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100*.
Georges Jacques DANTON
(1759-1794). P.S., 16 août 1792 ; 2 pages in-fol., cachet encre rouge
louis xvi p.l.g. de
dieu et p.l. loy constitutionnelle roy d. françois
.
1.500/2.000
Formation du Camp sous Paris. Copie certifiée conforme du Décret de l’Assemblée Nationale du 16 août 1792.
« L’Assemblée Nationale, considérant qu’il importe de pourvoir dans le plus bref délai à tous les moyens qui doivent accélérer
la formation du Camp qu’elle a décrété devoir être établi sous Paris, décrète qu’il y a urgence. […] Le Pouvoir exécutif se
concertera avec la Municipalité de Paris à l’effet de prendre les mesures les plus promptes pour se procurer tous les effets de
campement nécessaires à la formation d’un camp de quarante mille hommes ». Il est autorisé à passer tous les marchés avec
les fournisseurs, et la Trésorerie nationale devra tenir à sa disposition la somme de 500.000 livres. « Les objets de campement
qui appartenoient aux bataillons Suisses et qui se trouvent soit à Paris soit dans les Cazernes de Ruelle, de Courbevoye ou
dans les dépôts ainsi que ceux qui peuvent se trouver dans les maisons royales sont mis à la disposition du Pouvoir exécutif »…
Reproduction page ci-contre
101.
Léon DAUDET
(1868-1942) écrivain et homme politique. Manuscrit autographe signé,
La Finance et le monde
rural
, [1929 ?]
; 4 pages et quart in-4.
150/200
Au sujet de l’escroquerie de la banquière Marthe Hanau. « L’affaire scandaleuse de
La Gazette du Franc
a fait voir
qu’en certaines régions […], la femme Hanau et les associés de sa bande s’adressaient de préférence aux gens des campagnes,
et à l’épargne paysanne ». Il se souvient d’affaires similaires alors qu’il était député, et s’interroge : « cependant on dit le
paysan français très méfiant ». Il l’est certes, mais accordera sa confiance sans inquiétudes à une société recommandée
par des hommes politiques, comme Poincaré, ou des religieux… « La démocratie en est arrivée à son plus haut point de
décomposition politique et sociale ». D’ailleurs un seul haut personnage avait refusé d’accorder son patronage à la
Gazette du
Franc
 : « Monseigneur le duc de Guise, prétendant au trône de France »…
102*.
Honoré DAUMIER
(1808-1879). L.A.S., Lundi 20 [décembre 1847], à M. Deschamps ; 1 page in-12, adresse.
1.000/1.200
« Je peux vous faire quelques dessins ; quand vous aurez le temps de venir me voir nous causerons de cela. Je suis
toujours chez moi dans la journée »…
Reproduction page ci-contre
103*.
Jacques-Louis DAVID
(1748-1825). P.S., cosignée par 40 membres de l’Institut national des sciences et arts, Paris
18 ventose X (9 mars 1802) ; 3 pages in-fol.
1.200/1.500
Belle réunion de personnalités artistiques et littéraires sur cet
État de distribution des droits de présence aux
membres de la Classe de littérature et beaux arts de l’Institut national des sciences et des arts
, pour le mois de Pluviose an
Dix… Les 41 membres ont signé cet état, en face de leur nom et de la somme perçue.
Écrivains : Andrieux, Villar, François (de Neufchateau), Cailhava, Sicard, Bitaubé, du Theil, Langlès, Pougens, Marie-
Joseph Chénier, Le Brun, Ducis, Collon-Harleville, Legouvé, Arnault, Mongez, Dupuis, David Le Roy, Ameilhon, Camus.
Peintres, sculpteurs et architectes : David, Van Spaendonck, Vien, Vincent, Regnault, Taunay, Pajou, Houdon, Julien,
Moitte, Roland, Dejoux, Gondoin, Peyre, Raymond, Chalgrin, Heurtier.
Musiciens : Méhul, Gossec, Grétry, et l’acteur Grand-Ménil.
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104*.
Jacques-Louis DAVID
. L.A.S., [30 novembre ou 1
er
décembre 1807], « à M. de Bausset, Préfet du Palais » (le nom
a été biffé en haut de la lettre) ; 1 page in-4.
3.000/4.000
Au sujet de son tableau du
Sacre de Napoléon
, et de la visite de Joséphine à son atelier.
« David 1
er
Peintre de S.M. l’Empereur » se dit indigné de l’article paru dans le
Journal de l’Empire
et qui « rend compte de
la visite dont Sa Majesté l’Impératrice a daigné honorer mon atelier ». Il rappelle que dans la note envoyée aux journalistes, « je
n’y parlois d’aucune autre personne que de Sa M. l’Impératrice et de la satisfaction qu’Elle m’avoit témoignée a la vûe de mon
ouvrage »... Il tient à la disposition de l’Empereur cette note qui a été « complettement dénaturée » ; elle était rédigée et signé
par Lenoir, administrateur du Musée des Augustins. « Quant à la maniere délicate, et pas asséz prisée par vous, avec laquelle
vous louéz mon tableau [...], nous ne pensons pas de même, Monsieur, j’en fais grand cas, votre cœur et votre visage expriment
naturellement ce qu’ils sentent on en diroit pas également à tous les hommes ». Il l’engage à venir mardi ou mercredi [pour
poser afin de figurer dans le tableau], car il doit travailler lundi avec M. de Beaumont...
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