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68

60. VILLON (Fr.).

Les Œuvres…

À Paris, De l’imprimerie d’Antoine-Urbain Coustelier, 1723,

3 parties en un volume

in-12, veau fauve, dos lisse orné, tranches marbrées (

reliure du XVIII

e

siècle

).

Première édition critique des

Œuvres

de François Villon (

1431

-

1463

) donnée par Eusèbe de Laurière et le père du Cerceau.

Exemplaire plaisant.

Mors inférieur discrètement restauré.

Dimensions :

154

x

97

mm.

Provenance :

Charles Hayoit (

Cat. I

,

28 juin 2001

,

n° 148

), avec son ex-libris.

Tchemerzine, V, p.

980

(« Elle fait partie de la collection Coustelier dont c’est le tome le plus recherché ») ; Brunet, V,

1249

.

61. [PRÉCHAC (J. de)].

Contes moins contes que les autres. Sans Parangon et La Reine des fées.

À Paris, Par la

compagnie des libraires associez, 1724

, in-12, veau moucheté, sur le plat supérieur, étiquette [M

de

Geoffrin] et,

au dessous, mention [Le M

is

d’Estampes] en lettres dorées, dos à nerfs orné, tranches mouchetées rouges (

reliure de

l’époque

).

Seconde édition de ces contes, parus initialement chez Claude Barbin en

1698

.

Ils seront réédités ensuite dans le tome V de la collection du Cabinet des fées (

1785

-

1789

).

Auteur parmi les plus prolifiques de la fin du XVII

e

siècle, Jean de Préchac (

1647

?-

1720

) composa essentiellement des

romans et des nouvelles historiques ou d’aventure.

Exemplaire de Mme Geoffrin, l’une des personnalités les plus influentes du Paris des Lumières.

Marie-Thérèse Geoffrin (

1699

-

1777

), née Rodet, malgré des origines modestes, ouvrit son célèbre salon dès les années

1730

, mais ce n’est qu’à la mort de son mari qu’elle put lui donner toute sa dimension. Deux fois par semaine, elle réunit

dans ce que Sainte-Beuve nomme « l’une des institutions du XVIII

e

siècle », ses amis, hommes d’État parfois, tels que le

duc de Choiseul-Stainville, et écrivains et philosophes, comme Voltaire, Diderot et D’Alembert… Elle entretint une

correspondance avec Gustave III de Suède et Catherine II, et fut l’amie de Stanislas II de Pologne. On considère qu’elle a

largement contribué à l’avènement et à la diffusion de la philosophie des Lumières, tout comme elle encouragea les arts de

son temps. Elle enleva Julie de Lespinasse à l’influence de sa « concurrente », Mme Du Deffand, et lui offrit de créer son

propre salon.

Après son mari, elle fut l’une des principales actionnaires de la manufacture royale des Glaces, qui deviendra Saint-Gobain.

Sa fille, elle-même prénommée Marie-Thérèse (

1715

-

1791

), marquise de La Ferté-Imbault par son mariage avec le marquis

d’Étampes, tint elle aussi un salon fameux. Très instruite, contrairement à sa mère qui n’avait reçu qu’une éducation

modeste, elle s’opposa aux idées soutenues par celle-ci et fut constamment en lutte avec elle sur la gestion de la manufacture

des Glaces.

Provenance rare.

La bibliothèque de Mme Geoffrin se composait d’à peine quelques centaines d’ouvrages, répartis dans diverses pièces de

son hôtel de la rue Saint-Honoré. Elle disait volontiers qu’elle « accept[ait] bien de les recevoir, mais […] pas [de] les lire » !

Dimensions :

159

x

90

mm.

Provenances :

Mme Geoffrin ; Philippe-Charles de La Ferté-Imbault (

1712

-

1737

), marquis d’Étampes.

[…],

Madame Geoffrin, une femme d’affaires et d’esprit

, Silvana Editoriale,

2011

, passim et p.

109

; Heyden-Rynsch (V.

von der),

Salons européens. Les beaux moments d’une culture féminine disparue

, Gallimard,

1993

, pp.

74

-

78

.

62.

[

RACOTDE GRANDVAL (N.)].

LeVice puni, ou Cartouche. Poëme.

ÀAnvers

,

Chez Nicolas Grandveau

[L’Auteur],

1725

, in-8°, veau moucheté, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (

reliure de l’époque

).

ÉDITION ORIGINALE.

Denis Delaplace indique que deux autres éditions sont parues la même année.

Nicolas Racot de Grandval (

1676

-

1753

) était compositeur et claveciniste. Fils d’un comédien, il fréquenta très tôt la

Comédie-Française et écrivit de très nombreuses œuvres dramatiques.

Son

Vice puni

est un poème « héroïcomique » et parodique en treize chants qui s’inspire du personnage de Louis

Dominique Garthausen (

1693

-

1721

), dit Cartouche, brigand parisien à la notoriété quasi légendaire, qui fut roué vif en

place de Grève (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville).

Le texte en fut plusieurs fois réédité.

« Dictionnaire argot-françois » en fin de volume.

Un frontispice gravé par Bonnart d’après Jean-Baptiste Scotin.

Dimensions :

190

x

124

mm.

Provenances :

mention manuscrite « Mad. La Marquise Dagoult », au recto du premier feuillet blanc. (S’agit-il, comme

certains l’ont proposé, de Christine Félicité d’Agoult de Montmaur, née Loys de Loinville, dont Choderlos de Laclos affirma

s’être inspiré pour le personnage de madame de Merteuil dans

Les Liaisons dangereuses

?).

Cioranescu,

XVIII

e

siècle

, n°

31883

; Delaplace (D.),

L’Argot dans le Vice puni

,

ou Cartouche

, Classiques Garnier,

2014

, pp.

9-49.