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163.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
(1783-1837) fille de Joséphine de Beauharnais, femme de Louis Bonaparte,
Reine de Hollande et mère de Napoléon III. L.A.S., Florence 4 juin, à sa « chère maman » [sa belle-mère Letizia
Bonaparte] ; 2 pages in-8.
400/500
Elle a trouvé toute la famille bien portante et a dîné hier chez Julie, « fort entourée dans ce moment par tous ses enfants.
Le fils de Charles est délicieux […] et moi qui aime tant les enfants je passerois toutes mes journées avec lui sans m’ennuyer.
Napoléon et Charlotte sont au mieux ensemble et j’en suis fort heureuse. Napoléon s’occupe réellement d’expériences qui
s’ils n’ont pas un résultat aussi surprenant qu’il s’y attend, montre cependant une tête bien organisée et quelques découvertes
qui peuvent être intéressantes pour les sciences, mon mari s’occupe de sa maison, mais il a un procès avec un marchand de
tableaux ancien locataire et s’il ne veut pas céder pour un peu d’argent je crains qu’il n’arrête longtems ses travaux et qu’il ne
soit la dupe tout en ayant raison, pour moi ma chère maman je continue mon voyage lundi matin avec Louis »…
164.
Élisabeth-Françoise-Sophie de La Live de Bellegarde, comtesse d’HOUDETOT
(1730-1813) femme de lettres,
amie de Jean-Jacques Rousseau et Saint-Lambert. Manuscrit autographe,
De la fortune de Buonaparte
, [vers
1800] ; 6 pages petit in-4.
600/800
Prophétique vision du futur Empereur. « La révolution française dont le grand caractère a été la destruction n’a produit
pour l’histoire aucun personnage distingué. […] Un seul homme aujourd’hui semble annoncer une sorte de génie et se présente
aidé d’un grand bonheur et d’une grande fortune […] Buonaparte ne sera jugé par l’histoire et la postérité que par ses succès.
Il lui est imposé d’être grand et de faire de grandes choses »… Etc.
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165*.
Victor HUGO
(1802-1885). L.A.S. « Victor H », 24 février [1834 ?], à David d’Angers ; 2 pages in-8, adresse.
1.500/2.000
Belle lettre à son ami statuaire. « Il y a bien longtems, mon cher David, que je ne vous ai vu, et je m’en fais souvent le
reproche. Vous devez être entouré dans votre atelier de la rue d’Assas de beaucoup de belles choses que je ne connais pas.
Vous êtes bien heureux de vivre au milieu de ce beau et calme peuple des statues qui vaut mieux que le peuple des hommes.
Vous êtes là, paisible, satisfait et créant. Je vous félicite et je vous envie ». Il ira le voir, et lui recommande Auguste Préault,
« votre jeune et énergique confrère […] Ouvrez-lui le Salon. Il est digne d’un talent comme le vôtre de tendre la main à un
talent comme le sien. Moi, je ne vous tends pas la main, vous n’en avez pas besoin, je vous la serre »…