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166*.
Victor HUGO
. Manuscrit autographe, [1841] ; 1 page obl. in-8.
700/800
Notes au dos d’une lettre de l’imprimeur Béthune et Plon, du 13 août 1841, se plaignant d’un incident à propos d’une loge
qui lui était réservée au théâtre de la Porte Saint-Martin.
« à Rome on parla d’abord le vieux salien, puis le latin des douze-tables, ensuite celui de Caton-le-Censeur, enfin la langue
de Cicéron, de Salluste et de César. – L’amour doit toujours augmenter ou diminuer. (Code des cours d’amour). – L’amour a
coutume de ne pas loger dans la main de l’avarice. (id.) ».
167*.
Victor HUGO
. L.A.S. « Victor H. », lundi [8 février 1842], à Jacques Arago, au bureau de
la Tribune dramatique
 ;
1 page in-8, adresse.
700/800
« Je suis bien tranquille, mon cher confrère ! Avec ces deux charmantes données vous avez fait à coup sûr deux
charmantes pièces. Il va sans dire que je lirai de bien grand cœur ; mais en attendant je vais toujours parler comme si j’avais
lu. J’irai ce soir au V. [Vaudeville] exprès pour cela »…
168*.
Victor HUGO
. Note autographe, [1846] ; 1 page obl. petit in-12.
300/400
Note de premier jet avec 2 vers du poème des
Contemplations
(IV, ix)
:
Ô Souvenirs ! Printemps ! Aurore !
(évocation de
l’heureuse enfance de Léopoldine et de ses frères, période bénie du bonheur familial) :
« Ma famille avec la nature,
Mes enfants avec les oiseaux ! »
169*.
Victor HUGO
. L.A.S. « Victor H. », jeudi, à un poète ; 1 page petit in-8.
500/700
« Nous voici au concours Molière. J’ai perdu votre lettre, mon cher poëte. Vous serez bien aimable de me récrire les
excellents renseignements que vous me donniez »…
170*.
Victor HUGO
. L.A.S. « Victor H. », Paris 6 avril [1847 ?], à son beau-frère Victor Foucher, « Directeur-général des
affaires civiles en Algérie » ; 1 page in-8, adresse avec contreseing autographe « Victor Hugo ».
600/800
Il lui recommande Raucourt, acteur au Théâtre de la Porte Saint-Martin : « C’est un comédien plein d’esprit, de cœur et
de talent, un artiste dans la vraie acception du mot. Il voudrait bien un peu de terre en Afrique pour les moments de repos
et de loisir ; nous serons fâchés de le perdre, mais vous serez heureux de le gagner ; ce sera un charmant, utile et spirituel
colon »… Il le prie de l’appuyer « dans le pouvoir de la sphère de tes attributions. Je serais heureux et touché de ce que tu
feras pour M. Raucourt »…
171*.
Victor HUGO
. Manuscrit autographe, [1848 ?] ; 1 page in-8 traversée d’une biffure.
600/800
Note établissant une liste de diverses d’institutions culturelles. « Inst[ruction] p[ublique] l’école normale, les facultés
des sciences et de lettres, l’instruction supérieure et l’instruction primaire, le Muséum, les bibliothèques, l’école des chartes,
l’école des langues orientales […] la Conservation des Archives, la surveillance de la librairie à l’étranger (contrefaçon livrée à
elle-même), l’école de Rome, l’école des beaux arts de Paris, ses succursales en province, le conservatoire, l’école de dessin
de Dijon, le Musée des Thermes et de Cluny […] les musées (diminution de l’allocation pour acheter des tableaux) », etc.
172*.
Victor HUGO
. Manuscrit autographe, brouillon de discours, [20 avril 1853]
; 1 page et demie in-fol. 3.000/4.000
Brouillon de premier jet de son discours sur la tombe du proscrit Jean Bousquet, au Cimetière Saint-Jean à
Jersey, le 20 avril 1853, qui est une violente attaque contre Napoléon III et l’Empire. D’une petite écriture, il présente de
nombreuses ratures et corrections, les divers paragraphes étant biffés après récriture ; ce discours, publié en plaquette à
Jersey (Imprimerie Universelle, 1853) et dans la presse, a été recueilli dans
Actes et Paroles
II,
Pendant l’exil
, 1853, i, avec de
nombreuses variantes par rapport à ce brouillon.
« Aujourd’hui, en France, les apostasies sont en joie. La vieille terre du 14 juillet et du 10 août assiste à l’épanouissement
hideux des trahisons, et à la marche triomphale des traîtres. Pas une turpitude/indignité qui ne reçoive immédiatement sa
récompense. Ce maire viole la loi, on le fait préfet, ce soldat déshonore le drapeau, on le fait général […] cet aventurier,
ce prince commet tous les crimes depuis les bassesses/turpitudes devant lesquelles reculerait un filou jusqu’aux horreurs
devant lesquelles reculerait un assassin, il passe empereur. […] Citoyens, ces hommes ont leurs fêtes. Eh bien, nous aussi,
nous avons les nôtres. Quand un de nos compagnons de bannissement, dévoré par la nostalgie, épuisé par la fièvre lente
des habitudes rompues et des affections brisées, après avoir bu jusqu’à la lie toutes les agonies de la proscription, succombe
enfin et meurt, nous suivons sa bière couverte d’un drap noir, nous venons au bord de la fosse, […] nous nous penchons sur
notre frère enseveli, et nous lui disons : – Ami ! nous te félicitons d’avoir été ferme, nous te félicitons d’avoir été courageux et
intrépide […] Puis nous relevons la tête, et nous nous en allons le cœur plein d’une sombre joie. Ce sont là les fêtes de l’exil ».
« Les vieux despotismes. Soyez tranquilles ! Le temps les ensevelit. Chaque jour qui tombe les enfouit plus avant dans la
mort / le néant. Dieu jette les années sur les trônes comme nous jetons les pelletées de terre sur les cercueils.
… /…