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96. [
Georges COURTELINE
(1858-1929)]. Environ 75 lettres, cartes, cartes postales ou télégrammes, la plupart L.A.S.
adressées à Georges Courteline.
500/600
Louis Artus, Henri Barbusse, René Benjamin, Victor Boucher, Brieux, G.-A. de Caillavet, Henri Cain, C. Campinchi, Alfred
Capus, Jane Catulle-Mendès, Félicien Champsaur, Jules Claretie, Romain Coolus, François Coppée, Coquelin cadet, Jean
Coquelin (2), F. Cormon, Francis de Croisset, Félix Decori, Pierre Decourcelle (2), Léon Dierx, Roland Dorgelès, Raphaël Duflos
(3), René Fauchois, Frédéric Febvre, Maurice de Féraudy, Max et Alex Fischer, Robert de Flers, Anatole France, Lucien Fugère (2),
Félix Galipaux, Louis Ganne, Paul Gavault, Firmin Gémier (2), Edmond Haraucourt, Denis d’Inès (4), Georges Lecomte, Charles
Le Goffic, André de Lorde, Max Maurey, Catulle Mendès (citant Mallarmé), Lucien Métivet, Lucien Muhlfeld, Maurice d’Ocagne,
André Pascal (Rothschild), Georges Pioch, Jean Robiquet, Pierre Sardou, Séverin-Mars, Séverine, E. Sicard (2), Gustave Simon,
Abel Tarride, Gustave Téry, José Théry (3), Marcelle Tinayre, Pierre Veber, Adolphe Willette, Ignacio Zuloaga, etc.
On joint : une carte de Courteline à Romain Coolus, 3 lettres de Mme Courteline, quelques envois à Courteline détachés
de livres (J. Aicard, R. Benjamin, Cami, L. Dierx, Ch. Le Goffic, J. Valmy-Baysse, etc.) ; plus quelques lettres adressées à Jules
Moinaux, père de Courteline, par Théodore Barrière, Édouard Detaille, Ad. d’Ennery, Paul Féval, Aurélien Scholl, Armand
Silvestre, Paul Siraudin et Alfred Stevens.
97.
René CREVEL
(1900-1935). L.A.S.,
Leysin
[1929, à Bernard Grasset] ; 4 pages in-8, en-tête et vignette
Le Grand
Hôtel-Leysin
.
400/500
Il le remercie pour l’envoi de son ouvrage [
Psychologie de l’immortalité
], qui lui a causé un double plaisir : « D’abord celui
de le lire, puis celui de savoir qu’on n’est pas tout à fait oublié dans ces montagnes, où essayant de me refaire une santé,
j’éprouve le besoin de ne pas mourir qui est celui de l’immortalité. Alors, rien de plus actuel pour moi que tout ce que vous
en dites »…
98.
Guerre de CRIMÉE
. 4 L.A.S. par T. Odier, au camp devant Sébastopol 1
er
janvier-4 février 1855, à sa mère, à
Mirande (Gers) ; 13 pages in-8, adresses.
150/200
Correspondance d’un officier du génie, après la bataille d’Inkerman. On prépare le bivouac pour l’hiver (description de
la tente turque sous laquelle il écrit)… Il demande du vin et de l’eau-de-vie, de la toile pour des draps et son paletot… L’histoire
de cette expédition sera extraordinaire ; leur pire ennemi, c’est le froid ; mais ils seront « maîtres de Sébastopol et de la Crimée
vers le commencement de l’été »… Le général Niel, aide de camp de l’Empereur, est arrivé, et il visite les travaux de siège avec
le général Bizot ; le général Pélissier vient prendre le commandement d’un corps d’armée ; le maréchal Vaillant ou le maréchal
Baraguey d’Hilliers pourrait commander le génie… Relation d’une visite à Balaclava… On joint une L.A.S. de P. Bremond, camp
devant Sébastopol 9 juin 1855, à un frère, pharmacien à Malaucène (Vaucluse), avec enveloppe timbrée
Armée d’Orient
.
99.
Joseph CROCÉ-SPINELLI
(1845-1875) ingénieur et aéronaute, mort au cours d’une ascension en ballon. L.A.S.,
Paris, 18 février 1873, à M. Lousteau, Président de la Société amicale des anciens élèves de l’École Centrale ;
4 pages in-4 (petites perforations marginales).
150/200
Lettre désespérée du jeune ingénieur qui se trouve réduit à demander un secours de 1000 francs pour faire face aux
dettes pressantes contractées pour aider ses parents âgés et handicapés. Il décrit son parcours professionnel depuis sa sortie
de l’École Centrale en 1866 : « je visitais d’abord quelques usines et fis ce que l’on peut appeler le tour de France. Après avoir
fait un peu d’agriculture je revins à Paris où, en qualité d’ingénieur civil, je m’occupais de différents travaux et en particulier
de constructions mécaniques ». Sa mère fut frappée d’une méningite avant la déclaration de la guerre
.
Quant à lui, il fit
partie pendant le siège d’une compagnie de marche. Après la capitulation, il gagnait son pain en s’occupant de constructions
mécaniques et ne put sortir de Paris, assista « en spectateur aux désordres de la Commune. Pour n’y pas prendre part et par
crainte de réquisition je changeai trois fois de logement. Ma situation fut pendant ce temps épouvantable ». Après la Semaine
sanglante, il se remit au travail : « Je continuai à faire de la mécanique, je rédigeai des mémoires, j’écrivis, pour la partie
scientifique et industrielle, dans des journaux. Je fus en particulier attaché en qualité de rédacteur scientifique au journal
la République française
[de Gambetta] ». C’est alors qu’il apprit la paralysie de sa mère et la mise en vente de sa maison par
ses créanciers : « Tout ce que possédait ma famille fut vendu par autorité de justice à des prix dérisoires, les créances ne
furent même pas couvertes et il ne resta pas un sou vaillant à mon père et à ma mère infirme ». Ses parents devinrent alors
entièrement à sa charge. Ses travaux d’ingénieur civil et ses rédactions scientifiques lui rapportent 350 à 400 francs par mois
et il vient d’entrer au journal
le Soir
comme rédacteur scientifique. Mais cette somme lui permettrait d’éviter les poursuites
dont il est menacé pour les dettes qu’il a dû contracter…