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83*.
Jean COCTEAU
(1889-1963). L.A.S., « 10 rue d’Anjou » [vers 1930, à Émile Hazan] ; 1 page in-4.
130/150
« Je pars et je n’ose vous promettre un texte. Que serait votre date
limite
? (Je refuse toutes les offres mais votre idée
me plait). Et quels sont les autres museurs ? »…
84*.
Jean COCTEAU
. L.A.S., St Jean Cap-Ferrat 16 juillet 1951 ; demi-page in-4.
80/100
« Envoyez moi le livre. Je verrai comment vous rendre service. J’aime Florent et je trouve le livre remarquable. Je devine
mal ce qu’on lui reproche »…
85*.
Jean COCTEAU
. L.A.S., Milly 4 novembre 1957, à Franz Weyergans ; 1 page in-4.
150/180
« Il y a un terrible désordre dans mes projets à cause des grèves et du retard de mon travail de Menton. Il y a des projets
moins vagues
pour Bruxelles (un spectacle et film), mais je dois attendre des précisions pour vous donner des dates »…
86.
Jean COCTEAU
. P.A.S., [1960] ; 1 page in-4.
250/300
À propos du
Testament d’Orphée
. « L’œil n’est pas l’oreille. Il est rare que le public fasse le mariage des deux. On regarde
ou on écoute. Or, le centre de mon film (de son organisme) est une longue scène parlée, entre Maria Casarès, François Périer,
Crémieux, Édouard Dermit et moi-même. Le public, distrait par le spectacle visuel, laisse l’oreille s’endormir au bénéfice du
regard. C’est le privilège de l’oreille et de l’esprit qui triomphe dans le disque ».
87*.
COLETTE
(1873-1954). L.A.S. « Colette de Jouvenel », [1920, à Paul Reboux] ; 2 pages obl. in-4 au crayon, en-tête
Le Matin
.
400/500
Au sujet du
Romulus Coucou, roman nègre
de Reboux… « J’arrive du Limousin et même de bien plus loin, puisque j’y ai relu
Romulus Coucou
. C’est un livre étonnant, que personne n’a fait. Goubault qui a vécu dans tous les pays noirs, me racontait au
sujet de votre livre un naufrage de nègre, qu’il a connu, un “artiste” disparu en 24 heures du domaine des arts et de la science, et
retrouvé trois mois après dans une cave, regardant un combat de serpents. Il en fait une nouvelle »... Elle le remercie pour
Chéri
88*.
COLETTE
. L.A.S.,
La Gerbière, Saint-Nicolas, Montfort l’Amaury
[1930], à sa nièce Colette ; 1 page et demie in-4
à son adresse (petites fentes aux plis réparées)
.
400/500
Elle est en convalescence, « car il faut que j’arrive à guérir des suites de cette angine, suites plus ennuyeuses que l’angine,
puisqu’elles consistent en dépression générale. Tu sais que l’air de Montfort est vif, tu en as usé. J’aurai donc le regret de ne
pas t’embrasser le jour de ton mariage. Mais tu ne m’en voudras pas ». Elle salue le futur mari, et demande « quel est l’objet
utile – ou inutile – qui manquerait à ta nouvelle installation. Tous mes vœux de bonheur, ma petite Colette »…
89*.
COLETTE
. L.A.S.,
Nantes
[février 1933], à Misz Marchand ; 2 pages in-4, en-tête
Central Hôtel
.
500/600
[Colette est en tournée pour une conférence,
Confidences d’auteur
, où elle parle de ses expériences.] « Bonjour Ma-
Misz chérie. Je tourne. Quelles salles ! À La Rochelle hier, on accédait la scène, en coulisses, par un ruisseau d’abord, et une
échelle ensuite. À part ça, un très grand succès. Le public ne veut que des fantaisies et des anecdotes. Ici, c’est enfin la pluie
clémente aux bronches, et le doux vent d’ouest que j’aime tant. Et des camélias et des œillets apoplectiques. J’ai mon port
d’attache ici pendant 4 jours, c’est une sorte de repos. Mais les “Salons Berthe” m’attendent toute la journée. Ils sont d’ailleurs
magnifiques »… Maurice Goudeket la rejoint peut-être demain : « Mais il est en train de vendre des machines à laver. Tu ne
trouves pas que nous sommes, vraiment, de braves types, lui et moi ? »…
90*.
COLETTE
. L.A.S.,
Camaret-sur-Mer
[juillet 1939, à Léopold Marchand] ; 2 pages in-4, en-tête
Grand Hôtel de la
Pointe des Pois
.
600/700
Belle lettre de Bretagne. Ils souhaitaient aller se reposer à Morgat, mais l’hôtel était complet, « pareil à Cannes, étouffé
de roses et de snobisme de deuxième zone. Alors, nous sommes venus ici. C’est magnifique. Ça, c’est une mer ! Ça, c’est une
Bretagne ! Et on y mange comme nous mangions à Costaérès, […] on vous y balance des langoustes comme notre cuisse.
Pendant sept jours je ne penserai, ni Maurice, à aucun travail présent ou futur. C’est assez dégoûtant de parler de repos à un
pauvre Léo forçat… […] Une anse de Bretagne rappelle toujours un peu Rozven, nous avons ici un Nez à droite, un semble-
Meinga à gauche, une plage déclive, un pré de mer »…