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29. BRANTÔME (Pierre de Bourdeille, dit).
Mémoires de messire de Bourdeille, seigneur de Brantôme, contenans
Les Vies des hommes illustres & grands capitaines français de son temps.
À Leyde
,
Chez Jean Sambix le Jeune
,
À la
sphère
,
1666
, 4 vol. in-16, veau fauve, armes au centre des plats, surmontées de la mention [MEUDON] frappée en
lettres dorées, dos à nerfs ornés de pièces d’armes, tranches marbrées (
reliure du début du XVIII
e
siècle
).
ÉDITION ORIGINALE.
Elle forme les volumes six à neuf des
Mémoires
de Brantôme.
Exemplaire aux armes de la comtesse de Verrue (
1670
-
1736
), avec la mention « Meudon » en lettres dorées.
Brantôme, s’il eût écrit ses
Dames galantes
au début du XVIII
e
siècle, aurait pu y joindre le portrait de Jeanne-Baptiste de
Verrue, laquelle fut courtisée pour sa beauté, appréciée pour son esprit et dont le caractère n’était pas moins entier. Mariée
à quatorze ans à un cousin du duc de Savoie, elle devint la maîtresse de celui-ci et, pendant plus de dix ans, régna en favorite
influente sur la cour de Turin. Mais en
1700
, elle décida de quitter Savoie, mari et amant, qui malgré tout l’ennuyaient.
Elle vint alors à Paris, non sans avoir pris la précaution d’y faire apporter ses précieuses collections, nées des présents de
son amant et de son goût pour l’Italie.
Bien que luxueusement installée à Paris dans un hôtel de la rue du Cherche-Midi qu’elle avait fait agrandir et aménager
par l’architecte Victor Dailly, bientôt, les acquisitions incessantes de cette collectionneuse « qui ne refusait rien à ses
fantaisies » l’amenèrent à devoir faire transporter à Meudon, dans deux pavillons qu’elle y avait achetés, une grande partie
de ses objets d’art et de sa bibliothèque.
Mors et coiffes anciennement et discrètement restaurés.
Dimensions :
124
x
71
mm.
Provenances :
Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue (ces volumes n’apparaissent pas au catalogue de
sa vente, qui présente toutefois deux autres éditions de ces
Mémoires
: Leyde,
1699
(n°
252
) et Leyde,
1722
(n°
184
)), avec
la mention manuscrite « Meudon » portée à l’encre sur les titres de chacun des volumes et cote de rangement sur l’un des
feuillets de garde ; Jacques Vieillard, avec son ex-libris (n’apparaît pas au catalogue de sa vente, en
1929
). Il fut le dernier
propriétaire de la célèbre faïencerie de Bordeaux, laquelle ferma ses portes en
1895
.
Tchemerzine, II, p.
110
-
114
; Willems, n°
1369
; Hauser,
Les Sources de l’histoire de France. XVI
e
siècle
, II, pp.
30
-
31
;
Quentin Bauchart, I, pp.
409
-
426
; […],
Le Livre au féminin
, Bibliothèque royale de Belgique,
1996
, n°
156
; Barber,
The
James A. de Rothschild Bequest at Waddesdon Manor. Printed Books and Bookbindings
, Rothschild Foundation,
2013
, II,
n°
672
et n°
714
; Olivier, pl.
800
.




