hollande, et père de Napoléon III. L.A.S., La Haye
26 janvier 1807, à son frère Napoléon ; 5 pages in-4.
400/500
Belle lettre du Roi de Hollande. « Votre majesté a assuré le repos de l’Europe par une guerre dont les prodiges
surpassent ceux des précédentes. Elle a principalement rendu la confiance et l’espoir à une nation qui etoit abattue par de
longues souffrances et des peines d’autant plus funestes qu’elles etoient concentrées depuis longtems. La nation hollandoise
loyale, fidelle mais flegmatique merite l’estime et la confiance. L’on peut ajouter foi sans crainte de se tromper aux sentiments
qu’elle exprime. On peut croire à sa peine quand elle dit en avoir »... Sa Majesté voudra bien croire donc aux sentiments
que lui exprimera la députation, « chargée surtout de persuader à votre majesté que si je desirois être adopté et aimé du
peuple auquel votre majesté m’a donné c’était dans l’espoir d’être utile à mon frère »… Ces sentiments l’ont consolé de son
expatriation, de ses devoirs parfois opposés, de « la position difficile d’un prince qui se trouve sur le trone d’un peuple
étranger » dans un pays « divisé par mille partis, ruiné de fond en comble ». Il le prie de le soutenir : « tout le monde ici s’endort
par la raison qu’on pense que votre majesté n’a pas mis ici son frère pour le voir tomber avec son pays »…
Reproduction page 15
37.
Louis BONAPARTE
. L.A.S., [juin ? 1809], à son oncle le cardinal Fesch ; 2 pages in-4.
300/400
Il a été fâché, car dès que sa mère a eu des raisons pour ne pas venir, il était inutile de dire qu’elle était malade. « Je vais
vous dire ainsi qu’à elle ce que je pense et la situation ou je me trouve, elle décidera. Ma santé générale est meilleure. Mais je
n’ai presque plus de force à la seule main qui me reste. Dans cette situation l’hiver prochain il est très probable que je n’aurai
plus l’usage d’aucune de mes mains, je voudrais donc pour dernier essai des eaux aller à Aix la Chapelle pendant 2 ou trois
semaines, mais dans ces circonstances, je ne puis y aller qu’incognito et […] qu’autant que je serai sûr d’y trouver maman »…
Il est « tourmenté par toutes les nouvelles extraordinaires qu’on débite », et « bien faché de la mort du Duc de Montebello
[Lannes] »…
38.
Caroline BONAPARTE
(1782-1839) sœur de Napoléon, épouse de Murat, Reine de Naples. L.A.S., Naples
6 décembre, à sa mère Letizia Bonaparte ; 4 pages petit in-4.
300/400
Elle envoie à sa mère le plus beau des cachemires qu’elle reçoit de Constantinople : « il me semble que ces petites choses
que l’on a touchées rapproche et diminue les distances. Chaque fois que l’on vous le presentera vous penserez au tendre
attachement de celle qui est si loin de vous, et qui aurait tant de plaisir à vous embrasser ; je n’ai pas eu de nouvelles de Louis
non plus que vous ma chere maman. […] j’ecris aussi très souvent à Pauline et n’en ai pas de réponse. Je suis bien aise qu’elle
soit mieux, je n’ai pas eu de lettre de mon oncle depuis un siecle »…
39.
Jérôme BONAPARTE
(1784-1860) frère de Napoléon, il fut Roi de Westphalie. L.A.S. « Jerome Napoleon »,
Napoleonshohe 1
er
octobre 1808, à sa mère Letizia Bonaparte ; 1 page in-4.
300/400
Si ses affaires l’empêchent souvent de s’acquitter d’un devoir doux à son cœur, il ne faut l’attribuer « ni à mon manque
d’attachement, ni à mon peu de tendresse pour vous ; ma bonne maman seroit injuste envers le plus tendre et le plus
affectionné de ses enfants. Je vais partir pour Erfurt le 3 avec la Reine, j’ai vu l’Empereur le 26, qui a dîné chez moi a Philipstal.
J’y avois été exprès pour le recevoir, c’etoit a peu-près sur sa route et cela ne l’a pas détourné d’une lieue »…
40.
Jérôme BONAPARTE
. L.A.S. « Jerome Napoléon », Meudon 22 septembre 1855, [au maréchal Pélissier] ; 1 page
in-8.
200/300
Félicitations au nouveau maréchal de France « pour la manière brillante & héroïque » dont il a su « terminer le premier
épisode de cette grande guerre » de Crimée, et de s’être placé « à la hauteur des vainqueurs de Marengo, d’Austerlitz, d’Iéna,
& de Wagram, vous avez su d’un seul élan montrer au monde que les généraux & les soldats du novel Empire portoient d’une
main aussi ferme que leurs devanciers, les aigles impériales »…
41.
Catherine deWurtemberg BONAPARTE
(1783-1835) épouse de Jérôme Bonaparte, elle fut Reine deWestphalie.
L.A.S., Trieste 9 septembre 1821, à sa belle-sœur Hortense de Beauharnais ; 1 page et quart in-8.
250/300
Après la mort de Napoléon. Elle lui sait gré de ne pas les avoir oubliés. « La petite médaille m’enchante, tout ce qui
porte l’empreinte des traits de l’Empereur m’occasionne toujours une vive emotion, & il est affreux de songer que ce n’est plus
qu’ainsi que nous pouvons nous rapprocher de Lui !!! Vous auriez bien dû ma chère Hortense nous communiquer les détails
dont le général Gourgaud vous a fait le récit. Imaginez qu’à l’heure qu’il est nous n’en avons d’autres que ceux que les journaux
ont donnés !! J’ai vu chez Caroline la petite peinture de l’Elisée que nous avons trouvé d’une ressemblance frappante. L’on
m’écrit de Rome que Napoléon est charmant. Mes enfants prospèrent & grandissent, espérons que vos enfants comme les
nôtres se rendront dignes un jour du grand nom qu’ils portent »…