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48.
Joseph CAILLAUX
(1863-1944) homme politique, ministre et Président du Conseil. 15 L.A.S., 1925-1936, à Léon
Chavenon, directeur de
L’Information 
; 20 pages in-8 ou in-12, la plupart à en-tête
Sénat. Commission des Finances
(plus 3 cartes de visite autographes).
700/800
Il refuse une chronique à
L’Information 
: « Vraiment, je ne puis pas me plier à une troisième collaboration régulière. Je
fournis déjà un article mensuel à une revue anglaise
The Banker
. Je donnais un article par mois au
Capital
. Je me suis résolu
il y a quelque temps à en promettre deux par mois ou trois tous les deux mois. Ayant l’habitude de minutieusement méditer
et rédiger ce que je livre, je me vois dans l’impossibilité d’accroître le nombre des articles »… Il envoie cependant un peu plus
tard deux articles sur la question des doubles impositions. Il est très occupé après la chute du ministère Daladier. En 1934,
la crise politique a laissé des cicatrices. En janvier 1936 : « Les incapacités qui ont disputé aux faiblesses l’exercice du pouvoir
ont accru le désarroi qui ravage la France et l’Europe. Du moins n’aurai-je pas à affronter la redoutable épreuve qui pourrait
assaillir ma vieillesse. Je fais peur – je le sais –. On a peur de mon sens de l’autorité, de mon horreur des factions, de ma
passion de “propreté”. Que Dieu garde notre cher pays et la Civilisation occidentale »…
On joint 9 L.A.S. de sa femme Henriette Caillaux, 1925-1936 (plus une carte de visite) ; la dactylographie des lettres de
Chavenon à Caillaux (1926-1934) ; un dossier de coupures de presse sur Caillaux, notamment sur la levée de son immunité
parlementaire, son arrestation et son procès pour intelligence avec l’ennemi (1917-1920), et divers documents.
Reproduction page ci-contre
49.
CAMPAGNE DE RUSSIE
.
Grande Armée. Vingt-sixième Bulletin
, Borowsk 23 octobre 1812 (Angoulême, impr. de
Michel Vinsac) ; grand in-fol. (41 x 23 cm, très lég. mouill. marg.).
250/300
Début de la retraite de Moscou, faisant valoir les exploits de Murat Roi de Naples et du Prince Poniatowski, et la
magnanimité de l’Empereur ; détails des suites de l’incendie de la ville de Moscou qui a « cessé d’exister »…
50*.
Mary CASSATT
(1844-1926) femme-peintre américaine. L.A.S., Arques-la-Bataille (Seine-Inférieure) 1
er
août 1886,
à Ben W. Austin ; 1 page in-8 ; en anglais.
1.200/1.500
Elle le prie de communiquer aux membres de la Northwestern Literary & Historical Society ses remerciements sincères
pour le grand honneur qu’ils lui ont fait en l’élisant membre de la société, et pour leur opinion trop bienveillante de sa
peinture…
Reproduction page ci-contre
51*.
Mary CASSATT
. L.A.S., 10 rue de Marignan [Paris 29 mai 1911], à Mrs. Hester ; 1 page in-12, adresse (pneumatique) ;
en anglais.
800/1.000
Elle n’était pas chez elle lorsqu’on a apporté son billet ou elle aurait répondu par le porteur. Elle sera très heureuse de
la voir le lendemain en fin d’après-midi ; elle a un modèle le matin, et doit sortir l’après-midi, mais sera libre à partir de cinq
heures et demie ou, si Mrs Hester est prise, mercredi. Elle espère être de quelque utilité à sa fille…
52.
César François CASSINI DE THURY
(1714-1784) astronome et cartographe. L.A.S., 1
er
mai 1777 ; 4 pages in-4.
1.200/1.500
Importante lettre pour financer et équiper l’Observatoire royal.
D’Alembert et le marquis de Condorcet ont approuvé une retenue sur les 12 000 francs de l’Académie en faveur de
l’Observatoire, et les académiciens qu’il a sondés y sont en général favorables. Cependant « il est indispensable que le roy
donne des instrumens a son observatoire royal, ce seroit de la plus grande honte pour la nation qu’il le laissat tel qu’il est
dans un denuement total des choses neçessaires aux observations […]. Le roy a fait beaucoup de depense, je le scais, pour
son cabinet de Meudon », pour rien : « qu’on me cite les observations que l’on y a faites et qu’on y fait. Ne vaudroit-il pas
mieux qu’au lieu de meubler trente six endroits d’instrumens et de lunettes, on fournit bien l’observatoire royal de Paris. Qui
est ce qui a fait la gloire du siecle de Louis quatorze et même du regne de Louis quinze, c’est l’observatoire. Il n’y a pas une
decouverte en astronomie a laquelle il n’ait eu part, sur quoi les etrangers jettent ils les yeux pour juger de l’etat de l’astronomie
en France, c’est sur l’observatoire »… Cassini, plein d’ardeur pour son état et pour le progrès des sciences, assure qu’un digne
usage serait fait des instruments ; il espère que l’amour pour le bien public, pour l’honneur de la patrie, « et en particulier
pour les sciences », déterminera son correspondant à représenter à M. de Maurepas qu’il faut mettre l’Observatoire royal
au niveau de ceux de Greenwich, Berlin, Vienne, etc., et qu’il est injuste que l’Académie royale des Sciences, « la plus celebre
de l’Europe, soit en revanche la plus pauvre »… Une augmentation de 12 000 francs subviendrait aux besoins de l’Académie
et permettrait de procurer à l’Observatoire les choses dont elle a besoin, et pour que cela ne coûte rien au Roi on pourrait,
« à l’imitation de Berlin », donner à l’Académie le privilège des almanachs : « puisqu’il y est question principalement du cours
du soleil, et des planettes, des éclypses, &c », pourquoi en laisser le bénéfice à « un imbecile de libraire ou à d’autres gens de
cette espece qui n’ont pas seulement le meritte d’entendre ce qu’ils copient »…
Reproduction page ci-contre